Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 13 décembre 2008

Fémini...

à genoux.jpg

Les campagnes Aubade m'enchantent, je ne m'en lasse pas.

Féministe, je suis, pourtant.

Féministe, c'est devenu un genre de gros mot. Un tue-l'amour absolu. Si tu l'es, le dis pas, surtout, malheureuse, parce que, putain, bonjour l'image pas glamour, quoi.

Combien de fois ai-je entendu, de la part de vingtenaires, de trentenaires, voire parfois de tout aussi quadragénaires que moi : Je ne suis pas féministe mais... assertion immanquablement suivie d'un propos des plus féministes dans l'esprit. Genre, ah, pardon, si en fait, je le suis, mais je m'en vante pas. Ou je le suis mais je le sais même pas que je le suis tellement je veux pas être féministe parce que pour moi féministe, c'est ça.

Suffragette.jpg

Ca quoi ? Une caricature de folledingue hystérique et castratrice, enragée contre tout et n'importe quoi. Et moche. Surtout, moche. Un boudin. Une pauv' fille dont personne ne veut, une casse-couilles de compet' qui prend tout au premier degré et veut changer le monde quand elle ferait mieux de commencer par s'épiler la moustache et par changer de godasses.

Ben tant pis. Moi qui ne suis militante de rien à part peut-être de moi-même, je le dis. Féministe, je suis. Et ça ne date pas d'aujourd'hui.

chantal thomass.jpg

(c) Chantal Thomass

Et ça ne m'a jamais empêchée d'aimer le vernis à ongles Rouge noir de Chanel, les soutifs de chez Chantal Thomass, les shorty de chez Aubade et... les mecs. Dans le désordre. Ah, et aussi les pains d'épices de Noël. Et Javier Bardem dans le dernier Woody Allen. Mais pardon, je m'égare.

La seule chose que je concède leur couper, aux mecs, c'est la parole. Comme l'a fait remarquer Ersatz dans un commentaire qui m'a inspiré ce billet, dans une réunion mixte (et souvent, d'ailleurs, très peu mixte) "on" coupe facilement la parole aux femmes. Par conséquent, je fais pas le dans le détail, quand ça me chante, moi aussi, je coupe.

Comme on ne peut guère parler, dans mon cas, d'atavisme familial, d'où ça m'est venu, donc, cette prise de conscience que mon statut de fille puis de femme (sauf sur la blogo, j'ai un blog de fille, ne l'oublions pas) n'allait pas m'empêcher de vivre comme je l'entendais, qu'il ne saurait être question de renoncer à mon indépendance financière, clé de toutes les autres, que, jusqu'à la fin, je n'aurai qu'une seule et unique identité, transmise par mon père, certes, mais la seule qui vaille - et que je suis parvenue à transmettre à mes enfants, la loi le permettant enfin désormais - quels que soient les aléas de ma vie amoureuse ?

Sans doute un cocktail né du contexte des années post-68 de mon enfance et de mon adolescence, d'un farouche besoin d'indépendance, d'un penchant pour la contestation de l'ordre établi et peut-être pour une part, aussi, de la lecture, depuis l'âge le plus tendre, de ELLE. Oui, ce magazine, qui, en 2008 me fout la honte en affichant des femmes surdiplômées qui veulent rentrer à la maison et qui enfile - à l'occasion d'un de ces "spécial sexe" racoleurs qui reviennent à la Une plus souvent que la saison des feuilles mortes - les clichés rétrogrades sur la baise comme d'autres les perles. Oui, ce même magazine qui préfère ignorer que certaines blogueuses sont compétentes en littérature, en politique voire peut-être en gastronomie plutôt qu'en cuisine.

Il y a près de 40 ans, ELLE était en première ligne pour défendre le droit à l'avortement, le travail égal/salaire égal, aux avant-postes pour penser que si la vie des femmes devenait meilleure, celle des hommes le serait aussi.

Ca fait drôle, quand on y pense, aujourd'hui.

Entre deux ELLE vintage traités du point de vue de la mode, deux trendyméquadra/quadramétrendy, deux nouvelles couleurs de vernis et deux soupçons de couture japonaise, je reviendrai peut-être un jour sur l'état d'esprit du ELLE de ces années-là. Ou pas.

