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vendredi, 29 août 2008

Filles de & Cie

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Mamie Gummer a pris le relais de Charlotte Gainsbourg pour être l'image pub de Gérard Darel. Mamie Gummer ressemble à sa mère, Meryl Streep. Et à part ça ? On n'en sait pas grand-chose, et ce n'est pas faute de la voir partout. Une fille de remplace donc une autre fille de. Doublement de, celle-ci. Et même soeur de.

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A quelques jours d'intervalle, je me suis plongée dans L'Officiel, puis dans Jalouse. Les deux nous gratifient d'une interview quasi dupliquée de Vanessa Traina par Olympia Le Tan.

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On notera la diversité du choix des photos, signées Matthiew Frost. Rien de surprenant, après tout, les deux titres appartiennent aux Editions Jalou. Et les plans marketing n'ont pas dû prévoir que des acharnées dans mon genre pouvaient acheter L'Officiel ET Jalouse, qui ne visent sans doute pas la même tranche d'âge. Ben ouais. Sauf que fuck ma tranche d'âge.

Partant, L'Officiel peut bien faire 500 pages et Jalouse près de 300, une fois enlevées les campagne pubs dupliquées à l'infini et le contenu rédactionnel qu doublonne, l'impression de se faire arnaquer demeure désagréable. Mais bref. Qui est donc Vanessa Traina ? La fille de l'écrivain Danielle Steele. Et à part ça ? On n'en sait trop rien. Elle est évidemment photogénique. Et serait une future styliste qui encombre son couloir de shopping bags Balenciaga. Ah. Et qui est Olympia Le Tan ? La fille de l'illustrateur Pierre Le Tan. Créatrice, lorsqu'elle n'est pas journaliste. La fille de a ceci de particulier qu'elle est souvent multifonction.

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Dans Jalouse toujours, petit tour de promo pour Léa Seydoux, qui joue dans le prochain film de Christophe Honoré*. Elle est la petite-fille de Jérôme Seydoux, co-président de Pathé, lui-même frère de Nicolas Seydoux, président de Gaumont.

Ces dernières semaines, j'ai aussi aperçu je ne sais plus où une photo de la fille de Carine Roitfeld, qui présentait je ne sais plus quoi. Et je ne parle même pas de Sofia Coppola, de Zoe Cassavetes, de Stella McCartney... Le phénomène n'est pas d'aujourd'hui. Mais il devient si répandu que je n'en peux plus. J'en arrive à ne plus ouvrir un magazine, ne plus entamer la lecture d'une interview ou d'un portrait d'une (pour moi) encore inconnue sans me demander immédiatement de qui elle peut bien être la fille, la petite-fille, la nièce ou la soeur. Parfois je m'en amuse. Parfois pas.

A la longue, c'est épuisant. Et c'est saoûlant.

Je ne suis pas sexiste, hein, entendons-nous bien. J'ai le même genre d'agacement vis à vis d'un Louis Garrel, certes en passe d'être davantage (re)connu que Philippe, son cinéaste de paternel.

Etre fils/fille de n'empêche certes pas forcément le talent, ni forcément le travail. Je me demande simplement si d'autres, qui en ont au moins autant, du talent, auront à ce rythme la moindre chance de se faire un jour le moindre nom tant notre monde de people sera encombré de gens occupés à se faire un prénom.

*Au moins cette fois ne vais-je pas m'énerver à visionner un film de Christophe Honoré. Je suis peut-être l'une des rares sur la blogo à avoir détesté les Chansons d'amour, que je m'évertue involontairement à appeler Chansons françaises, pour dire dans quelle estime je les tiens. Et je m'étais pourtant montrée de bonne volonté, Dans Paris m'ayant auparavant déplu tout autant. Cette fois, ça ira comme ça,  La Belle Personne ce sera sans moi. Et si je veux me faire un trip Nouvelle Vague en chansons, j'irai directement voir un Demy, qui ne me décevra pas, lui.