« lun. 25 août - dim. 31 août | Page d'accueil
| lun. 08 sept. - dim. 14 sept. »
samedi, 06 septembre 2008
Rouges baisers

Mon premier rouge très rouge, je 'ai acheté à 20 ans. C'était un Rouge Baiser, qualifié d'indélébile. Ah ça pour tenir, il tenait, à croire qu'on se l'était tatoué sur les lèvres. Je suppose que mon inconscient marqué par les mythiques dessins de Gruau et un prix accessible avaient dicté mon choix. Le packaging en était alors particulièrement cheap, un tube de plastique gris surmonté d'un capuchon transparent.

Quelques années plus tard, je me souviens avoir lu une interview de Chantal Thomass qui se disait adepte de la marque, et de la même référence que mon rouge si rouge.
Bourjois, Chanel (ah, la Lune Rousse !), Guerlain ou YSL, j'en ai usé bien d'autres, des rouges, depuis mes 20 ans...

Je suis revenue au Rouge Baiser l'année dernière, attirée sans doute par un packaging faisant référence aux fameux dessins de Gruau. Le contenant n'est pas des plus réussis, mais question contenu, le rapport qualité/prix demeure imbattable.

Figue un brun-rouge-violine, fuschia 301 et rouge 405 sont mes couleurs du moment.
Feuilletant le Match de la semaine qui fait polémique, je suis tombée sur ceci :

De qui donc est cette déclaration ? D'Amélie Nothomb.
Le Mat mythique 107 est certainement introuvable. Mais fichtre, la plus grosse vendeuse de livres française a donc le même tube de rouge depuis 13 ans...
On n'est pas obligé de lire ses livres. Et après tout, on n'est pas davantage obligé d'avoir envie de lui rouler une pelle, non plus.
16:15 Publié dans C'est que mon avis | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : mode, gruau, rouge baiser, nothomb |
del.icio.us |
Facebook
vendredi, 05 septembre 2008
T'as ta panthère ? #2

La panthère. Soupir. Et l'ocelot, le léopard, tout ce qui porte pelage tacheté ou zébré... Soupir, donc. S'il y a un imprimé casse-gueule mais pourtant jamais complètement écarté de mon dressing, c'est bien le tacheté-panthérisé.
Au premier abord, l'imprimé animalier m'évoque une femme aux lunettes papillon avec sur les cheveux un foulard panthère noué à la Grace Kelly, arrivant tout droit des 50's-60's. Je n'ai pas trouvé d'image qui corresponde.
Cela étant, la photo de Franck Horvat saisissant en 1962 pour Harpers' Bazar une Agnès Varda qui contemple rêveusement une Iris Bianchi dont tout laisse à penser qu'elle porte un tailleur tel qu'on les faisait à une époque qui ne se souciait guère de l'extermination des espèces animales, donne le ton.

Quand elle n'est pas chic Dolce vita, la panthère est chic rock n' roll. La photo de Denise Sarrault signée Elisabeth Novick et parue dans Harper's Bazar en octobre 1966 illustre très bien cette tendance-là.
Mélangée à une dose de tartan et quelques accessoires embarqués au rayon quincaillerie, la panthère est punk.

Elle est parfois colorisée. Yvan et Marzia s'en sont fait une spécialité, leurs créations sont très présentes dans les ELLE des années 70 et 80.

La rentrée 2006 annonçait une tendance panthère. Chez H&M, j'ai alors embarqué cette veste-paletot manches 3/4 qui collait bien avec l'esprit de cette image rétro qui me squatte la tête.

Et aussi un t-shirt gris, que j'ai passé au bain fuschia.

La rentrée 2007 annoncait une tendance panthère. Chez Vogue, qui fait montre depuis des années d'un coupable penchant animalier, on avait vu les choses en grand. En témoigne la couv' de septembre, il y a un an.

La rentrée 2008 annonce une tendance panthère. Le pantalon trompette rouge de chez Balmain est montré partout. Mais il n'y a pas que lui. Cette collection regorge d'imprimés, parfois mélangés.

(c) Garance Doré
Mais il y a aussi Camille et sa veste APC, aperçue chez Garance.

Une tendance qui appelle le noir. Et la sobriété. Sans quoi on a vite fait de ressembler aux célèbres femmes panthères des à-côtés du festival de Cannes.

Ou à Paris Hilton.
Gare aux dérapages. L'imprimé animalier, ça paraît tout de même plus simple en accessoire.
Au fil des ans, j'ai accumulé quelques pièces que je porte peu (voire jamais) mais dont je n'imagine pas me séparer.

Je ne sais même plus quelle est la provenance de la petite ceinture façon poulain.

Idem pour les deux mousselines.

Les petits gants en velours ont été achetés au Bon Marché... alors qu'il n'avait pas encore été rénové.

