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mercredi, 13 août 2008

La qualité sans le prix ? Le prix sans la qualité ?

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C'est une question récurrente pour qui est consommateur(trice) de mode, et surtout pour ceux qui en sont plus consommateurs que la moyenne (je suis dans ce cas, ça va, oui, ça va, je sais bien).

Faut-il acheter moins mais de meilleure qualité ? Ce serait comme une sorte de Graal. Pour des questions d'éthique, de plus en plus souvent mises en avant. Mais aussi une question de style. Du moins nous fait-on régulièrement le coup, dans les magazines, de cet acheter moins pour acheter mieux. On aurait un jean. Mais LE bon jean. Un seul trench, mais LE bon trench. Une seule chemise blanche, LA bonne chemise blanche, etc.

On aurait le style.

On aurait la classe intemporelle et universelle.

On serait politiquement/ethiquement correct.

Certain(e)s y arrivent sûrement. Et s'en trouvent bien. Mais pas moi. Et d'ailleurs j'essaye même pas. Parce que le jour où mon dressing aura atteint cette sorte de pseudo-perfection, qu'est-ce que je m'emmerderai !

Avancer en âge ne voudra sans doute jamais dire pour moi qu'il s'agit d'avancer aussi en cachemire beige six fils. Je continue par conséquent de hanter les rayonnages de Divided H&M et de TRF Zara et de mixer les trouvailles que j'y fais avec des pièces de créateurs. Comme j'aurais fait il y a 20 ans s'il y avait eu des Zara. Et avec juste un peu plus de créateurs, question de moyens.

Je veux bien payer le prix. S'il est justifié. Par la créativité du produit, la qualité des matières employées et bien sûr les conditions dans lesquelles il est produit.

Sur mon billet relatif à l'achat de caleçon de grand-père Isabel Marant, Ema la Bienveillante a fait allusion en commentaires à une remarque qui lui a été faite par une pro de la mode : la créatrice ne travaillerait pas assez ses matières.

Je suis allée regarder de quoi étaient faites mes maranteries.

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Ce caleçon de jersey de lin est très fin, presque transparent. Effet de style ? Il est produit en France, selon l'étiquette.

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Cette blouse de coton a de sublimes broderies, très travaillées, sur un voile très fin qui a pour le moment résisté dans broncher à quelques lavages. Elle a été fabriquée en Inde.

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Cette djellaba de viscose a bien résisté elle aussi. Elle a été fabriquée elle aussi en Inde.

Pas de souci pour moi (pour l'instant ?) sur les matières des pièces que j'ai acquises.

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Et puis il y a la pièce que je n'ai pas achetée. Mais que j'ai essayée. Un sarouel qui ne serait pas en soie, comme l'indique par erreur le Vogue de septembre, mais en polyamide. Un sarouel dont j'aimais la matière glissante et impalpable, dont j'aimais la coupe et l'allure.

Une belle allure, à condition de rester debout. Je n'ai pas osé m'asseoir dans la boutique, tant j'avais peur de faire craquer les coutures. La vendeuse, surprise, a fini par essayer le sarouel elle aussi. Plus mince que moi, elle a rencontré le même problème. A moins d'avoir des cuisses en forme de demi-allumette (dans le sens de la longueur), je ne vois pas qui va pouvoir porter ça.

Défaut de fabrication ? Problème de conception ? Voilà qui passerait à la rigueur pour le tout-venant de la grosse cavalerie modesque. Mais qui fait un peu désordre sur un vêtement à 250 € pièce...

Avec 250 €, on peut acquérir cinq robes Zara aux faux airs d'Isabel Marant.

Zara gros plan.jpg

Elle est en ramie. Elle a été fabriquée au Maroc.

Pour la voir portée, c'est par ici, rubrique "Quoi de neuf ?".

Sur le vrai prix des vêtements, je crois bien que je n'ai pas fini de me perdre en conjectures.

EDIT : les camarguaises motardes de Comptoir des Cotonniers existent toujours en taupe. Je les ai vues en boutique. Ce taupe est très proche du taupe des Bata, à ce niveau, le clonage est sidérant...

mardi, 05 août 2008

Une crème de blouson crème


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Paris au mois de mai. Son Palais Royal, ses jardins refleuris. Oui, d'accord, mais bon.

Paris au mois de mai. Une longue file d'attente à la caisse de Zara. Rien d'autre à faire que de regarder autour de soi. Et je le vois. Un blouson de cuir ? Un autre, encore ? Et cette couleur ? Oui, justement, cette couleur : crème. Il n'en reste qu'un, une taille S, pas même besoin d'essayer, ce sera trop petit pour moi.

Et le prix ? 199 € ! Pour du Zara !?! Et crème ?! 

S'il y a quand même bien un truc drôlement casse-gueule, c'est le cuir blanc. Pardon, crème.

Je repars dans ma-ville-que-j'aime-pas-dépourvue-de-Zara. Pour le blouson, les soldes, peut-être ? J'en visite d'autres, des Zara. Dès la fin mai, plus le moindre blouson de cuir. Ni crème, ni autrement. Alors, hein, les soldes...

Les soldes arrivent pourtant, il est introuvable et j'y pense toujours, au blouson crème. Pas si grave. Avec quoi le porterais-je, d'abord ? Justement, je ne sais pas. Justement, ça changerait.


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Je prie St e-Bay. Lui fais chaque matin quelques dévotions. Le blouson crème apparaît. Une taille S.

Je m'obstine. Les gens vont se lasser. On achète un blouson crème sur un coup de tête et très vite on ne sait plus quoi en faire.

Je m'obstine. Je sais, que j'ai raison. Un autre blouson crème s'affiche. Une taille S.

blouson zara sourire.jpgJe m'obstine. Je persiste à avoir raison. Un nouveau blouson crème est mis en ligne. Une taille M. 45 €, emballé c'est pesé, le petit prix permettra d'y ajouter le pressing. Depuis que je l'ai reçu, peu à peu je l'apprivoise. Juillet et août sont trop chauds pour porter du blouson de cuir. Même crème. Il ne perd rien pour attendre, le caleçon de grand-père Isabel Marant lui est une bénédiction, au simili-motard. Affaire à suivre.

Détails : blouse en soie fleurie Zara, t-shirt les yeux aux ciel H&M