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jeudi, 31 juillet 2008

Hiver Marant vs hiver austral


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La campagne été 2008 Isabel Marant a impressionné ma rétine au-delà du raisonnable. Oui, cette même campagne brillamment décryptée par Mario chez Eugénie, comme je l'avais déjà signalé.


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Le caleçon de grand-père ? Ouais bof, j'avais dit en le découvrant. Et puis à la réflexion, pourquoi pas ? Oui, sauf que non. J'ai finalement acheté le sarouel en crépon, pour l'été. Mais il ne m'étais pas sorti de l'esprit, ce caleçon.

Faire les fins de soldes non plus, ça ne m'est pas sorti de l'esprit. Pas dans ma ville qua j'aime pas, mais dans la petite "capitale" d'à côté, où le choix des marques proposées est tout de même bien plus excitant. Oui, sauf que non. Encore trop chère, pas assez hivernale (ce qui en soi n'a rien d'étonnant, sur une collection d'été, mais, c'est comme ça, je cherchais de l'été à porter en hiver) ou alors tellement ressemblante à ce que j'ai déjà : aucune pièce n'a trouvé grâce à mes yeux.

Mes envies mode sont bien en hiver, et depuis plusieurs semaines déjà. Des envies de noir, de pantalon carotte, de bottes fauves, ou alors en daim... noir.

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En daim noir ? Tiens, oui, mais c'est bien sûr, comme celles... de la nouvelle campagne Marant. Ou alors à semelles de crêpe. Comme le modèle de chez Gérard Darel. Je suis allée y jeter un oeil, chez le Gérard. Pas mal, ses bottes, même pour moi qui ne suis pas dingue de cette marque au prénom tout sauf hype. Pas mal ? Mais dans la boutique par moi visitée, pas de daim noir. Du beige, du gris. Et en noir ? Eh bien en noir, c'était du cuir verni. Et avec une semelle de crêpe, le cuir verni m'a paru, comment dire... pas trop réussi.

Alors ses bottes, à Gérard, s'il ne les a pas faites en daim noir, ça risque fort d'être oui sauf que non.

Et puis vint Isabel. Qui a ressorti pour l'hiver son caleçon de grand-père. En lin. Du lin d'hiver, quoi.

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C'est quand même drôlement malin, parce que je vais pouvoir le porter tout de suite. Et sûrement faire avec des expérimentations photo de haut vol.

En attendant que je les mette en ligne, je ne saurais trop recommander une visite dépaysante sur la Boîte à Malices et à Bazar de ma Bam-Lisa de fille. Elle y a refait la déco, et surtout, elle a mis en ligne pas mal de photos prises ces derniers jours à Melbourne et dans les alentours. 

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Dont ce sublime coucher de soleil hivernal. 

mercredi, 30 juillet 2008

Glamour, un été 92

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Premier billet rétro Glamour avec le numéro 45 de juillet-août 1992 - et non pas 91, comme indiqué hier par erreur - Linda Evangelista et sa maison d'Ibiza en couverture. Anne Chabrol était alors la red'chef' de ce magazine, racheté par la suite par le groupe Condé-Nast, couplé à Vogue quelque temps puis relancé sous une autre forme en 2004.

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Linda Evangelista ouvre donc les portes de sa maison de vacances à Ibiza, pour une longue interview et une série de photos aux couleurs saturées signées Enrique Badulescu. Apparaît son mari de l'époque, Gérald Marie, l'un des patrons de l'agence Elite mais qu'elle dit avoir rencontré dans une boîte de nuit.

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Une mosaïque évoque les couleurs éclatantes d'Ibiza.

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Un shooting signé Mario Testino mélange les genres, à la fois série de mode et reportage, en Chine. Par exemple, avec une prise de vue réalisée dans la pièce centrale d'une maison de Cheng Yang.

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Dans une salle de classe de Sanjiang.

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Paille de riz et graffitis.

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Une autre série signée Mario Testino, celle qui incite à s'habiller en taille 4 ans, comme clame la couv'. C'est à dire haut menu mais bas bien ample.

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Avec un Lacoste trop petit. 

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Rossy de Palma dévoile son carnet d'adresses à Palma.

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Un véritable esprit pratique domine les pages, avec même le plan.

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Et puis une inspiration croisière, tout aussi colorée. 

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Les vioques du rock n' roll sont toujours les mêmes aujourd'hui. Juste encore un peu plus vioques. 

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Et puis, Ce Glamour, c'était les rubriques présentes à chaque numéro. Certaines ont fait depuis les beaux jours de Vogue. Comme Une fille, un style. 

