Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Je l'ai repérée fin décembre alors que je zonais sur le site de la Redoute, déjà plein de promos avant les soldes, à la recherche de luminaires pour mon new home sweet home.

Coup de coeur absolu.

Rien d'étonnant, Chen Karsson, ce sont des designers danois qui bossent à Stockholm, pour ce que j'en ai compris. J'ai immédiatement passé commande, en blanc, le produit étant en réalité commercialisé par Direct-D-Sign via la Redoute. Un investissement lumière, certes, mais, avec - ce qui n'est plus le cas aujourd'hui - une remise non négligeable de 20 %.

Quelques jours plus tard, le magazine déco Intérieurs de Paris Première présentait cette "Favorite Things", chez Fleux, à l'occasion d"un dossier consacré aux suspensions (à 2mn 40 du début).

La jubilation c'est pas tellement à l'idée de vivre plusieurs semaines le nez dans les cartons.

Non.

Mais le grand vent de changement qui souffle dès lors que se profile un déménagement, ça, c'est bel et bien jubilatoire.

Je me remets à hanter le site d'Ikéa. Malheureusement, la lampe Mylonit visible sur cette photo piquée dans le très réussi numéro d'Idéat spécial Inde n'est plus dispo.

Reste Lyktat, déclinée dans une multitude de couleurs.

A moins que, dans mon futur escalier, les lampes de table Knubbig soient du meilleur effet ?

A l'idée de m'offrir enfin les chaises L'eau, de Calligaris, repérées depuis de longs mois, je jubilais.

Dans les semaines qui viennent, sous les yeux, j'aurai en permanence un truc du genre.

Un carton.

Des cartons.

Voire des piles de carton.

Enfin, surtout vers la fin.

La fin de mon déménagement. Qui est aussi un début. Celui de l'emménagement.

Je ne suis pas rendue, je n'en suis qu'au début du commencement.

D'autant que pour le moment, je n'ai pas encore cherché (ni, donc, trouvé) mon nouveau sweet home.

Mais partir en quête d'un nouveau lieu a toujours quelque chose d'excitant.

On peut encore croire que ce sera plus lumineux.

Qu'il y aura peut-être une jolie vue.

Ou un bout de jardinet.

Que les lieux auront un cachet de dingue.

En déco et design, c'est comme en mode. On se lasse, on a envie de nouveauté, on tourne parfois un peu en rond, à l'image de ce que souligne Isabelle au sujet de ces photos de street style qui n'en sont plus vraiment et qui finissent par toutes se ressembler, à toutes présenter les mêmes "it-people".

Alors, quand une chaîne qui (quand elle ne diffuse pas les Grosses Têtes, s'entend) est positionnée de longue date sur le créneau de l'art de vivre prend la peine d'innover, on soupire d'aise et on savoure.

Le magazine Intérieurs, sur Paris Première, vient de diffuser le premier numéro de sa nouvelle formule avec de nouvelles rubriques renouvelant un peu le genre.

L'abus de revues de déco nuit à la santé (mentale). Grave, il nuit.

Chaque fois que je referme un Marie Claire Maison (et ça marche évidemment aussi avec AD, ELLE Déco, Côté Paris et j'en passe) j'ai la désagréable sensation d'habiter un taudis.

Alors que dire des salons ? Après Maison et Objet en janvier dernier, je pars en cette fin de semaine pour le Salon du meuble de Milan.

Je me souviendrai longtemps de cette balade sous la pluie d'Helsinki et de notre enthousiasme lorsque nous étions entrées chez Marimekko, avec Myrtille.

Depuis, les jours pluvieux ne provoquent plus chez moi le même ennui : je ressors mon ciré Marimekko et me voilà prête à sauter dans les flaques telle une gamine.

Depuis, Marimekko m'accompagne au quotidien et m'aide à retrouver plus facilement mes clés.

Un jour, c'est certain, je retournerai en Scandinavie. Un jour, c'est certain, j'irai me rouler dans les envies de révolution déco au salon Maison & Objet.

Sachant qu'il m'était impossible de m'y rendre en ce mois de septembre, une amie attentionnée y a collecté pour moi une somme de dossiers et d'images, dont certaines m'ont réexpédiée vite fait du côté de la Baltique.

La collection automne de Marimekko m'a donné des envie de petits déjeuners matinaux. Oui, j'ai bien dit matinaux.

De nouveaux cheveux, de nouveaux rideaux, de nouvelles lunettes, de nouvelles couleurs... et du vide.

Le printemps incite décidément au renouveau.

Et aux bidouillages de geekette, aussi, un peu.

A suivre.