Ziggy.jpg

En attendant, un petit David Bowie, époque Ziggy Stardust, celle que je préfère entre toutes chez Bowie et qui mélangeait allègrement les genres, hey man : Suffragette city, évidemment...


podcast

Et parce que la fête du link c'est aussi celle des magazines féminins, merci encore à Emelire et son plaisir de recevoir !

Rendez-vous sur Hellocoton !

Commentaires

J'ai 31 ans, et j'ai toujours été féministe, élevée par des parents qui m'ont appris à devenir autonome, j'ai lu avec fierté et avidité Simone de Beauvoir et je revendique l'égalité des droits et des devoirs
Bref, je suis fière de me dire féministe et ravie de le lire ici, ce terme est si souvent prononcé comme une insulte ...

Écrit par : AlmondFlower | samedi, 13 décembre 2008

Merci pour ce post.
Vingtenaire pour très peu de temps encore, je grince aussi des dents devant les "je suis pas féministe, mais", ou les "quelle féministe!" goguenards quand j'affirme ne pas vouloir me marier, ni changer mon nom, ou dans n'importe quelle situation impliquant qu'une femme sait moins ou vaut moins.
Encore merci.

Écrit par : Rose | samedi, 13 décembre 2008

Ah, David Bowie!!!!! Que de souvenirs!!!!

Écrit par : Anne | samedi, 13 décembre 2008

Bon billet! Ma mère était féministe elle ne voulait pas que j'apprenne à cuisiner et elle m'a dit d'éviter de faire des enfants parce que c'était difficile de les mettre au monde et de les élever surtout seule.
J'ai toujours été très vigilente quant aux hommes.Il faut toujours veiller à se faire respecter et si on passe après une qui n'était pas vigilente, y a du boulot!Je subodorre que dans les ménages c'est plus moche que l'on pense.
Je pense que la seule différence entre les hommes c'est leur anatomie et la façon dont ils ont été éduqués. Le reste c'est du pipeau.
Lorsque j'ai à faire aux hommes dans la vie courante je les traite d'égal à égal même souvent pas a égalitié et il parait que c'est particulier.C'est dire! Parce que les femmes même en face d'une fiotte peuvent glousser et être dans la séduction.

Quant aux revues féminines je ne dépense mes sous que pour Wad parce que c'est le seul qui soit avec son époque. Les reportages de mode présentent des personnes agées ou des homo et pas seulement des hommes, ça peut choquer un peu mais c'est le seul qui avance.

Écrit par : lavieenrouge | samedi, 13 décembre 2008

Bonsoir Frieda. Je passe mon tour sur ce sujet. Dans ma vie quotidienne, ce n'est pas la théorie qui m'intéresse, c'est la pratique : j'agis féministe, et ça marche plutôt bien. Et il y a aussi des femmes qui font des blogs de PHOTOGRAPHIE ! Remarque, je dis ça, mais je devrais faire un blog de foot, tiens, moi qui suis un fan de ballon rond. Comment ça c'est pas un truc de fille ?! ;o)

Écrit par : Catherine | samedi, 13 décembre 2008

@AlmondFlower : j'aime bien le fait qu'Olympe revendique son blog comme féministe. Je ne sais pas combien de lecteurs/trices s'enfuient épouvantés en voyant apparaître sa bannière :-))) mais pour ceux qui restent ça réhabilitera peut-être un peu le terme ?
@Rose : ravie de voir qu'il y a aussi des filles de la génération de ma fille - ou à peine plus - qui pensent la même chose, parfois j'en viendrais à douter...
@Anne : Bowie, jamais je ne m'en lasserai.
@Lavieenrouge : l'éducation est la clé de tout le reste. Et cette éducation repose encore essentiellement sur les femmes. Combien de fois je me suis étranglée face à des femmes transmettant des pelletées de clichés, des femmes meilleures ennemies d'elles-mêmes !
@Catherine : ah mais moi pareil , c'est la pratique qui m'intéresse ! Et tu as raison, j'ai oublié de citer la photo, avec la littérature, la politique et la gastronomie. Comment ai-je pu ? On pourrait faire un blog de foot collectif, non ? Qui a dit qu'il fallait s'y connaître pour avoir le droit de s'exprimer ? :)

Écrit par : frieda l'écuyère | samedi, 13 décembre 2008

Jolie réflexion.... On a jamais douté de cette indépendance d'esprit qui est tienne ;)

L'indépendance c'est mon fer de lance !! Le désir d'indépendance, c'est ce qui m'a toujours fait avancer, souvent m'a sauvé, m'a aussi compromise ! tant pis, grand bien m'en fasse aujourd'hui)....