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Ou comme ELles portent toutes.

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D'autres ont disparu, comme l'Homme mis à nu (ici MC Solaar).

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Chaque mois, on retrouvait les croquis sur le vif de Jean-Philippe Delhomme. 

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Et puis il y avait la pub. En 1992, les clopes étaient déjà réputées dangereuses. Mais la pub s'amusait encore avec.

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La preuve ? Un paquet de Lucky façon boîte de Pandore, monté sur ressort ! 

La suite la semaine prochaine, avec un Glamour plein de Glasnost. 

mardi, 29 juillet 2008

Double effet Wayfarer et Glamour vintage

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J'ai résisté à l'appel des Wayfarer solaires à l'été 2007 ?
 
J'ai craqué au printemps 2008 mais "que" pour une version optique ?
 
Oui, mais les adopter en optique, c'est en vouloir encore davantage, en noir cette fois. Cet été sera donc celui du doublé. Pas franchement early-adopter dans l'attitude, mais bon...
 
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Le récent plongeon de Géraldine de Café Mode dans ses archives et la série de Nadja Auerman shootée par Mario Testino à la fin des 90's m'a incitée à me plonger dans les miennes, d'archives. J'en ai exhumé deux numéros, de Glamour. Celui de la grandé époque, qui n'avait rien à voir avec ce qu'on nous vend aujourd'hui sous ce titre. Et que je préférais nettement à la version Roitfeldisée de la fin des nineties. Je crains fort que ces deux exemplaires soient les deux derniers rescapés d'une collection que j'ai dû avoir complète à un moment donné.
 
L'un est de l'été 1991, l'autre d'octobre 1989. 
 
Très bientôt, ici même, on s'habillera en taille 4 ans et on causera de Glasnost. 

lundi, 28 juillet 2008

A New York le 28 juillet 1975

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Un an de ELLE vintage, ça se fête ! Eh oui, voici le 52e, déjà ! Tout comme celui du 4 novembre 1960, ce numéro du 28 juillet 1975 est un spécial New York, avec en couverture une beauté portoricaine de Brooklyn en vareuse Agnès B pour Pierre d'Alby.
 
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Avec tout de même un petit détour par Biarritz, dont Sacha Guitry disait : "Quand on hésite entre deux plages, l'une d'elles est toujours Biarritz". On s'y adonne au farniente en robe liberty, espadrilles et capeline. On s'y adonne aussi au surf. Et Sylvie Vartan s'y cache derrière ses lunettes, sifflet autour du cou (en haut à gauche). 
 
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Après un confortable voyage à bord d'un "747" d'Air France, l'équipe de ELLE pose devant l'hôtel Holiday Inn qui l'accueille, 57e rue Ouest. En bas, Jean-Paul Goude, 33 ans, illustrateur et directeur artistique à Esquire depuis 1969.
 
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Andy Warhol, 48 ans, cheveu pâle et visage rose, reste un créateur de tendances. A ses côtés, Chu-Chu Malave, ex-boxeur devenu acteur, vedette d'un prochain film produit par Andy. 
 
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Dingues de fringues ! Doris, 22 ans, et Willy Smith, 28 ans, sont frère et soeur. Très junior dans les années 60, Willy s'est assagi et veut vendre ses modèles à l'Américaine moyenne. La blouse à l'espagnole que porte Doris sur la photo est représentative de son ancien style. Steven Burrow a 30 ans, il a été le couturier le plus copié à la fin des années 60. On lui reproche d'avoir changé de style mais "Now it's time for money" affirme-t-il. A droite, Willy Smith et Steven Burrow se font cirer leurs chaussures par un petit cireur blanc. Leur ambition : rendre la femme noire plus élégante. En bas, Antonio, présente à New York  une rétrospective de ses illustrations de mode. Ce pur produit de Spanish Harlem voudrait sortir de la mode et faire des portraits.
 
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Les Américains regardent sur la chaîne 3 le Soul Train, show fou fou fou qui réunit les meilleurs danseurs noirs et portoricains. Sur la photo, un groupe vedette de cette émission The Lockers, en train de danser le "robot". Franck Sinatra les a sélectionnés pour son show TV. 
 
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En haut, le métro, en bas, Porto-Rico (Williamnsburg, Brooklyn). Les deux mannequins posent en robe housse de crépon rayé et en robe-chemise de madras léger. 
 
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Décor kitsch : le salon des Sosa, à Brooklyn. Dans la chambre, le métro file au ras de fenêtres.
 
