Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Ah ça, on va dire que je ne suis pas en avance ! Mais l'hiver n'est pas non plus pressé de s'en aller, j'ai une belle excuse, d'avoir ainsi procrastiné du pardessus.

Dès le début de l'hiver, j'ai eu envie d'un pardessus. Noir et classique, pour ne pas dire bien basique. J'en ai déjà eu quelques-uns mais ne me suis jamais décidée à investir véritablement. Je n'ai donc pas cette pièce intemporelle de qualité exceptionnelle dont je n'oserais me départir et que je pourrais ressortir après quelques saisons de désamour. J'ai du mal avec les pièces classiques de bonne facture. Celles-là même que les rédactions mode sont souvent si promptes à conseiller aux quadras. Mais si, allez, avec un pull en cachemire gris !

Cette fois encore, j'avais une envie de pardessus sans avoir le désir d'y investir.

C'est Isabelle, d'Accro de la Mode, grâce aux trois épisodes qu'elle a consacrés aux mérites du pardessus, qui m'a décidée lorsque j'ai vu qu'elle l'avait dessiné pas moins de deux fois. Même si je n'avais pas pour projet d'être "enceinte et avec plein de gosses autour", ça le ferait !

Même si ce ne devait pas être, j'y comptais bien, "avec 10 kilos en trop au Franprix d'à coté", j'allais arborer le même pardessus que sur ses dessins : il viendrait tout simplement de l'un de mes plus fidèles fournisseurs, celui qui est présent partout et surtout jusqu'au fin fond des villes qu'on n'aime pas : la Redoute.

Et même si j'étais bien séduite par la version robette et Converse immortalisée par Isabelle, j'ai passé mon tour...

Et préféré lui assortir mes boots fauve et ma robe Heimstone.

Quant à la version ceinturée et au parfait petit blouson en jean, je n'ai pas encore tenté. Faut dire aussi que voilà seulement trois jours que j'ai VRAIMENT sorti mon pardessus, ayant enfin remisé la peau lainée. Et il convient également d'ajouter que je n'ai pas - encore - le parfait petit blouson en jean vintage qui irait trop bien...

Mon pardessus s'entend aussi très bien avec mon caleçon de la collection hiver d'Isabel Marant, celui qui a envahi les collections ce printemps, mi-legging et mi-jogging. A peu près aussi unanimement décrié que le sarouel, mais siiiiii confortable.

Mais j'aime, aussi, mon pardessus, le marier avec des pièces "de mec" pas prise de tête, jean slim, gilet d'homme, derbies et tutti quanti.

Pardessus la Redoute, robe Heimstone, t-shirt American Vintage, écharpe et legging Promod
boots André, collier les Bijoux de Sophie, très ancienne collection.

T-shirt à manches longues Zara, t-shirt Aladdin Sane H&M, gilet en molleton H&M Homme
gants Promod, bottes André.

Jean Levis, top H&M, gilet Monoprix Homme, ceinture Zara, derbies la Redoute.

Ca va être comme aux Oscars, ici : MERCI.

Une sacrée fête du link, ce post, à lui tout seul, en vérité ! Merci à Mariga(z), Catherine, Isabelle et Oriane, les quatre premières filles qui m'ont spontanément suivie une fois que j'avais lancé cette initiative.

Merci à Mry de l'avoir relayée.

Et merci aux vingt-six commentatrices et à l'unique commentateur qui se sont déclarés partants : grâce à vous, de blog en blog et pour  un "tour de garde" d'une dizaine de jours à chaque fois, la fête du link durera toute l'année 2009 selon le calendrier suivant, établi en fonction de l'ordre d'arrivée des commentaires, sauf pour l'une des filles (qui a une bonne excuse pour passer devant tout le monde !) :

Du 1er au 10 mars inclus : Oriane

Du 11 au 20 mars inclus : Stephanie

Du 21 au 31 mars inclus : Toupie

Du 1er au 10 avril inclus : Nad

Du 11 au 20 avril inclus :  Emiiiiiii

Du 21 au 30 avril inclus : Boubou

Du 1er au 10 mai inclus : La Poupée qui fait Non

Du 11 au 20 mai inclus : Sarah (Sarah Babille)

Du 21 au 31 mai inclus : Une Greluche

Du 1er au 10 juin inclus : Le vieux pull

Du 11 au 20 juin inclus : Miss Babooshka

Du 21 au 30 juin inclus : Ness

Du 1er au 10 juillet inclus : Benetie

Du 11 au 20 juillet inclus : Sarah (Superflu)

Du 21 au 31 juillet inclus : Sit

Du 1er au 10 août inclus : M1

Du 11 au 20 août inclus : Miss Glitzy

Du 21 au 31 août inclus : Alice

Du 1er au 10 septembre inclus : Marion

Du 11 au 20 septembre inclus : Crevette

Du 21 au 30 septembre  inclus : Louliedeparis

Du 1er au 10 octobre inclus : Foley

Du 11 au 20 octobre inclus : Tendance-Parisienne

Du 21 au 30 octobre inclus : Milou

Du 1er au 10 novembre inclus : Kat de Cheapbutchic

Du 11 au 20 novembre inclus : Isa

Du 21 au 30 novembre inclus : Mademoiselle M

Du 1er au 10 décembre inclus : Fashionstyle

Du 10 au 20 décembre inclus, il reste une décade à attribuer à un(e) retardataire ou à l'une des "pionnières" , lesquelles ont déjà manifesté le désir de recommencer !

Du 21 au 31 décembre, c'est moi qui reprendrai le flambeau, pour clore cette belle année pleine de linkage qui s'annonce !

