Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Presque trois ans déjà que je n'achète quasi plus de magazines papier. J'en consomme toujours tant et plus mais je les télécharge. Ca tient moins de place. Je les emmène partout. Et ça préserve les arbres, ou du moins ai-je envie de le croire.

Et puis est apparue il y a quelques jours la version française de Flow. Pour ce qui est du contenu, Flow tient de cet esprit créatif amateur de vintage, de nostalgie couleur pastel et de do it yourself qu'on retrouve par exemple chez l'australien Frankie et l'anglais Mollie Makes, que je lis eux dans leur version numérique.

Flow est néerlandais d'origine et, en France, est édité par Prisma, mastodonte de la presse s'il en est. Dire si ce courant créatif et girly est jugé des plus "mainstream" désormais. Au point de bientôt frôler l'overdose ? (je n'en suis perso plus très loin je crois, gare à l'excès de mignonneries).

Cela étant, l'initiative est pourtant à saluer : dans le marasme d'une presse papier qui peine à se renouveler, Flow est édité sur quatre papiers différents au fil de ses 140 pages. Avec deux petits cadeaux détachables à chaque numéro (cette fois une guirlande de fête et un carnet de notes), des images à détacher, et un contenu bien dans l'air du temps qui n'a pas manqué de m'interpeller.

On y célèbre le crochet et aussi l'univers de Nathalie Lété, l'une des belles rencontres que je dois à ce blog.

Je ne m'y étais pas abonnée depuis le premier numéro mais Gathered by Mollie Makes était devenu l'un des mes rendez-vous d'iPad du vendredi, avec la sortie de ELLE et Grazia et M le magazine du monde.

Ce dernier vendredi, pas de  Gathered, la publication a cessé.

Une publication totalement virtuelle. Contrairement à son grand frère le magazine Mollie Makes, qui est un vrai magazine papier que je télécharge pour ma part en numérique, Gathered était entièrement conçu pour iPad. On y retrouvait le même esprit créatif, fait de crochet, tricot, couture, brocante et amour du vintage, en mode interactif.

Le "thé avec" m'a donné le chemin d'un grand nombre de blogs, de sites, voire de livres liés à des créatrices inspirées à l'esprit très anglais et/ou très scandinave (ici les créations de Rosie Wonders).

Le petit ouvrage à réaliser n'était pas forcément le plus intéressant dans ce melting pot d'inspirations qui comprenait le "papier peint de la semaine" à télécharger en fond d'écran, quelques images d'objets vintage sur une thématique, de la théière à la matriochka, ou des réalisations de lectrices...

Sur la lancée de l'hiver, le crochet demeure une tendance bien implantée dans les collections été, notamment en raphia. De Dolce et Gabanna je préfère nettement les sacs...

... à cet ensemble qui a pourtant fait l'objet de deux couv' quasi identiques, Vogue Paris et ELLE Italie.

Pour ce qui me concerne, je n'ai pas encore posé le pinceau, depuis maintenant quatre mois que l'apocalypse du déménagement est derrière moi.

Je n'ai donc toujours pas repris le crochet.

C'est pas ça qui va m'empêcher de lorgner sur une foultitude de projets à ajouter à une liste déjà (trop) longue.

Exemple ce coussin aperçu dans le magazine anglais Mollie Makes.

C'est une gipsy girl gauchère qui m'a appris à manier le crochet de la main droite, c'est elle aussi qui m'a fait découvrir ce magazine si inspirant, branché loisirs créatifs mais pas seulement.

Ces dernières semaines, je me suis abonnée à Gathered, publié par le même éditeur chaque vendredi, ou plus exactement mis en ligne, puisqu'il s'agit d'un hebdo créatif réalisé dans le même esprit, uniquement pour iPad.Y sont proposés des ovrages à réaliser mais surtout de nombreux portraits de créatrices de toutes nationalités, la plupart du temps britanniques ou scandinaves, mais pas uniquement.

Cela fait des années que je les ai repérés.

Ils ne sont pas à vendre (je sais, j'ai demandé !).

Ils me narguent, dans ce dépôt Emmaüs, chaque fois que je m'y rends. Mais ils sont utiles, ils servent à présenter les vêtements, alors ils ne sont donc pas à vendre (bis).

Et cela me désole tant je trouve ces cintres recouverts de crochet tout à fait fascinants.

J'en voudrais bien, dans le style, pour mon dressing.

Une photo parue dans le Simply crochet de Mollie Makes (actuellement disponible en téléchargement libre sur l'appli) est venue relancer l'envie, même si, de fait il s'agit ici d'un cintre recouvert de liberty. Une brillante association d'idées, sans doute, m'a fait repenser à ceux de chez Emmaüs.

D'ailleurs, pour ce qui est du cintre à customiser au crochet, le magazine propose un tuto en ligne ici.

J'en ai touché deux mots celle qui m'a tout appris de cette technique, les cintres au crochet sont partout (sur Google en tout cas), dans une variété  motifs et de couleurs, à en avoir le tournis.