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Salopettes et combinaisons, une façon de relancer le pantalon.
 
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Quelques personnalités ont été sélectionnées pour poser avec les mannequins de la série mode. Marian Tyger, 22 ans, crâne rasé et muscles d'acier, se bat pour obtenir sa licence de boxeuse professionnelle. Miss Body Beautiful 74, c'est Kelly Everts, 26 ans, triomphe du superlatif. Plus jeune mariée (à 16 ans), la plus jeune veuve (à 19 ans), la plus opulente (son tour de poitrine est supérieur à celui de Jayne Mansfield) et la plus grande (1,76 m). 
 
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Quatre croquis exclusifs de couturiers présentent les lignes de l'hiver à venir. Paletot en velours à col chinois pour Yves Saint Laurent, manteau en alpaga rayé pour Ungaro.
 
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Manteau rouge à la ligne étui pour  Gérard Pipart chez Nina Ricci et pardessus de tweed à carrure large pour Jules-François Crahay chez Lanvin.
 
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Sur la plage, on joue le raffinement en petit chigon mouillé bien serré sur la tête
 
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Fixées à l'aide de peignes, les coiffures sont signées Bruno, de chez Dessange. 
 
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On customise son t-shirt blanc Fruit of the Loom (on les achète par lots de trois chez Western House) avec un peu de peinture et d'imagination. 
 
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Séquence avant/après pour Fabienne, 23 ans, mariée, et mère de jumeaux de 9 mois et demi, qui prépare une maîtrise de psycho. Un peu déçue de ne pas être métamorphosée (elle souhaitait ne pas se reconnaître dans la glace) elle est tout de même ravie de l'expérience. Sa belle-mère ne l'a pas reconnue et son mari a eu l'air content.
 
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Le Bon Magique est un hamac en toile tissée à la main. 225 F pour un ELLE à 4,50 F (soit 115 € pour un ELLE à 2,30 €). 
 
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Dans les dernières pages, ELLE fait un peu de promo pour Michel Schreiber et Agnès Comar, qui viennent d'ouvrir rue Félicien une boutique pour habiller les hommes de manière légère et raffinée. 
 
Vivement lundi prochain ! 

vendredi, 25 juillet 2008

Des carreaux estampillés Wayfarer

wayfarer 6jpg.jpgVoici trois mois déjà, je me disais sûre de vouloir porter des Wayfarer en monture optique. C'est chose faite. Depuis aujourd'hui même. Oui. Cinq mois d'attente pour l'ophtalmo, trois mois pour les lunettes. Ca se mérite, la trendy presbytie.

Naissante, hein, la presbytie. Mais quand même.

Ray Ban comptant sur ses revendeurs pour un achat ferme et définitif, le premier opticien consulté n'avait pas la possibilté de commander une monture que je risquais de ne pas acheter si elle ne me convenait pas. Et qui allait alors lui rester sur les bras. C'est vrai que dans ma ville que j'aime pas, pour acheter de la Ray Ban Wayfarer en monture de vue, on ne se bouscule pas. Sur les rayonnages, les grosses montures ne sont pas - encore ? - là. Que de la petite monture rectangle à perte de vue... On pouvait éventuellement monter des verres optiques sur une Wayfarer solaire. Mais de monture solaire écaille il n'y avait point en stock. Retour à la case départ.

Le second opticien était prêt à faire la folie (a y est, vous remettez de qui il s'agit ?) de commander deux montures, pour que j'aie le choix. L'une en écaille claire, l'autre en écaille sombre. Je penchais déjà fortement pour la claire. Mais autant être sûre.

Commander les deux montures n'a pas été de soi. L'Italie, dans un premier temps ne répondait pas. A croire qu'overbookés ils sont, chez Ray Ban. 

La sombre est arrivée en premier. Je l'ai essayée. J'ai décidé de patienter.

La seconde a fini par se pointer. Mais, contre toute attente, elle était noire. Je l'ai essayée. J'ai décidé de patienter.

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La claire est arrivée sans se presser. Toute pareille à ce que j'avais imaginé. 

jeudi, 24 juillet 2008

Trendy Germany

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Si le ELLE français ressemblait au ELLE allemand, je crois que ça me plairait bien. Pour ce que j'en comprends, c'est à dire finalement pas grand-chose, vu que je n'ai pas le courage d'essayer de décrypter les textes. Malgré ce que pourrait laisser penser une couverture pas très excitante, ce ELLE allemand d'août est plein de ressources et d'inspirations.

