Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Le festival de Hyères ? Toujours un mix de surprises, on ne sait trop à l'avance ce que seront les coups de coeur.

C'était ma quatrième édition, autant dire que je deviens une sorte d'habituée, qui retrouve ainsi chaque année blogueurs et journalistes chers à mon coeur mais je vois trop rarement.

Je reviendrai sur quelques à cotés prochainement, notamment le volet photo, mais commençons par la mode, celle qui est encore en pleine éclosion, celle de demain, pour qui la conjoncture est bien compliquée. En témoignent les primés des saisons passés qui peinent encore bien souvent à asseoir leur marque et à trouver des investisseurs.

Cette année, la météo a été, disons-le, particulièrement pourrie. De la pluie, de la fraîcheur, mais de la bonne humeur quand même. Même si tabourets Tam-Tam (c'est décidé, j'en veux un chromé argent, qui me tente depuis si longtemps) et les transats de la Villa Noailles sont demeurés inemployés.

Pour une fois, j'ai assisté au show avant d'avoir eu le temps d'aller respirer les collections en showroom. Et cela change la perception du travail des stylistes. Ainsi, la collection spectaculairement mise en scène de la Finlandaise Satu Maaranen, qui a remporté dimanche le grand prix du jury, m'a davantage séduite sur podium qu'au showroom.

On notera que c'est la deuxième année consécutive que ce grand prix va à la Finlande, il avait récompensé l'an passé le trio Siiri Raasakka, Tiia Siren et Elina Laitine.

Ce fut tout l'inverse pour la collection de la Franco-Suisse Xénia Lucie Laffely. Sa collection homme étrangement titrée Tu n'auras pas d'autre icône que moi et tu mangeras ton père m'a dans un premier temps, laissée dubitative. Sans doute parce que la mode homme, à Hyères, pèche souvent par une créativité débordante qui peine à convaincre commercialement parlant.

Au showromm, j'ai été bluffée par le book de travail de cette jeune femme, qui m'a expliqué s'être basée sur les ornements des vêtements lithurgiques orthodoxes, couplés à une rigueur de la coupe et de la réalisation de ses vestes, élaborées selon les strictes règles du tayloring.

Je ne suis pas une fille pleine d'a priori.

Plus exactement, j'aimerais bien ne pas l'être.

Mais je ne suis évidemment pas à l'abri.

En matière de mode, j'en ai pourtant quelques-uns.

Ce qui explique sans doute que les chaussures Geox, celles qui respirent, jusqu'ici... ne m'inspiraient rien.

Je n'associais pas cette marque à un potentiel mode, mais à des modèles un peu, comment le dire gentiment... plan-plan.

Jusqu'à ce que, dans un numéro de ELLE, il y a quelques semaines, je repère ces sandales rose qui flashe et caramel. Signées... Géox ?

Commandées depuis chez Spartoo, ces Divinity étaient pile ce qu'il me fallait pour aborder d'un pas léger les beaux jours qui ont enfin fini par se pointer.

Une hauteur confortable, un mix de couleurs inattendu, une semelle qui respire, donc, et un gros potentiel mode avec ce talon seventies.

Du rose tu te méfieras (et du noir, pas).

En matière de mode, j'avance depuis des décennies avec cette petite maxime en tête.

Jamais je n'hésite à acheter un vêtement ou une paire de chaussures en noir. Le type même de l'achat zéro prise de risque qu'on ne regrettera pas.

Le rose, à vrai dire, a commencé à faire son apparition dans mon dressing très récemment. Et à très petites doses.

Je ne sais si c'est le printemps qui tarde à fleurir, une actu qui s'avère chaque jour pire que ce qu'elle était le jour précédent, mais ces derniers jours, j'ai eu pour seule envie d'aller me lover dans le rose. Bon, pas des pieds à la tête, mais tout de même...

Si je m'offrais un nouveau cahemire, le doudou par excellence, il ne pouvait être que rose buvard... Idem pour la nouvelle paire de New Balance.

Et comme mon addicition fluo ne m'a toutefois pas non plus abandonnée, j'ai trouvé le compromis avec le pastel sur un t-shirt dont les micro-points de fluo rose et jaune se voient à peine.

Pour un peu, j'en serais presque à avoir envie d'un perf' rose. Presque. Un Schott ou rien.

Malgré l'actu qui ne sourit pas, la Une du Libé du jour est raccord avec mes envies "pinksellisées".

C'est un joli projet que j'avais évoqué précedemment au sujet de mon addiction néon. La Halle aux chaussures m'a proposé de choisir un modèle de sa collection pour le customiser à ma façon.

L'opération a pour titre Pimp your ballerines et a été menée avec deux autres blogueuses.

Pour ce qui me concerne, j'ai donné le champ libre à mon addiction strass/néon. Je l'avais déjà évoqué ici précédemment, la Halle propose une vaste collection tendance a prix plus que raisonnables et 2013 étant l'année du serpent, j'ai porté mon choix sur une ballerine de forme slipper en cuir impression reptile.