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mardi, 09 juin 2009

Retour de croisière

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Depuis des lustres, j'ai un fantasme de croisière, dont je sais pertinemment qu'il n'a pas grand chose à voir avec la réalité.

Ma croisière imaginaire est pleine d'images proustiennes, de boiseries dorées, de lustres à pampilles, de champagne qui pétille dans un tintement de cristal, d'ombres quelque peu neurasthéniques qui glissent le long d'une coursive. On s'y croirait dans un film de Visconti : ma croisière imagimaire, c'est Mort à Venise mais sur les flots.

Lorsque j'ai été invitée à participer à cette croisière sur la Baltique, j'ai immédiatement tilté sur les destinations, sur cette Europe du Nord qui me fascine depuis longtemps et où je n'avais pas encore eu l'occasion de me rendre. Mais je savais bien que je n'allais pas atterrir dans une nouvelle d'Oscar Wilde.

Comme Deedee, dans son billet bilan, j'ai listé les points positifs de ce voyage, de la logistique impeccable (qui a dit que les Italiens ne savent pas être organisés ?) à la vue sur la mer chaque matin sur mon balcon, dès le réveil, en passant par la disponibilité de la nombreuse équipe assurant le service, et bien sûr, la découverte des villes traversées, même si j'ai le sentiment de ne les avoir qu'effleurées. Mais comme elle, je me suis moi aussi demandé pourquoi nous faisions partie de ce voyage, tant cette ambiance de club de vacances flottant qui est celle que l'on trouve chez Costa - mais aussi chez les autres croisiéristes - est à l'opposé du style habituel de voyage du groupe de blogueurs en décalage constitué par les invités.

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J'ai vu dans cette invitation une volonté de Costa d'élargir la cible de ce type de voyage. Elargir à une clientèle urbaine, plus jeune, pour le dire vite : une clientèle de bobos. Et ? Et donc, il en faudrait peu, finalement, pour qu'une croisière puisse me plaire, ai-je laissé en comm' chez Deedee, peu pour que j'intègre la cible. La décoration du Costa Atlantica présente un aspect quelque peu "fête foraine", qui n'a pas été sans appeler nos commentaires. Kitsch mais pas cheap, pourtant. Ce ne sont que marbres et mosaïques de pâte de verre Bisazza, entre autres matériaux qualitatifs.

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La structure d'un paquebot de dix étages se prête à des perspectives spectaculaires. Acier, bois, verre et béton y feraient merveille. Lâchez-y Andrée Putman et on en recause ?

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