Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

ELLE 15 septembre 1975. Peau lainée et bonnet péruvien.

ELLE, 8 octobre 2010. Je ne repère pas que la peau lainée mais aussi le tweed de cachemire (?!).

La peau lainée est partout. J''ai déjà dit, à maintes reprises, combien m'est réconfortante cette idée de passer l'hiver enroulée dans sa chaleur et sa douceur.

Je plains ceux qui ne vivent QUE dans les achats chers, ils se privent de grands désirs écrivait Fonelle il y a quelques jours.

Ceux qui ne vivent que dans les achats pas chers sont bien à plaindre aussi, à moins d'une pingrerie relevant de multi-psychopathologie, ils n'ont en général pas le choix.

Le bonheur serait dans l'entre-deux ?

Dans le mix du chic et du cheap ?

En matière de bijoux, j'apprécie évidemment les belles matières et me sentirais tout à fait à même de porter (de craquer, c'est autre chose, question de budget) sur certaines pièces de haute joaillerie.

A vendre de la fringue à qui n'en a pas besoin.

Bon, OK, ça c'est pour la vision pisse-vinaigre. Même si c'est pas forcément faux pour autant.

Pour ma part, je m'en tiens à une version fun : chaque saison, la tendance permet de rebooster sa penderie, de (re)découvrir sous un autre jour de bonne vieilles pièces chéries, ou, plus rarement, de sortir enfin du purgatoire celles qu'on n'avait jamais vraiment réussi à apprivoiser jusque-là.

Ce week-end, ELLE a sorti son spécial jean, et Grazia son spécial mode, à déguster à l'abri du vent. De quoi faire un premier tri entre ce que je suis sûre de ne pas porter (ne jamais dire jamais, on est d'accord, mais bon, quoi, quand même, il y a de ces trucs, je sais bien que non, enfin, voilà), ce que je vais peut-être finir par adopter et ce à quoi je m'adonne d'ores et déjà.

(c) ELLE

* La salopette en jean. Quoi qu'en dise une mienne amie, elle ne passera pas par moi. La salopette en jean m'évoque un vêtement de femme enceinte peu inspirée. Enceinte je ne suis pas. Et même lorsqu'il m'est arrivé de l'être, je ne la portais pas. Pour résumer, je ne l'ai jamais portée et ne vais pas m'y mettre maintenant. Exit. Sans regrets.

L'imprimé camouflage, comment dire... jamais de la vie !

Mais le kaki ?

Essentiellement vert, un peu marron aussi, voire parfois gris...

Je me rends compte que j'ai toujours eu, par ci par là, une pièce kaki dans mes tiroirs.

En quelques semaines, j'en ai acquis deux.

Grazia annonçait dernièrement un avenir radieux à ce nouveau classique (ah, cette manie de qualifier de nouveau des "phénomènes" pas nouveaux du tout, quand on y pense), et la presse mode, dans son ensemble, a d'ailleurs commencé insidieusement à chanter les vertus de cette couleur neutre qui en aime beaucoup d'autres.

*** Téhéran. On y roule à trois sur un scoot et sans casque. Même défoncées, juste avant l'irruption de la police dans une fête clandestine, les filles ne quittent pas leur foulard. Il faut être sacrément motivé pour y vivre sa musique et monter un groupe. Malgré les maladresses, un côté un peu brouillon, les Chats Persans, de Bahman Ghobadi, est un film très attachant qui montre superbement un autre Téhéran. Underground. Et rock n' roll. Avec même des bombasses de mecs dedans.

*** Tresse de métal. Certaines n'ont pas manqué de repérer le collier que je porte avec mon perf' en mouton retourné. Il ne vous rappelle rien ?

Il a plus qu'un air de famille avec ces fameux colliers Caroll qui m'avaient fait de l'oeil sur la pub du début de saison. Cela n'a pas échappé à l'une de mes délicieuses amies blogueuses, qui me l'a offert à l'occasion d'une mémorable journée. Il vient de chez Naf Naf.

Jamais trop de perf' !

La sentence est définitive, mais juste. En cuir lisse, en peau, en tricot, en laine bouillie (et qui sait, un jour, en mouton retourné peut-être) je les accumule.

Pour ce troisième et dernier billet présentant des pièces que j'ai empruntées à la collection hiver de chez Naf Naf (ici, le perf' en cuir comparé à celui de chez Iro, et là, la veste qui convient pile aux froidures du moment), un petit perf en molleton noir. Court, cintré, petite carrure : je l'ai associé à une robe tunique coupée dans la même matière, un legging et un t-shirt doux et cocooning à souhait.

Et les pompes ?

Comme aujourd'hui, il faisait déjà un froid de gueux ce jour de décembre. J'avais alors encore ces 30 cm de longueur de cheveux supplémentaire dans laquelle m'envelopper mais rien n'y a fait. Et surtout, la lumière était particulièrement blafarde. Pour prendre les photos, je n'ai pas traîné.

C'était cependant le jour idéal pour le test de la veste fourrée empruntée chez Naf Naf (le premier épisode relatif à ce shopping proposé par la marque pour cette collection hiver a consisté à comparer son petit perf' en cuir assez synmpathique à celui de chez Iro, c'est à lire ici).

Pourquoi le choix de cette veste, réalisée dans une imitation purement synthétique du mouton retourné, qui ne sera pas sans faire plaisir aux amis des animaux ? Parce qu'il y a de cela trois-quatre hivers, j'ai stupidement laissé m'échapper la veste en agneau de Toscane qui était pourtant faite pour moi. Dans un souci d'économie qui m'honore, certes, mais qui me vaut depuis, chaque hiver, de partir en quête d'un modèle digne de la remplacer... et de ne jamais le trouver. Même s'il s'en est fallu de peu que je ne craque il y a deux ans pour un perfecto fourré, ce qu'une blogueuse amie des perf' vient fort opportunément de me remettre à l'esprit.

Alors pourquoi ne pas me laisser tenter par l'alternative de l'ersatz au prix bien plus abordable ?

Ah, la marinière ! Un classique qui est partout cette saison. Plus ou moins longue, boutonnée aux manches ou sur l'épaule, en coton, en soie voire en laine dans sa version pull, en bleu, en rouge, en gris, en vert... Au fil des ans, j'an ai accumulé quelques-une, que je n'ai pas jetées, et surtout pas cette Kiabi à fond marine qui passerait - presque - pour une Armor Lux avec son coton épais.