Joli hommage aussi à une couverture glacée qui a pourtant véhiculé des idées bien orientées... J'avoue je ne lis plus les articles de ELLE, bien souvent ils me déçoivent et je préfère me vautrer dans la futilité d'un Glamour (j'en conviens nettement moins bien que l'initial), ou des sujets du nouveau DS qui collent à mes envies écologie, tête de mort et vanités etc.. , euh.... pas dans Marie-Claire (trop déprimant les sujets !!)... Je suis une droguée de la couve glacée, et de la blogo, and What Else ;)

PS Les filles, non, please, pas de blog de foot.... y finissent tous par se cogner sur la figure !
Rhaaa Catherine !! Fan du ballon rond ??? Ca alors :)))

Au fait, féminine et féministe vont de paire, non ?

Moi aussi j'aime la pub Aubade... autant qu'un agréable minois masculin pour une pub de parfum...

.... enfin, ça m'inspire plein de choses.... pas la pub Aubade, mais ton billet ;)

Écrit par : mariga(z) | samedi, 13 décembre 2008

PS Merci pour l'intermède musical... le genre sui donne la pêche ;)
T'es une fille rock'n roll, Frieda ! :)))

Écrit par : mariga(z) | samedi, 13 décembre 2008

ah! ce post, je l'attendais un peu parce que je connais tes convictions, ma Fri', et je savais qu'un jour ou l'autre ça allait sortir.
Le féminisme. Quand devient-on féministe et pourquoi? C'est la grande question. Parce que, quand on est traitée d'égale à égale avec les hommes ou que l'on n' aspire qu'à être une bonne mère/épouse à la maison, la question ne se pose pas.
Je pense être devenue féministe quand j'ai commencé à vivre avec des hommes, je pense. Avant, j'étais étudiante, j'avais mon indépendance, je n'avais pas à me regarder à travers des yeux testostéronés. Et puis mon métier, aussi, qui était un métier d'hommes il n'y a pas si longtemps et qui commence à se féminiser lourdement, obligeant nos anciens à revoir leur copie.
Et, plus les choses avancent, plus le féminisme s'impose à moi parce que, j'ai l'impression que nous reculons, que les efforts fournis par nos mères pour imposer leur place dans la société commencent à être remis en question. En commençant par le ELLE, comme tu le soulignes si bien.
Mais je crois que le plus dur, c'est d'être féministe tout en étant mère, épouse et tout en travaillant. Forcément, à un moment, on se heurte à un mur d'indifférence... :)

Écrit par : benetie | samedi, 13 décembre 2008

oh mon dieu mon dieu. j'étais partie pour faire un commentaire plat parce que j'aime aussi Aubade, mais après, je me suis dit que quand même, j'allais me caler confortablement, et lire attentivement.
Pourquoi? parce que, Fri, je dois quand même te l'avouer, là, comme ça, que t'es un peu quand même un modèle. Tu as une réflexion par rapport à la position de la femme qui exprime complètement ce que je pense mais que je suis incapable de formuler.
(tu vois?)
je ne sais pas trop si je suis féministe, en fait, parce que je crois que ma génération se pose trop de question comme ça, puisqu'on est nées dans un monde, où, quand même, la femme est un peu plus "libre", on va dire, et que c'est un peu plus ancré dans les mentalités (de ceux de mon âge)(en tout cas, c'est un peu comme ça que je le ressens)
je veux dire que j'ai pas l'impression d'être regardée de travers quand je veux payer ma part au resto. (parce que pour moi, la parité, c'est ça aussi), ou bien quand je dis que je ne veux pas avoir d'enfant, ne pas marier, et garder à vie MON nom de famille.

bref.

en revanche, ma mère, (c'est pas du tout pour souligner le fait que je suis qu'une gamine, mais bon) se bat depuis qu'elle est mariée pour garder son nom de famille, et ça, c'est pas encore gagné.

(en tout cas, je vous admire.)(vous, les femmes)(vous le charme)(bref)

Écrit par : Camille | samedi, 13 décembre 2008

Où l'argument : "oui mais toi hein, t'es féministe...".
Qui sous-entends : on ne peut pas discuter....Grrr.

