Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Je ne comprends rien aux dates des soldes. Cet hiver, certains départements frontaliers avaient été servis avant d'autres (départements tout aussi frontaliers).

Certains étés, on attend patiemment les premiers jours de juillet.

Cette année, je viens de vérifier, ce sera le 22 juin, pour presque tous les départements.

Ben, yihaaaaaaaa ! Le 22 juin, c'est presque demain.

Pourquoi pas des soldes raisonnés, sinon raisonnables ? (On peut toujours tenter d'y croire). Me reste donc trois semaines pour faire le tri, dans mes placards (c'est en cours) et dans mes envies.

Les Prada tiennent toujours la corde (tressée, ah, ah !) pour moi. Vues, revues dans les magazines, soupesées au 10 Corso Como à Milan, croisées de nouveau sur les pieds de Jennine, elles me poursuivent, avec leurs airs rétro.

Que faire à Milan lorsqu'on dispose de très peu de temps devant soi ? Aller boire un verre pour saisir l'ambiance de la ville et le style de ses habitants.

L'adresse est dans le Routard - et sans doute partout ailleurs tant il ne peut s'agir que d'un spot incontotournable - et idéale pour qui n'a qu'une poignée d'heures à dépenser.

 Au 10 Corso Como, la traversée de la cour jardin est déjà une promesse en soi. Avant de se rendre au bar déguster un verre de vin et se gaver de chips et d'amandes au risque de ne plus avoir faim pour aller savourer (ailleurs) son plat de pâtes et son tiramisu, un détour par le concept store attenant s'impose.

Certes, ces jours-ci, le 10 Corso Como s'est associé à Timberland pour proposer une ligne de chaussures bateau recoloriées et "logotisées" en éditon limitée. Un peu d'indulgence s'impose cependant, nul n'est parfait.

Encouragée par le fait que tout le monde semblait y mitrailler à tout-va en toute impunité, j'ai eu le temps de faire quelques clichés avant de m'attirer une remarque d'un vendeur me priant aimablement de bien vouloir faire cesser ce manège.

Non, je crois ça va vraiment pas être possible, là.

Euh, là non plus.

Moustaches et barbes fournies, moi je peux pas.

Ces deux images sont extraites de GQ qui consacre sa rubrique beauté de février aux nouveaux usages du poil. Du poil des mecs. Ca nous change des foufounistas.

Il y a trois semaines, dans ELLE, Fonelle avait fait un essai d'anthologie du port au quotidien de la cuissarde Prada, celle qui a l'air d'une botte de pêche (à peine) retravaillée. Cette semaine, c'est Lauren Bastide qui arbitre, dans le numéro sorti vendredi, LA castagne de la saison : pour ou contre le port de la cuissarde ?

Les contre, je crois bien, ont dû abuser sérieusement du surf sur e-Bay... ou ailleurs. Sur leur rétine s'est imprimée ad vitam une image dans ce genre-là.

Ah, c'est sûr, je le concède bien volontiers, il y a là de quoi refroidir les plus vaillantes des ardeurs fashionistiques.

J'en ai vaguement cherché, sur e-Bay, des cuissardes vintage en début de saison. J'ai vite laissé tomber, je pensais Gainsbourg, Bardot et back to the early 70's (Jusques en haut des cuisses elle est bottée, et c'est comme un calice à sa beauté, tout ça, tout ça), tu parles, n'importe laquelle de mes requêtes m'expédiait illico à Pigalle. Monde cruel.