La fête du link que j'avais créée sur un coup de tête (et de mauvaise humeur) en décembre dernier suite à la blague des meilleurs blogs et au sacre des "reines du web" - soit le lancement du classement ELLE/Wikio - se poursuit. En mars, c'est Oriane qui va prendre le relais, après Mariga(z), Catherine et Isabelle en janvier et février.

Depuis, j'ai certes intégré le fameux classement qui fâche, mais ce n'est pas pour autant que mon opinion a changé sur la pertinence du classement en question.

L'dée de la fête du link est d'aller dans le sens d'un meilleur référencement des blogs disons féminins, puisque, rappelons-le, les femmes ne sont pas aussi bien représentées sur la blogosphère - comme ailleurs - que ce que la logique du nombre justifierait pourtant.

Une idée désintéressée, aussi, parce que quel que soit mon classement Wikio, que j'apparaisse ou non sur le site de ELLE (d'ailleurs, ça ne rapporte même pas de lecteurs, cette affaire) je me contrefiche de faire monter des blogs éventuellement déjà mieux classés que le mien, ou qui risqueraient - à être davantage connus - de le devenir.

Et donc, ça me plairait bien, si elle pouvait durer une année entière, de relais en relais, la fête.

Pour nous y aider, Mry nous fait aujourd'hui un peu de buzz dans sa rubrique blogs de filles du mardi. Bon OK, j'avoue, je le lui ai demandé. Mais c'est quand bien aimable de sa part, hein.

Le principe est simple : durant une période déterminée - ce peut être un mois, ce peut être moins - il s'agit, à chaque fin de note publiée, de faire un lien vers un billet qui vous a amusé, ému, interpellé... enfin, qui vous a plu, qu'il ait été mis en ligne sur un blog féminin à faible ou fort trafic.

S'il y a des volontaires qu'ils/elles se fassent connaître et nous essaierons de nous organiser...

Elles ne font pas la couv' de ce numéro de ELLE du 19 février 1951, consacrée aux arts ménagers.

Et elles ne sont évidemment pas blogueuses, non plus. Ce sont tout de même les femmes les plus influentes de Paris et ELLE en a sélectionné dix. Deux d'entre elles sont particulièrement mises en avant, ce sont Mlle Sicard et Mme Vincent Auriol (qui n'a pas de nom, et encore moins de prénom, juste l'identité de son mari président de la République). Mlle Sicard  (qui n'a pas de prénom non plus) a 35 ans et est chef de cabinet de René Pleven (alors président du Conseil). Elle occupe un poste politique important, note ELLE mais n'est pourtant que "la seconde". Car si les femmes françaises votent, si elles sont éligibles, si elles peuvent accéder à presque tous les mêmes postes que les hommes, elles ont rarement la première place. Et il reste du chemin à faire, ainsi que le montre la phrase suivante : Mais, mieux, elles ont l'influence, elles agissent à travers les hommes ; parfois sans qu'ils s'en doutent, souvent en gardant intacte leur vie familiale, toujours en préservant leur féminité. La conclusion qui tue : Mlle Sicard est une femme qu'on écoute parce qu'elle est sans histoire.

Quant à celle qu'on n'affuble pas encore du vocable ridicule de "première dame de France" : il y a une seule influence que Mme Auriol se refuse absolument à exercer : c'est celle qu'elle pourrait avoir sur le président de la République française; son seul but est de maintenir autour d'un certain M. Vincent Auriol une atmosphère de tendresse, de confort, de compréhension.

Les autres influentes sont Lucie Faure, éditrice, Simone Berriau, directrice du théâtre Antoine, Mme Simone (elle a acquis le droit de se faire écouter en portant trois noms célèbres), Hélène Campinchi, avocate, Simone de Beauvoir, Mme Edmond Foinant, présidente de l'association des femmes chefs d'entreprise d'Europe, Renée Abrami (veuve du professeur Abrami), qui règne sur un salon politique et Bettina, mannequin.

Rêver d'influence ne doit pas empêcher quiconque de demeurer une bonne ménagère : le salon des arts ménagers est là pour ça et ELLE recense 40 bonnes manières d'y dépenser de l'argent.

L'aspirateur combiné est un Cadillac et le porte-serviette électro-calorifique est un Bon Magique.

La mode se regarde en détails. Poches de hanches, patte géante, boutons serrés ou quatre poches agrémentent les manteaux.

La robe en satin Biarritz est ornée d'un décolleté à deux coques et l'écharpe à franges de jais fait boléro.

Les arts ménagers le prouvent : le bon marché peut être joli et le confort tient peu de place. Les appartements sont petits et les décorateurs et fabricants de meubles en tiennent compte.

André Maurois, de l'Académie française, s'érige en professeur de mariage. Votre mari est votre ami, assène-t-il. Quant à la passion, cette courte folie qui nous fait voir dans un être ce qui n'y est pas, le mariage doit la remplacer par une lucidité tendre, qui voit clairement le partenaire tel qu'il est, avec ses vertus et ses défauts, et ne l'en aime pas moins. André Maurois vient alors de publier, aux éditions Hachette, Le cours de bonheur conjugal.

Les objets fascinants acquis au salon des arts ménagers ne peuvent s'intégrer dans un décor fané : avec ELLE, on apprend à repeindre son appartement.

Les cuisinières coquettes n'oeuvrent pas en cuisine attifées n'importe comment. Une petite revue de tabliers à réaliser soi-même vole à leur secours.

Vivement lundi prochain !