Écrit par : marie | samedi, 13 décembre 2008

je ne sais pas combien de personnes s'enfuient épouvantées en voyant ma bannière, mais il y en a de plus en plus qui viennent et semblent revenir. et quand je vois des plus jeunes (bon je n'ai quand même pas fait mai 68 non plus!) se revendiquer féministes ça m'encourage. Tu as raison Frieda c'est une priorité de voir le féminisme revalorisé parcequ'il y a quand même encore un peu de boulot

Écrit par : olympe | dimanche, 14 décembre 2008

Oui, mais si tu mets du Bowie, là je ne réponds plus de rien... Ahhhh, "Suffragette City"...

Bon, ahem, revenons au sujet. "Féministe" est effectivement devenu une sorte de gros mot, tut as tout à fait raison, quelque chose de malséant ; et je ne sais pas s'il est plus opportun de tenter de le réhabiliter ou de trouver un nouveau terme (vraiment, je me dis parfois que le mot est tellement chargé de choses négatives, à mauvais escient, qu'il faudrait créer quelque chose d'autre ; mais le risque est aussi de renier toute une part de sa signification et de son histoire).
Quant à couper la parole, oui, il faut !

Écrit par : Chouyo | dimanche, 14 décembre 2008

Hé bien, voilà un post bien millitant!
C'est jouissif sur un "blog de fille".

Écrit par : Dany | dimanche, 14 décembre 2008

bon, comment qu'on fait pour devenir féministe ?

Écrit par : solenne | dimanche, 14 décembre 2008

Ah Frieda ! J'ai lu et relu ton billet ! ça me percute parce que je fais sûrement partie des femmes qui disent qui ne sont pas féministe tout en l'étant, non par honte mais parce que avant moi des femmes se sont battues pour leur place. Et pour moi c'était déjà acquis. Je n'ai pas eu à me battre, enfin pas trop. J'ai toujours travaillé avec des hommes ai été respectée autant qu'eux, et gueulé pour que mon salaire soit équivalent. Mais je monte souvent au créneau pour les injustices. Et j'aime la différence entre les hommes et les femmes, les différences véritables. Je n'arrive pas à l'expliquer. J'aime être une femme et utiliser mes points forts. La photographe avec qui je travaille souvent est une féministe militante je l'adore, nous avons 10 ans de différence et elle a du se battre là où moi je n'ai pas eu besoin. Pour moi c'est une évidence. C'est pas très clair, mais ça m'a fait du bien de te lire, comme toujours. Et bravo pour ton initiative du link de décembre. Becs et bravo pour tes billets réfléchis, constructifs et si bien écrits.

Écrit par : sarah | dimanche, 14 décembre 2008

Oh quel bo post j'ai pris bcp de plaisir à le lire surtout le tout début quand tu dis qu'il vaut mieux pas dire qu'on est féministe :)

tu peux encore une fois me compter comme une fidèle lectrice !

Très bonne fin de week end ;)

Bouchra

Boubouteatime

Écrit par : boubou | dimanche, 14 décembre 2008

Quand je suis de bonne humeur, je constate que la plupart des femmes qui ne se disent pas féministes, le sont en fait profondément. elles vont refuser le mot et s'énerver sur des faits hautement sexistes, ce qui est quand même l'essentiel.
je crois qu'on est dans une époque charnière ; il n'y a plus de loi sexiste (enfin il en reste mais elles ne sont pas très visibles). On passe donc à un féminisme qui s'attaque aux mentalités (comme les taches ménagères). Il est difficile à pointer, d'où sans doute, les résistances.

Note, à propos des féministes moches etc. Même si l'idée reçue était vraie (poilue, moche etc), c'est quand même passablement incroyable de considérer qu'une femme moche, poilue n'a que le droit de fermer sa gueule. On en revient tjs à la même idée, avant de penser et parler, une femme doit être jolie. bah non.

Pour repartir sur ELLE, quand on voit le torchon que Toranian a commis il y a qq années, on voit mal comment ils pourraient aujourd'hui se revendiquer féministes :)

Écrit par : valerie | dimanche, 14 décembre 2008

Je suis d'une génération qui ne peut désavouer tout ce que les femmes qui m'ont précédées ont fait pour acquérir liberté et égalité. Par contre, il y a des groupes féministes dans lesquels je ne me retrouve pas du tout. Pourtant je le suis, tout comme je suis féminine, et les pubs Aubade comme d'autres représentations de la féminité parfois décriées ne me choque pas du tout. Betty Page qui vient de disparaître était mine de rien féministe. Et en ce qui concerne Elle, je crois qu'il y a un monde entre les journalistes et rédactrices en chef qui ont fondé le magazine et la rédaction actuelle. C'est pourquoi je ne le lis plus.

