Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Mes plus anciens lecteurs n'ont sans doute pas oublié cette photo de Nancy Cunard.

Cette photo dont je rappelle qu'elle a été prise en 1932...

Il y a deux ans, j'avais déjà consacré un billet à cette femme qui demeure pour moi une incontestable icône de style.

Je ne sais ce qu'elle arborerait aujourd'hui, mais elle aimait déjà, il y a quelques décennies, ce que nous portons encore : un blouson de cuir, une écharpe panthère, des rayures et des pois en mélange.

Mais ce qui caractérise le mieux Nancy Cunard, c'est évidemment sa manière d'accumuler les bijoux.

En aura-t-on jamais fini, de faire le tour d'une simple chemise blanche ? Elle passe les décennies sans jamais broncher, égale à elle-même, tenant avec panache son rôle de fond de penderie, aussi à l'aise avec un jean qu'avec une veste de smoking. Et ce n'est pas Jane Birkin qui dira le contraire, ici immortalisée par dans le ELLE du 13 janvier 1975 dont je dévoilerai le contenu dans le prochain ELLE vintage.

A vrai dire, la chemise blanche, à mes yeux, n'a qu'un défaut : elle est plus jolie repassée.

La plus belle des chemises blanches sera toujours pour moi une chemise d'homme... portée par une femme. Largement ouverte sur un t-shirt ou sur... rien en dessous, ou, à l'inverse, boutonnnée jusqu'au col en ignorant l'usage des boutons du bas, comme sur cette  sublime photo de Lydia, prise par Garance Doré.

Parfois je suis loin.

Loin des t-shirts lose, des titres des Kills et des boots western.

Je me roule dans le velours de soie et, en ces temps incertains lourds de périls baptisés H1N1 et de poumons recrachés, pour distraire la méchante humeur qui me vient, j'écoute en boucle la si triste et si véridique histoire de l'infortunée Marie Duplessis (Marguerite Gautier, pour son existence romancée). Rebaptisée Violetta, dans la Traviata.

Une nouvelle robe Rützou, pour moi, c'est aussi, à chaque fois, toute une histoire.