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A commencer par la Meisterklasse. Mode et dessins sont indissociables. Entre autres exemples, Riccardo Tisci et une travail réalisé pour la collection prêt-à-porter printemps 2006 de Givenchy.

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Deux autres dessins, deux autres styles : ils sont signés Gilles Deacon et Anna Molinari. 

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La dentelle ? Corinna Thiel lui dit oui, parce qu'elle ne laisse aucun homme indifférent, ni au premier rendez-vous, ni ensuite. Elke Krüsmann lui dit non, parce qu'elle y voit un symbole du passé peu pratique qui peine à se mettre au goût du jour, si mon approximative traduction a vu juste. 

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La prochaine saison sera pleine de pantalons. ELLE décrypte les six plus grosses tendances sur six pages. Je retiens la taille haute.

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Le look Marlene.

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Et le retour du pantalon carotte, que j'ai déjà adopté

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Les tendances actuelles puisent leurs racines dans le passé. Klimt ou Elisabeth II ?

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Film noir ou graphisme de la grande époque viennoise ?

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Chaperon rouge ou armure de chevalier ? 

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Les pièces phares de la saison à venir sont analysées par des pros de la mode. C'est tout de même curieux que la pencilskirt, chez nous, ne soit pas pinceau mais crayon...

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Côté série mode, ma préférence va à Black is back. Pas seulement parce que j'ai envie de noir, comme le clame mon blog-it. Mais parce que ces photos prises dans l'enceinte de l'usine Mercedes sont une belle réussite.

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A l'opposé, la série Nude et ses tons poudrés.

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Et Verliebt in Paris. Ach, Paris ! Un joli décor garanti sur facture. 

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Die hot-list, c'est un casting qui n'est certes pas à la portée du premier porte-monnaie venu. Mais inspirante, cette liste.

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Le ELLE mode, c'est aussi de la déco. Avec un décryptage des tendances repérées au salon de Milan.

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Et une inspiration verte qui colle aussi très bien à mes inspirations du moment. 

mardi, 22 juillet 2008

Le double effet carreaux

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Donc j'allais me mettre à la chemise à carreaux, je disais. Ouais, enfin, j'étais pas si sûre-sûre quand même. Du carreau, j'en avais, depuis quelques saisons qu'il est revenu sur le devant de la scène mais pas tant que ça, en fait. Quoique je n'aie pas fait les choses à moitié peut-être : le manteau Noa Noa à ceinture fleurie en met tout de même plein la vue, du carreau.
 
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Et puis un détour par H&M en terre germanique (pour l'anecdote, parce que terre germanique ou pas, on y trouve la même chose qu'ailleurs, mais parfois juste plus longtemps, pour preuve mon trench Viktor & Rolf, mais bref) et la chemise à carreaux façon Marant de l'hiver à venir qui trône déjà à l'espace Divided. Bien en rouge et noir. Bien en bleu et rose.
 
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J'avoue j'ai pris les deux. Parce que son côton est doux, qu'elle est bien coupée, de manière féminine et pas bûcheronesque, que j'aime sa manche prévue pour se rebouler et son encolure en V.
 
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Et son prix. Un prix H&M... ce qui doit permettre approximativement d'en rafler une demi-douzaine pour le montant d'un exemplaire Marant. Et il se trouve que je n'ai guère envie d'investir dans une tendance que je ne porterai pas tous les jours. Même si je l'achète en double. Paradoxal ? Pas le moins du monde.
 
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J'aime les carreaux avec des rayures.
 
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J'aime les carreaux avec des rayures. Oui, le t-shirt est en double aussi.
 
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J'aime les carreaux avec des pois
 
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J'aime les carreaux avec des pois. Oui, l'écharpe aussi, est en double.
 
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Et puis j'aime les carreaux avec des fleurs.
 
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Je disais, j'aime les carreaux avec des fleurs.
 
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Des fleurs avec des carreaux.
 
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Des carreaux avec des fleurs. 
 
Détails : sur la mosaïque manteau Noa Noa, blouse Unité, robe La Redoute.
T-shirts rayés H&M, mousselines à pois
et écharpes fleuries Monoprix. 

lundi, 21 juillet 2008

Pourquoi Saint-Tropez le 7 juillet 1966

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La magie des nuits d'été s'affiche en couverture de ce ELLE du 7 juillet 1966. La robe longue en crête vient du club 30 ans des Galeries Lafayette. La robe courte est signée Sonia Rykiel et est en vente chez Laura.