Écrit par : Miss Glitzy | dimanche, 14 décembre 2008

@Mariga(z) : il me semble que féminisme et féminité vont ensemble, mais bon, on a le droit d'être un mec et d'être féministe, hein :) Cela étant, combien de fois entend-on dans les media, des actrices, chanteuses, écrivaines (ont met le "e" ou pas, au choix) et autres dire en minaudant (et tout juste si elles ne se récrient pas avec un frisson d'horreur) "Féministe, moi, oh non, je suis juste féminine !". "Juste féminine", nan mais j'te jure !
Et le joli minois masculin, je plussoie, évidemment !
@Benetie : bah, tu commences à me connaître ! :) Comme a dit Catherine, le plus intéressant, c'est la pratique. Et là, les choses se corsent, le plus souvent.
@Camille : je regarde vivre ma fille et ses potes et je me dis que ça a évolué. Et parfois au détour d'une conversation, je me dis que non, en fait, pas tant que ça... Rendez-vous dans 15 ans ? Quant au nom de famille, je ne me suis pas mariée (entre autres) pour ne pas avoir à me battre, ce qui me vaut d'avoir jusqu'à la fin de mes jours un nom "de jeune fille". Elle est pas belle la vie ?

Écrit par : frieda l'écuyère | dimanche, 14 décembre 2008

@Marie : je vois, dans ces cas-là, le mot hystérique est prononcé juste après, non ?
@Olympe : mais je t'en souhaite des brouettées, de lecteurs, et pas seulement lectrices. Parce que oui, il y a du boulot, et un blog comme le tien est fort utile.
@Chouyo : c'est très pervers, le truc d'avoir rendu le mot féminisme si négatif. Ca sonne pourtant comme humanisme et devrait se conjuguer avec, il me semble. Mais il en reste à qui ça semble pas. Notamment les humanistes beaux parleurs qui ne trouvent rien à redire au voile ou à l'excision, parce que c'est tellement "culturel".
@Dany : jouissif, oui, c'est aussi comme ça que je le vois ! :)
@Solenne : comme a dit Béné, pourquoi ça commence et quand... En tout cas, il reste de quoi faire.

Écrit par : frieda l'écuyère | dimanche, 14 décembre 2008

@Sarah : merci pour tous ces éloges, dis donc, c'est ma fête ! :) En fait je pense qu'il y a aussi un discours mi-culpabilisateur mi-moralisateur très répandu qui tend à laisser croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes... mais de quoi on se plaint en France (ou en Suisse ?), c'est tellement pire ailleurs ? Bien sûr il y a des acquis, mais il reste à faire, plus dans le mentalités qu'au sujet de lois (d'ailleurs il n'y a qu'à regarder la composition de l'Assemblée nationale et du Sénat, tiens, en parlant de lois). Et les acquis peuvent parfois être remis en cause plus facilement qu'on ne croit. Comme toi j'aime être une femme et j'aime la différence entre les hommes et les femmes, parce que j'aime la diversité en général.
@Boubou : merci, voilà qui me fait très plaisir !
@Valérie : je pense comme toi qu'ici c'est désormais larvé, changer les mentalités, c'est ce qui prend le plus de temps. Evidemment qu'une femme moche a le droit d'ouvrir sa gueule, comme si les mecs moches se gênaient, eux ! Mais il y a tout de même une caricature de féministe qui fait que rares sont celles qui auraient envie de s'y reconnaître...
Quant au terme torchon, je me marre : il y a eu débat chez Olympe au sujet de la sempiternelle expression "crêpage de chignon", depuis je me suis fait la remarque qu'il y a aussi "le torchon brûle", qui curieusement est moins connoté comme une expression péjorativement réservée aux femmes. Appliqué à ELLE, le qualificatif fait mal mais est pourtant parfois tellement mérité hélas...
@Miss Glitzy : féministe, c'est généraliste. Toutes les femmes peuvent se soucier du sort des femmes sans forcément être d'accord entre elles ni se "crêper le chignon" pour autant. Comme chaque fois dès lors qu'il s'agit de politique, en fait. Il y a des idées féministes chez lesquelles je ne me retrouve pas. Normal que ELLE ait évolué, je ne me verrais pas lire aujourd'hui le ELLE des années 60, mais je suis plus souvent qu'à mon tour attristée par son évolution.

