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mercredi, 08 octobre 2014

Y aura-t-il un jour un film (ou même deux) sur John Galliano ?

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Galliano qui prend la direction artistique de Maison Margiela, voilà qu'on ne l'avait pas vu venir.

John Galliano m'évoque avant tout la flamboyance de ses défilés des années 90, avant Givenchy et Dior, en son nom propre et en pleine vague minimaliste, ce qui en disait long sur la personnalité du bonhomme. Avant l'ère de la machine à cash et sa brutale sortie de route.

J'ai toujours cru en son talent, et pensé il y a trois ans qu'il avait plus besoin d'aide que de lynchage. Je l'évoquais alors ici. Il s'est soigné, et s'est confié de manière assez touchante chez Maïtena Biraben il y a quelques semaines, dans son émission le Supplément sur Canal. Alors, Galliano chez Margiela ? A priori ça ressemble au mariage de la carpe et du lapin, mais attendons de voir, l'homme est en pleine renaissance.

Bref, on n'en est pas au biopic Galliano mais sans doute cela viendra.

Et ce Saint Laurent par Bonello, alors, au fait ?

Il a fait un peu pshiiiiiiit, pour moi, et je m'en désole.

L'Apollonide demeure l'un des films que j'ai préférés ces dernières années. J'attendais beaucoup de ce Saint Laurent. Trop ?

Ca avait pourtant bien commencé. Dès les premières images et surtout le premier son : Gaspard Ulliel est la voix d'Yves Saint Laurent, son image aussi. Il tient son personnage de bout en bout.

Saint-Laurent-2014-3.jpg

Le problème, pour moi, c'est à peu près tout le reste. Notamment la distribution. Jérémie Renier m'évoque encore Claude François, pas Pierre Bergé. Je n'apprécie habituellement ni Léa Saydoux, ni Louis Garrel, ils ne m'ont pas semblé plus convaincants qu'à l'ordinaire en Loulou de la Falaise et en Jacques de Bascher. Quant à Aymeline Valade, que je ne connaissais pas, elle incarne une Betty Catroux que je trouve trop lumineuse et douce par rapport à l'originale.


Le problème, pour la spectatrice que je suis, c'est la construction du film. Qui oscille entre biopic chronologique et factuel et fantasme onirique sans jamais prendre de véritable parti. J'ai passé un bon tiers d'une projection de 2 h 30 à me demander "quand est-ce que ça commence vraiment ?" Ca n'a jamais vraiment commencé et Bonello m'a laissée sur le quai. Je me suis même parfois ennuyée.

pierre-niney-yves-saint-laurent.jpg

Finalement, et je ne m'y attendais pas, j'ai préféré le film de Jalil Lespert. Pas si révérencieux que ce qui en a été dit, et dans lequel le duo Pierre Niney-Guillaune Gallienne fonctionnait à merveille. On était là dans le biopic assumé.

Je suis restée sur ma faim, avec le sentiment que Bertrand Bonello n'avait lui pas vraiment assumé son projet. Qui, à sa décharge, était d'une folle ambition.

yves-and-lou-lou-medium.jpgS'accrocher à une décennie et une seule (1967-1976) était une grande idée. Alors pourquoi aller se perdre dans la fin de vie de ce couturier torturé ? L'interprétation d'Helmut Berger n'est pas en cause, mais là encore, le parti-pris de départ n'est pas suivi.

Bonello-Saint Laurent.jpg

Me restera malgré tout de cette non-rencontre l'éblouissement du travail sur les costumes. Evoquer les collections de 1971 et 1976 en re-créant totalement le vêtements est une réelle prouesse, parfaitement exécutée. Une splendeur.

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Commentaires

J'ai appris avec plaisir le retour de John Galliano et je lui souhaite une belle renaissance.
Quant aux films je n'ai vu ni l'un ni l'autre et suis plus attirée par celui de Jalil Lespert.

Écrit par : Chris | vendredi, 10 octobre 2014

@Chris : j'ai entendu Pierre Bergé ce matin dire sur Fance Inter qu'il a aimé aussi celui de Bonello... Mmmmmmh. Il en souhaite même un troisième ! Attendons de voir ? Quant à Galliano, je lui souhaite moi aussi une belle renaissance et ai pas mal de curiosité quant à ce qu'il va proposer chez Margiela.

Écrit par : Frieda | jeudi, 16 octobre 2014

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