Quant aux boots lacées et zébrées, elle sont signées Yves Saint Laurent.

Elles sont doublées de cuir mordoré et datent d'il y a une quinzaine d'années.
Voilà pour un petit tour non exhaustif de la nouvelle-nouvelle-nouvelle-tendance-pas-si-nouvelle de la rentrée...
16:38 Publié dans Petit précis de vocabulaire de la mode | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : mode, vogue, apc, yvan et marzia, yves saint laurent, panthère |
del.icio.us |
Facebook
jeudi, 04 septembre 2008
Ben, alors, Mélissa ?!

Polémique autour des photos de Paris-Match parues ce jeudi.
Ah ben ça, on peut polémiquer, moi je dis.

C'est quoi, cette chose qu'elle a autour de sa taille qui s'est effacée, Mélissa ? Ce truc tout smocké tout moche ? Ca sort direct du placard de sa maman, ce style revival femme enceinte des 80's ? Même quand j'attendais ma Bam-Lisa il y a... euh... 20 ans, j'en arborais pas, de ce genre de machin-là...
Certes, Mélissa a dû se penser fashion, elle affiche du carreau. Certes Mélissa a choisi une ceinture taupe. Certes Mélissa reste bien jolie quand même.
Mais Mélissa, question jolie future maman trendy, elle serait bien inspirée d'aller demander conseil à Bénétie !
EDIT : faut qu'elle se mette à la lecture de la blogo mode, Mélissa. Aujourd'hui, Walinette cause justement bandeau de grossesse, mais version 2008...
11:33 Publié dans C'est que mon avis | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : mode, mélissa theuriau |
del.icio.us |
Facebook
mercredi, 03 septembre 2008
T'as ta panthère ?

Oui, j'en ai, de la panthère. Que je ne sors pas beaucoup. Et pas souvent.
Voilà un moment que j'y songeais, mais l'apparition à quelques jours d'intervalle, sur mon ordi, de la robe panthère rouge de Punky et, sur mon écran de télé, d'une Garance tout de noir-vêtue-mais-légèrement-panthérisé-ce-noir, m'y a décidée.
Pourquoi l'imprimé panthère ?
Et pourquoi pas ?
Voilà qui méritait bien que je ressucite cette rubrique.
Je fais quelques recherches côté vintageries, et j'y reviens, à la rubrique. Pour de bon cette fois.
13:37 Publié dans Petit précis de vocabulaire de la mode | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : mode, panthère, vogue |
del.icio.us |
Facebook
mardi, 02 septembre 2008
Mère et fille, tout un roman

Sonia et Nathalie Rykiel.
Héroïnes d'un vrai/faux roman ? Elles en ont certes l'étoffe.
C'est ce qu'a perçu Eliette Abécassis, qui les a regardées (et écoutées) travailler et vivre. Et en a fait un livre. Un roman, donc, annonce le titre : Mère et fille, un roman.
Ou comment, partant d'un excellent sujet, écrire un bien mauvais livre.
La mère. La fille.
La fille. La mère.
La mère et la fille.
La mère, la fille. Et, soudain, au bout de 40 pages, Nathalie, puis Sonia.
N'est pas Marguerite Duras qui veut.
Je n'ai pas été déçue par ce livre, que j'ai fait l'effort de lire jusqu'à la dernière page. Je n'attendais pas grand-chose d'autre que ce que j'y ai trouvé, hélas. Rien appris sur les deux Rykiel, pour avoir déjà lu la biographie publiée il y a quelques années par Carmen Castillo et Evelyne Pisier et L'envers à l'Endroit, écrit - et tellement mieux ! - par Sonia Rykiel elle-même.
Qu'en ont-elles donc pensé, les deux héroïnes, de cet ouvrage qu'elles ont paraît-il lu avant publication, sans, ou presque, rien trouver à y changer ? Un sujet singulier et un verbe au pluriel, soit passe encore, même si un bon correcteur orthographique devrait permettre d'éviter ce genre de bévue. Un malheureux croire dans croisé au détour d'une phrase, voilà qui est pour le moins disgracieux : je crois encore, pour ma part, en la langue française. Et aussi en la concordance des temps, sans doute une déformation professionnelle. Je ne parviens pas à y voir un effet de style.
Qu'ont-elles bien pu en penser, donc, Sonia et Nathalie ? Se sont-elles dit avec une pointe de cynisme qu'après tout, qu'importe, puisqu'une fois de plus on parle d'elles, encore et toujours érigées en figures de proue de la mode à Paris ?
Ont-elles préféré n'émettre aucun jugement sur la "qualité" littéraire de la chose, sachant trop bien qu'il aurait en réalité fallu tout reprendre ?