Écrit par : frieda l'écuyère | dimanche, 14 décembre 2008

Tiens exact pour que le mot torchon, je n'avais jamais fait attention à ce que véhiculait le mot. Merci :)

Écrit par : valerie | dimanche, 14 décembre 2008

Les leçons Aubade c'est les leçons.. de la vie ;)
Il faut être bonne joueuse Frifri, nous on a rien dit quand il y avait la fameuse campagne kookai :)
Bon je sais, j'ai pas trop intérêt à te chercher :)

Écrit par : M1 | dimanche, 14 décembre 2008

@Valérie : bizarre, hein ?
@M1 : tu me cherches pas mais tu m'as pas lue, toi, malheureux ? :) J'ai dit que je m'en lasse pas, des campagnes Aubade ?!

Écrit par : frieda l'écuyère | dimanche, 14 décembre 2008

frieda @ j'ai bien lu, je voulais dire que t'avais intérêt à être bonne joueuse :)
Sinon tu veux le calendrier 2009? :)

Écrit par : M1 | lundi, 15 décembre 2008

Etrange, je trouve, la manière dont beaucoup considèrent le féminisme comme obsolète alors que l'égalité (toute relative, y a qu'à voir les écarts de salaire...) est loin de s'être répandue dans tous les pays. J'ai comme toujours beaucoup aimé te lire. Je me retrouve souvent dans ton blog (trendyméquadra... oblige) Bon début de semaine.

Écrit par : Cat | lundi, 15 décembre 2008

C'est pas un post de pédé ça!!! (je rigole bien sûr...) Le féminisme nous concerne toutes bien sûr... même si pendant longtemps, j'ai cru que c'était gagné cette affaire et merci à nos aînées!!! Donc pour toi, mon témoignage: je me suis mariée (je le voyais plus comme un statut social et familial), j'ai pris le nom de mon époux (je trouvais que ça renforçait l'idée de fonder une famille, que l'on ait tous le même nom), je me suis arrêtée de bosser pour la famille, moi et pas mon homme, je trouvais que je m'étais prouvée que je pouvais faire quelque chose alors que mon homme ne s'était pas encore épanoui à son boulot. Avec le temps, je me dis que j'ai eu raison. Et bien, le plus fort c'est que je n'ai pas un macho à la maison. Il fait la bouffe tout le WE parce que ça me gonfle et que "ya pas écrit bobone" et m'aide à faire le ménage... je n'ai pas l'impression d'être considérée comme inférieure par mon homme et ses copains. Les choses sont quand même mieux pour nous, les femmes Européennes. Une de mes amies s'occupe de "ni putes ni soumises" de Nice... Aïe, le Moyen Age est présent en France dans plein de familles où là il est urgent d'être FÉMINISTE!
Ziggy Stardust est aussi ma période préférée de Bowie!

Écrit par : isabelle | lundi, 15 décembre 2008

@M1 : comme si je l'étais pas ? ;-) Pas vu, le 2009, l'est bien ? C'est quoi, ta leçon préférée ?
@Cat : merci Cat, toujours un plaisir, tes comm's !
@Isabelle : merci pour le témoignage sur ton parcours très différent du mien ! :) Les choses vont mieux chez les Européennes, mais pas chez toutes les Européennes, ça non ! Et Ziggy n'a pas fini d'inspirer mode et musique, en effet ! Mon tiche Ziggy a déjà été emprunté par la jeune génération, ici, ça n'a pas traîné !

Écrit par : frieda l'écuyère | lundi, 15 décembre 2008

je t'ai inspiré... j'en suis toute chose. Alors, pour répondre, elle a continué à parler tant bien que mal, calmement, sans monter dans les aigus (voire les ultrasons pour certaines), elle a bien réagit en somme. Après, pour moi, être féministe ça implique d'avoir des revendications à défendre, de se sentir concerner par la cause féminine en somme, et honnêtement c'est pas le cas, j'ai bien assez à faire avec ma petite personne égoïste. Mais ça m'empêche pas de trouver les machos un peu cons.