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Les nuits d'été seront peut-être agrémentées par Michel Polnareff et ce que ELLE qualifie de rengaine : La Poupée qui fait non. Il en a vendu 300.000 exemplaires mais était encore inconnu trois mois plus tôt. Il mes cheveux longs depuis l'âge de 3 ans, nous apprend ELLE et a commencé en chantant sur les marches du Sacré Coeur, étant même arrêté pour mendicité.

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Coup de tonerre fou fou fou à Saint Tropez ? Brigitte Bardot n'est pas loin. Une diseuse de bonne aventure ayant prédit à Gunther Sachs, à 1 h du matin, une bonne fortune, il est parti immédiatement pour le casino de Monte-Carlo, y gagner 32 millions. Brigitte Bardot, dont c'était la première au casino, y a été admise malgré sa mini-robe jaune à bandes vertes et ses pieds nus. Le couple est ensuite parti pour la Bavière. Brigitte avait tellement envie de connaître les forêts, les châteaux et les brasseries du pays de son Gunther. ELLE pense déjà mariage.

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Pourquoi Saint-Tropez ? On dit depuis 10 ans que c'est fini mais ça dure, pourtant, constate ELLE. C'est là-bas que séjourne, le temps d'une photo, tout ce qui fait quelque chose dans l'art, la littérature, la chanson, le cinéma. Nathalie Lafaurie, 18 ans dans un mois, nièce de Vadim et regard bleu marine, présente la collection d'hiver Courrèges.

Serge Gainsbourg est à Saint-Tropez pour deux jours, en compagnie d'Albane. Il vient de Nice, où il tourne, avec Gabin, Le Jardinier d'Argenteuil sous la direction de Le Chanois. Il s'est acheté une paire de mocassins noirs souples qu'il porte sur la photo.

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Nelly, cover-girl, s'est installée depuis six mois à Saint-Tropez, où elle a monté une agence de mannequins. Françoise Sagan est interviewée au volant de sa voiture de sport. Les mini-jupes sont pour les autres : Moi j'ai le genou Louis XV et je préfère le cacher

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Jean-Louis Trintignant le timide ose maintenant tout dire à Philippe Labro. Il faut dire que le succès du film Un homme et une femme de Lelouch l'incite à penser qu'il a progressé. Il aime les voitures et jouer au poker.

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Il adore sa femme Nadine Marquand, metteur en scène. Il "sort" sa fille Marie comme une grande personne. Ils prennent leur rôle très au sérieux.

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Les robes de nuit à longueur de jour ce sont ces chemises de nuit fleuries en Sertal (Wallach), un voile de fibranne et Tergal, léger et infroissable. La chemise de nuit à la ligne trapèze est un Bon Magique à 27,50 F (pour un ELLE à 1,20 F, soit 52,70 € pour un ELLE à 2,30 ).

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Le concours de vacances est un grand tiercé du coeur signé Marcelle Ségal.

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La magie des nuits d'été se vit en brassière et pantalon en jersey bleu marine, turquoise et jaune.

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La nuit, c'est le temps d'oser une robe féerie. De gauche à droite, elles sont signées Chloé, Sonia Rykiel et Victoire.

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Les robes de plage de Tahiti sont de Sonia Rykiel et la combinaison du soir de Mercier, chez Sud 48.

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Les rideaux du jour qui font soir permettent deux ambiances différentes, traversés par le soleil le jour, ils se transforment en riche panneau éclairé par la douce lumière des lampes le soir venu. 

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Au drey Hepburn fait son shopping d'été à Saint-Tropez et joue les matelottes en robe tube d'éponge rayée rouge et blanc. 

Vivement lundi prochain ! 

dimanche, 20 juillet 2008

Le carreau Marant soluble dans le porte-jarretelles ?

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Si je n'étais pas abonnée à Vogue depuis des lustres, avec la grosse flemmardise de me désabonner, alors que j'y songe régulièrement, ce n'est pas la couv' du numéro d'août, tombé dans ma boîte en ce samedi juilletiste, qui m'aurait incitée à l'acheter. Le trip Roitfelesque-Fordien genre porno chic d'il y a 10 ans continue d'y faire des ravages, dans ce Vogue. Même quand c'était tendance, ce pseudo porno-chic, ça faisait déjà pour moi figure de clicheton à deux balles de la place Pigalle, histoire de se faire croire qu'on épatait le bourgeois. Alors plus de 10 ans après, comment dire... Mais qui se souvient encore de Tom Ford ?