Aucun intérêt sur la forme et bien peu sur le fond. Quelques idées reçues sur la pseudo-toute-puissance de la figure maternelle, une relecture sommaire et hâtive de la Psychanalyse des contes de fées de Bettelheim. Des postulats balancés de manière péremptoire. Dans une interview accordée à ELLE il y a deux semaines, Eliette Abécassis semble croire en l'universalité de son modèle. Je ne reconnais pas ma mère en cette mère-là, je ne me reconnais pas dans ce livre en tant que mère, ni en tant que fille, je n'y retrouve pas ma fille non plus.
Pas plus que je ne m'y reconnais dans mon rapport à la mode et au vêtement, plus généralement. Qu'on en juge avec cette typologie simpliste, exposée p 78-79 :


Et puis il y a ces insupportables phrases toutes faites dignes de propos de café du Commerce...
P 51 : La mort des parents est quelque chose de naturel, c'est celle des enfants qui ne l'est pas.
P 77 : A travers la façon dont on s'habille, on dit tellement de choses sur soi.
Tant de clichés alignés, tant de portes ouvertes enfoncées : ton accordéon me fatigue, Eliette.
Vite écrit, vite lu, vite oublié, voici un pur produit de rentrée littéraire. Rentrée, assurément. Littéraire, c'est à voir.
PS1 : sur la pratique de plus en plus répandue consistant à présenter en bandeau le joli minois de l'auteur d'un ouvrage, je m'étais déjà exprimée ici.
PS2 : sur l'invasion de la sphère culturo-médiatico-politique par les filles (et fis) de, je me suis également exprimée là, même si le cas des Rykiel me semble très particulier, en ceci qu'il me rappelle un peu les enseignes "Père et fils" de jadis...
PS3 : concernant Eliette Abécassis, j'avais apprécié qu'elle s'exprime quelque peu à contrecourant de la saoûlante et omniprésente glorification maternelle lors de la sortie de "Un heureux Evénement", l'un de ses précédents ouvrages, guère meilleur sur la forme mais davantage intéressant sur le fond, quoique caricatural.
13:51 Publié dans C'est que mon avis | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : mode, rykiel, abecassis, elle |
del.icio.us |
Facebook
lundi, 01 septembre 2008
Collections 70 le 1er septembre 1969

Les ELLE de septembre ont de tout temps été mes préférés. Les collections hiver m'ont toujours semblé plus intéressantes que celles de l'été, le Spécial Mode de ELLE est donc pour moi un rendez-vous incontournable, même si j'y mets moins d'enthousiasme ces dernières années, abreuvée que je suis de tendances grâce à des sources qui se sont aujourd'hui démultpliées. Il m'a été très difficile d'arrêter mon choix sur les numéros de septembre à venir, tant je voudrais tous les montrer. Commençons par un numéro qui a 39 ans aujourd'hui même, celui du 1er septembre 1969.

Que de mode ! Quasiment rien d'autre sur 138 pages... Avec un peu de pubs tout de même, sur lesquelles je reviendrai. Des pages télévisées pour commencer, qui reprennent quelques tendances de la saison, patchwork de fourrure ou bas à baquette unique qui fait la jambe longue.

Le carreau fait nos beaux jours actuellement ? En 70 aussi. Signé Cardin. Pas un mot sur le slim de cuir, qui fait causer en ce moment, et qui était déjà présent.

ELLE présente un large éventail de la Magie Ungaro, dont ce manteau style suédois en agneau de Mongolie. Le maquillage papillon poétique et exceptionnel est signé Sonia Knapp.

L'artisanat reprend ses droits en grosse maille signée Courrèges.

La blouse de mousseline assortie d'une veste à brandebourgs est signée Yves Saint Laurent.

Lainage à carreaux fondus et brushing de la mort (que l'on retrouve à chaque page, le brushing, plus ou moins gonflé) pour monsieur et mesdames chez Ted Lapidus.

Combinaison du soir à col noué et costume à épaules droites sont signés Torrente.

Les Tziganes brillent, dansent, s'envolent. Elles sont heureuses en robe Dior.

Le gilet de fourrure est là aussi, un peu plus fourni, un peu plus long, que notre version 2009. Il est signé Dior.

La vraie et l'autre ? La fourrure, bien sûr ! Chat-civette à gauche (Ungaro Parallèle, 4.000 F pour un ELLE à 2 F, soit 4.600 € pour un ELLE à 2,30 €) et peluche blanche à droite pour le premier manteau long jamais présenté par Courrèges.

Le velours se sert frappé, comme du champagne, chez Yves Saint Laurent Rive Gauche.

Le Bon Magique propose un pyjama, une chemise de nuit, des demi-bas pour les pantalons et des collants pour les robes.

Le ELLE-Shop propose, dans 108 points de vente, de mettre la mode à portée de toutes les Françaises, avec des modèles signés Georges Rech ou Daniel Hechter.
Vivement lundi prochain !
11:45 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : mode, elle, magazines, vintage |
del.icio.us |
Facebook