Écrit par : ersatz | mardi, 16 décembre 2008

@Ersatz : les revendications, ça peut commencer aussi pour soi-même, pas sûr que je me sentirais concernée si j'étais un mec, par exemple, me suis déjà posé la question et j'en sais fichtre rien, mais je serais sans doute pas meilleur que la moyenne :)

Écrit par : frieda l'écuyère | mardi, 16 décembre 2008

J'ajoute mon petit mot, peut-être celui de la fin...afin de ne pas rester sur ma faim...Je suis féministe, oui et ce n'est pas un principe qui écrase qui que ce soit. Au contraire, c'est pour trouver, donner, apporter un équilibre, une égalité ou chacun et chacune y trouve son épanouissement. De grands mots qui n'ont pas fini d'être projetés puisqu'on n'en est pas encore là...à cette équité ! Ëtre féminisme n'est pas être contre les hommes, je les aime trop ceux-là...C'est peut-être justement les aimer assez qu'on veut leur bien, leur évolution...
Mais je supporte mal les machos, les méprisants, les "gros bras-petite tête" et les paternalistes qui disent "ma p'tite dame"(elle fait combien la tite dame ???), allergique je suis...
Dans mon pays du Québec trop d'hommes--surtout les plus que trentenaires--ont mal à leur image, ne savent plus trop quel modèle suivre, ont peur de passer pour faibles, sensibles auprès de leurs pairs, ne savent plus draguer par peur de se faire repousser... Descendus de leur piédestal de pourvoyeur, d'homme "fort et protecteur", ils sont passés par la période rose qu'on a voulu leur imposer, ne s'y sont pas reconnus; un nouvel équilibre arrivera bientôt dans la génération montante... parce que les femmes aussi ont changé !

Frieda, on s'est connu pour une question de "nom de femme mariée" sur un forum...Cette question n'avait aucun sens pour moi, moi qui n'avais jamais eu de nom de femme marié(mais mariée je suis !) et n'avais jamais eu à en débattre, surtout avec la loi civile de 1980...

Écrit par : Esther | mardi, 16 décembre 2008

quel billet interessant,et les commentaires!! Pour moi, féministe n'exclut pas féminité.
Je repense à ces femmes courtisanes qui grâce à leurs charmes avaient de vrai positions de pouvoirs dans ces siècles d'hommes. Je suis en train de lire la trilogie des Otori, fresque historique romancé légère mais où l'héroïne, ainsi que ton billet m'ont fait réfléchir. Elle est la maîtresse du seul domaine japonais du moyen age qui accepter une femme comme maitresse du domaine. Celle a qui elle succède lui avait donner comme conseil de se montrer fragile afin de ne pas blesser les hommes, car ils ne supporteraient pas de voir une femme aussi agile, forte et intelligente qu'eux.
Aujourd'hui, les hommes ont (devraient?mmmm petite pointe de pessimisme) accepter qu'une femme puisse être leur égale, sans être une copie. Nul besoin d'être un molosse pour revendiquer ses droits.

Écrit par : may | mardi, 16 décembre 2008

Frifri @ plus que bien le calendrier 2009 :)
http://www.newsluxe.com/lingerie-aubade-le-calendrier-2009.php
ma leçon préférée? nan je tomberais pas dans le piège ;)
mais comme tu sais que j'adore la plage, je dirais que ma leçon préférée c'est la n°97 ;)

Écrit par : M1 | mercredi, 17 décembre 2008

A force de lire tes commentaires sur un certain nombre de blogs que j'aime moi aussi il était temps que je vienne visiter le tien.

J'arrive très longtemps après la pluie, mais ce billet....bravo, j'aime beaucoup beaucoup ce que tu dis et la manière dont tu l'écris.
Moi aussi cet article de ELLE m'a mise dans une colère noire, une rage folle.
Commentun magazine qui a fait autant et qui met une femme voilée en couverture peut-il se perdre de la sorte?
Ca commence à aller un petit peu mieux, tout doucement, mais ils reviennent de vraiment loin.

Je me sens et me revendique féministe, et féminine jusqu'au bout des ongles. Parce que bordel nos grands-mères et nos mères n'auront pas fait autant pour nous pour qu'on s'arrête au milieu du pont!!!

Je continue ma visite de ton chouette univers! ;-)

Écrit par : Miss Nahn | jeudi, 19 mars 2009

Les commentaires sont fermés.