Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 21 janvier 2009

Coming out de fin de saison

froid 3.3.jpg

Pourquoi étais-je si peu motivée par les soldes ?

Et pourquoi ai-je acheté quand même ? Euh, non, ça, c'est un autre débat.

Pourquoi étais-je si peu motivée, donc ?

- Sans doute parce que mon dressing (ou, plus exactement, les armoires en bordel qui en tiennent lieu) est déjà bien garni.
- Sans doute parce que j'ai décidé de réduire mon train de vie vestimentaire pour investir dans des billets d'avion, la lecture assidue de certain blog y étant probablement pour quelque chose.
- Sans doute parce qu'avec les sites de ventes privées, c'est un peu les soldes toute l'année.
- Sans doute parce que l'indigence de l'offre dans ma ville que j'aime pas m'est d'une aide précieuse pour demeurer raisonnable.

Sans doute, aussi et surtout, parce que mes deux achats favoris de la saison sont à peine avouables tant il ne s'agit pas de it-pièces qui font rêver durant au moins la moitié d'une année.

Mes deux achats favoris de la saison, je ne les cherchais pas. Ce sont eux qui, l'air de rien, ont trouvé des arguments pour me forcer la main.

New Look.jpg

Mes deux achats favoris de la saison sont une paire de boots même-pas-en-cuir de chez New Look (qui m'ont valu début septembre les compliments d'une vendeuse de quelque boutique hype du Marais que j'ai traîtreusement préféré laisser dans le flou quant à leur provenance) et une robe en coton flammé de chez Zara, de ce coton flammé qui nous a enchantées Punky B et moi. L'ensemble n'excédait pas les 80 euros prix plein pot.

Robe zara patch 2.jpg

Mes deux achats favoris de la saison sont de ces pièces faciles et pas chères sans aucune prise de risque, de ces pièces meilleures alliées des jours sans - et surtout sans imagination - de ces pièces que l'on achète et que l'on porte sans réfléchir, sans jamais craindre de les tacher, des les accrocher, de les user, tant elles sont basiques, confortables et peu onéreuses- jusqu'au jour où l'on se rend compte que ces pièces ont d'irremplaçable l'attachement qu'on leur porte et que, dignes représentantes d'une fast-fashion toujours renouvelée, elles sont désormais sold-out.

Mes deux achats favoris de la saison ne craignent respectivement ni les lavages répétés ni la rigueur alternativement boueuse et verglacée d'une météo des plus hivernales.

Mes deux achats favoris de la saison ont tenu des promesses que nul n'aurait pourtant osé leur demander de formuler...

Low-boots en pur cuir de pétrole New Look.
Robe à manches boutonnées en coton Zaramerican Vintage (copyright
Punky).

Gilet kaki Essentiel, legging Zara, bottes Ash, ceinture la Fée Maraboutée, pendentif vintage.

mardi, 13 janvier 2009

Que grosse maille qui m'aille ! #3

big maille I.jpg

J'ai terminé mon gilet en tricot, c'est pas trop tôt, hein ? Non, parce que franchement, avec des aiguilles N° 20, pas d'excuses !

Ben si. Il y a TOUJOURS une excuse.

Et là, l'excuse, c'est que je n'avais pas d'excès de flemme. Pardon, d'excès de laine. J'ai dû bidouiller le dernier rang en attachant les unes aux autres les quelques longueurs de fil qui me restaient.

big maille 1.jpg

Tricoter sans modèle, c'est beau, c'est grand, mais du coup, on ne sait pas combien de laine il faudra pour matérialiser de manière à peu près satisfaisante l'image de gilet qu"on a dans la tête. Ric-rac, donc. Et bien sûr, plus une pelote en magasin, j'avais raflé d'un coup d'un seul, chez Monop', les treize exemplaires de Lima (laine et alpaga) qui restaient.

Cela étant, le froid polaire qui continue de sévir dans mon Est qui n'est pas tant que ça le mien et le fait que Punky B avait appelé à l'envoi de quelques a glagla looks m'ont sérieusement motivée.

torsade 2.jpg

C'est donc Punky qui a eu la primeur de mon gilet sans manches librement torsadé et tout aussi librement inspiré d'un modèle Cher Michel Klein. En free style, inspiré.

Klein.jpg

Pour mémoire, le modèle en question.

Big maille III.jpg

Ceinturer la chose est indispensable pour éviter un effet par trop Bibendum. Sur la route des soldes, j'ai croisé une ceinture cloutée qui m'a immédiatement paru disposer d"un fort potentiel. Y compris pour la porter devant-derrière.

