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jeudi, 30 août 2007
Too much is... simplement too much
Au détour d'une balade à Rouen, j'ai suivi dans une fashion boutique la jeune demoiselle qui est par ailleurs ma fille, sincèrement convaincue que je n'y risquais rien. Que, plus exactement, mon compte en banque n'y risquait rien. Et je suis tombée sur ça :

J'ai pas analysé le truc. Des bottines qui me plaisaient, pas vraiment des bottines de cocotte comme celles que j'ai déjà portées, mais bien rétro quand même, joliment patinées. J'ai essayé, j'ai acheté, j'ai emporté. Pour m'apercevoir ensuite que j'avais deux pointures différentes dans ma boîte, ce qui ne m'était encore jamais arrivé dans ma déjà longue carrière de shoes-addict, il a fallu y retourner pour les échanger, enfin bref, là n'est pas le sujet.
De retour chez moi, je suis allée prendre des nouvelles de blog en blog et j'ai compris que le débat sur comment on va se chausser tout bientôt était loin de s'être calmé.
Géraldine est toujours à l'affut de la paire de bikers qui la fera craquer, Marie-Sue et Punky penchent pour la botte plate éventuellement marantesque, l'escarpin à patin tient le haut du pavé pour Zabou et me voilà moi avec mes bottines Neosens (une marque espagnole qui m'était jusqu'ici inconnue), est-ce que ça a finalement un sens ? Un petit tour chez Sarenza m'a appris qu'on y trouvait mes bottines mais pas dans MA couleur. On y trouve aussi les low-boots lacées de ruban qui m'ont fait hésiter. Des richelieus pas assez richelieu en somme, pour cette envie-là je verrai plus tard. Ca donnait pourtant ça :

Pas mal quand même ? Mais c'était noir ou gris et noir j'en ai déjà tant et gris, même nouveau noir, je voyais pas. Je sais bien que pour moi le mieux n'est pas assez souvent l'ennemi du bien et que le genre minimalisme-dépouillé (principalement dépouillé d'imagination, je dis, les jours où je suis de mauvaise foi, ou de mauvaise humeur, au choix) ne sera jamais le mien. Mais là, quand même, le cuir patiné, la fausse bride, les petites médailles et la bordure en macramé ce serait pas quand même, comment dire, un peu... too much ?

Je suis certes capable d'assumer d'en faire des tonnes, mais je veux juste m'arrêter avant d'être TOO MUCH.
Pour savoir si ces Neosens n'étaient finalement pas un non-sens, un égarement passager que j'allais vite regretter, je me suis demandé avec quoi j'allais les porter. Et là, misère ! Pas avec un slim, ce serait bof par dessus et ça rentre pas dedans. Pas avec le jean large que j'ai pas encore, on verrait rien et ça me semble pas cohérent stylistiquement parlant. Le problème c'est que stylistiquement parlant, d'un coup ça me semblait plus cohérent du tout, mon affaire. Parce qu'avec une jupe longue, même si Kate Moss en remet, moi j'ai pas trop envie et pas non plus envie qu'on me demande si je rêve de tourner dans un remake de Mary Poppins. Avec une jupe courte ? Hou là comme je le sens pas du tout...

J'ai fini par me dire que ça pouvait le faire avec ma robe Just in Case blanche d'été mais achetée pour l'hiver. Et peut-être aussi avec une jupe crayon noire et le petit couir comme cherche Marie et que moi je l'ai déjà d'il y a quelques saisons. Peut-être, ce sera à voir. Pas énorme quand même ?
Too much je sais pas bien, finalement, mais pas too much de possibilités, il semblerait.
18:02 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (8) | del.icio.us |
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Langres ! De quoi inspirer Marc Jacobs ?
J'habite bien trop loin de la mer. La plupart du temps je n'y pense pas. Mais quand j'y vais, à la mer, c'est une évidence. Passe encore de rejoindre la Méditerranée (mais est-ce vraiment la mer ?) d'un seul coup d'autoroute mais l'Atlantique ou la Manche c'est tout de suite une autre paire... de manches.
Il y a bien l'A5, l'autoroute où l'on roule 5 sur 5 disait la pub lors de son ouverture. C'est vrai que je n'y ai jamais rencontré le moindre bouchon. Sur l'A5 on craint surtout de s'endormir, tellement y'a personne. A peine un petit semi-remorque à doubler de temps en temps.
Mais l'A5, faut déjà que j'aille la chercher à Langres. A Langres, oui. En Haute-Marne, département 52. Après Vesoul, oui, oui. Et Langres, c'est encore pire que Vesoul, c'est dire. Je ne m'arrête pas à Vesoul. Et je ne m'arrête jamais à Langres non plus. Pourtant paraît que c'est une jolie ville. Mais vu ce qu'on traverse pour y arriver, on n'a qu'une envie c'est prendre l'A5 et s'en aller. Loin. Vite. Et au retour pareil. Loin. Vite.
Sur la nationale merdique qui mène à l'A5, on croise des petites DAF d'un autre âge. Sans doute conduites par des vieux, mais on n'a pas le temps de bien voir, on file trop vite. Sur le bord de la route, quand par hasard on croise un piéton, il a en général plus de soixante ans. Soixante ans et un look invariablement improbable, à base de blouson de tergal et de sandale de mamie bleu ciel. On aperçoit aussi des maisons au charme décati. Elles ont dû être belles, voire pimpantes, il y a longtemps, avec peut-être un peu de vie.

Et puis il y a ce garage, un peu plus à l'abandon chaque fois que je passe. Et toujours à vendre.

Il ferait un beau décor de cinéma, ce garage, non ? Et Marc Jacobs ? Je me demande ce qu'il attend pour aller passer une demi-journée à Langres. Parce que question "moche qui devient beau à force d'être moche", je suis prête à parier qu'il en repartirait avec une telle moisson qu'il aurait de quoi y puiser l'inspiration au moins pour une demi-douzaine de saisons.
Tiens, tu sais pas ce que tu perds, Marc !
00:15 Publié dans On the road | Lien permanent | Commentaires (7) | del.icio.us |
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