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Daria Werbowy photographiée par Inez Van Lamsweerde et Vinoodh Matadin, c'est quand même avant tout un brushing de la mort qui tue.

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Et un sac Lady Dior. Oui, celui qui avait tant de succès en 1995, du temps de feu Lady D.

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C'est d'ailleurs un look Dior des pieds à la tête, avec un tailleur rouge de dame patronnesse mais version trashisée. Et que je te montre mon soutif.

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Et que je te montre ma culotte et le haut de mon bas.

Je suis pourtant sensible au talent de John Galliano. Mais les créations commerciales de Dior revisitées par la direction artistique de Vogue sont dépourvues de toute trace du Galliano que j'aime.

Je suis restée un bon moment à comtempler la couv' de ce Vogue avant de me décider à l'ouvrir. Le Vogue. Me demandant qu'est-ce qui me dérange, au fond, dans cette image. Sa vulgarité ? Oui, mais quelle vulgarité ? Le rouge, le noir, la fourrure, les bas, le côté trop lisse-trop apprêté d'une actrice de porno des 70's : les codes d'un érotisme un peu kitsch sont bien là, les codes de l'image vulgaire selon les principes d'un prétendu bon goût qui commence tout de même à remonter à quelques décennies. Non, ce qui me dérange, ce n'est pas, en soi, cette image propre à choquer les pudibonds d'il y a 40 ans. Ce qui me dérange, c'est l'intention. Derrière un style porté à son apogée il y a une douzaine d'années, synonyme aujourd'hui d'une imagerie mode vue, revue et mlulti-galvaudée je vois le manque d'imagination d'une équipe qui, sous couvert de second degré et de distanciation, peine à se renouveler. Une équipe qui se contente de balancer sur sa couv' du rouge et noir assorti de porte-jarretelles shooté par un grand nom de la photo en se faisant croire que ça suffira pour faire la blague parce que figure en gros et en rouge le titre Vogue Paris. La vulgarité qui me dérange, elle est bel et bien dans l'intention. 

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J'en étais là de ma réflexion quand, tournant les pages en peinant à réprimer un baillement, je suis retombée sur la nouvelle campagne Isabel Marant, que j'avais déjà aperçue dans Jalouse sans toutefois m'y arrêter. Laquelle pub déboule là comme mars en carême, après un déballage de campagnes Gucci-Vuitton-Armani.

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Les codes Marant se l'hiver 08-09 ressemblent furieusement à ceux de l'hiver précédent. La chevelure n'a pas grand chose de discipliné.

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Le carreau épouse la fourrure.

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Le t-shirt loose reste à l'honneur, le pantalon reste inspiré des caleçons de grand-pères, toutes rayures dehors.

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Et puis les bottes, les fameuses bottes Marant. Avec le talon qui va bien et en noir, parce que le noir sera de retour, après une vague de "gris nouveau noir" et autres fariboles. Comme si on pouvait remplacer le noir. Et toujours les pieds en dedans. A ce sujet, la lecture du décryptage par Mario chez Eugénie de la campagne Isabel Marant de la saison passée est hautement recommandée.

Comme un peu last year, tout de même, non ? Pas dépaysée en pays Marant, donc, je suis, et finalement même pas vraiment fâchée de ne pas l'être.

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Pourquoi pas vraiment fâchée ? Parce qu'en fin de déroulé de Vogue viennent les pages people. Et une nouvelle louche d'images de Cannes et du dîner de l'AMFAR, déjà abondamment publiées ailleurs. Avec un trio qui fait peur : Mary J. Blige, Madonna, Sharon Stone. Je ne savais pas jusqu'ici qui était Mary J. Blige et franchement, je ne m'en portais pas plus mal. Mais qui, qui a envie de se retrouver fagotée comme ces trois-là ?

Merci, Vogue. Cet hiver, c'est décidé, je vais me mettre à la chemise à carreaux. 

samedi, 19 juillet 2008

Un souffle de gris

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Voilà un moment que j'entretenais une vague envie de buste classique, sans jamais trouver mon bonheur en brocante, n'ayant aucunement intention d'investir plus que quelques euros pour ce qui s'avérera sans doute une éphémère envie déco.

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Voilà aussi un moment que j'attendais que se présente l'occasion de tester l'inratable recette d'Eivlys, du blog Et à part ça.

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Un détour par la chaîne de déco Maison du Monde m'a permis de dénicher un petit buste à l'affreuse patine grossière

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mais à la ligne plutôt prometteuse.

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Je confirme : la recette d'Eivlys, aux délicats effets de matière, est inratable.