Manteau long en peau lainée Mac Douglas, robe 70's vintage, sous-pull noir, gants et legging bleu canard H&M, ceinture Naf-Naf,

bottes Felmini ;

col roulé en laine mérinos Monoprix, slim en cuir La Redoute, ceinture cloutée San Marina, boots Jourdan.

vendredi, 03 octobre 2008

Fast fashion vs permanence du style

IM été 09.jpg

Défilé Isabel Marant été 2009 (c) (c) madame.lefigaro.fr

627 € par an pour s'habiller. C'est ce que dépense la Française moyenne, âgée de 13 à 24 ans. Le chiffre a été donné par Isabelle Giordiano sur France Inter, dans son émission de mardi, consacrée au phénomène de la fast fashion, et que l'on pourra encore écouter ici durant quelques jours encore. Les tranches d'âge supérieures dépensent encore moins.

La fast fashion n'est pas seulement fast. Elle est surtout cheap.

La journaliste Marie-Pierre Lannelongue cite dans l'émission (qui a provoqué des réactions passionnées chez les auditeurs) l'article publié, durant la Fashion week milanaise, par Suzy Menkes qui s'en est pris à la fast fashion dans le International Herald Tribune : Is fast fashion going out of fashion ? Elle s'y interroge évidemment sur ce que peuvent être les conditions de production de cette mode ultra-cheap ainsi que sur les retombées, en termes d'image plus que de chiffre, des collaborations initiées entre designers et enseignes de masse, à l'exemple de la politique poursuivie par H&M depuis plusieurs saisons.

Zara vient d'annoncer des résultats inférieurs à ce qui était attendu. On pourrait y voir les prémices d'une certaine lassitude. d'un essoufflement D'ailleurs 200 € pour un manteau chez Zara, est-ce si bon marché ?  Je viens pour ma part d'en laisser un, de tweed noir et blanc gansé d'argent, sur son portant. Les solderies, notamment les site de ventes privées sur internet, qui proposent en permanence des marques à prix cassés, pèsent aussi dans la balance.

Isabel_Marant_hiver 08.jpg

Défilé Isabel Marant hiver 2008/09 (c) (c) madame.lefigaro.fr

J'ai suivi de très loin l'actu des Fashion weeks qui s'achèvent actuellement à Paris. Mais ce même mardi, le billet de Garance New woman is an attitude a fait pour moi écho à l'émission d'Isabelle Giordiano. J’ai l’impression d’avoir déjà vu et revu des tas de trucs, et du coup ce que j’apprécie beaucoup en ce moment c’est la manière de porter, l’attitude, une certaine façon de remonter ses manches, de laisser dépasser son tee-shirt, ou de ne pas porter de sac… dit-elle.

IM été 08.jpg

Défilé Isabel Marant été 2008 (c) (c) madame.lefigaro.fr

Le style ne s'achète pas au coin d'un portant. Ni chez Balenciaga, ni chez H&M. Ni chez Isabel Marant. Ce serait trop simple.

Ce même mardi 30 septembre, décidément faste, Punky B a publié une ode à Isabel Marant, sa collection été 2009 étant, dit-elle, du 100% Isabel mais qui nous apparaît comme 100% renouvelé avec pourtant les mêmes ingrédients qui ont fait son succès années après années... Facile? Oh que non, super difficile plutôt, de réussir à nous éblouir tout en restant 100% la même !

Une petite plongée dans les défilés des trois saisons précédentes, et c'est exactement ce que je ressens : la femme Isabel Marant n'est jamais ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, de Fashion week en Fashion week. Isabel Marant a ses détracteurs, qui l'accusent de vivre sur ses acquis et de ne pas se renouveler, de ne pas être, au fond, créative.

IM hiver 07.jpg

Défilé Isabel Marant hiver 2007/08 (c) madame.lefigaro.fr

Pour ce qui me concerne, j'aime sa mode à vivre de fille qui ne se prend pas la tête avec ses fringues. De fille qui en jette, mais l'air de rien. De fille si sûre de sa séduction qu'elle n'a rien à prouver. Ou au contraire pas si sûre mais qui s'entend très bien à ne pas le montrer.

Un vent de folie souffle décidément sur ce blog : entre deux Trendyméquadra/quadramétrendy, entre deux bidouilleries de couture, je compte sortir de mon placard quelques "vieilleries" de 15 ans estampillées Isabel Marant. Qu'on regarde ce que ça donne ?

PS : ce soir à 20 h 35, France 5 diffuse le documentaire Karl Lagerfeld, un roi seul, signé Thierry Demaizière et Alban Teurlai. L'interview parue dans ELLE il y a 10 jours m'a donné très envie de le regarder.