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mercredi, 19 mars 2008

(That's) all folk !

Je n'ai jamais écouté de folk.

Le folk, pour moi, c'était un héritage de ceux qu'on appelait les soixante-huitards, Woodstock, peace & love et compagnie, un mélange de bons sentiments et de folklore à la babos pas raccord avec l'énergie punk de mon adolescence. Exit.

Et voici qu'en cet été 2008 se fait jour un courant de mode folk. Meeeeerde alors. Et voici que le thème de notre nouveau WOW, c'est Rêve folk. Soit une inspiration à l'opposé des clichés, des robes criardes et des tongs douteuses.

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Dans Jalouse de février, j'ai commencé par pas mal accrocher sur la série Magical Mystery Tour. La veste d'officier en soie Les Orchestres, je dirais pas non. Et surtout, voilà bien dix ans que je rêve de roulotte...

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Quitte à faire dans la veste d'officier, j'aime aussi celle de... Guess. Et je prends le lit de broc avec, bien sûr.

Mais la série mode qui m'a le plus séduite, sur le thème, c'est curieusement dans Biba de mars que je l'ai repérée, sous le titre Néo Hippies. Certaines silhouettes y sont plus hippies que néo, mais tout de même :

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la voilette revisitée de Jean-Paul Gaultier,

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le sautoir de Zucca et l'écharpe en dentelle de Roberto Cavalli,

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et surtout, la robe de dentelles aérienne, toujours de Cavalli incarnent aussi ce rêve folk sur lequel les neuf blogueuses de WOW (plus moi !) se sont penchées.

Allez, qu'est-ce que vous faites encore ici ? WOW c'est par là !

mardi, 18 mars 2008

Récup' cheap vs récup' chic

Le ELLE de la semaine est un spécial maigrir, avec la seule méthode pour ne pas craquer, soit un truc qui serait tout sauf un régime. Et là, basta, je jette l'éponge pour cette fois. Je l'ai acheté, le ELLE, hein, faut pas croire. Mais trop c'est trop. Cette manip' printanière qui n'est pas propre à ELLE et qui vise à faire croire à des filles qui flottent quasi dans un 38 qu'elles sont en voie de pachydermisation galopante, ça s'apparente pour moi à de la malhonnêteté intellectuelle : on ne peut pas faire semblant de s'émouvoir devant un certain nombre de mannequins anorexiques et continuer d'infliger à ses lectrices ces pseudo formules miracles - chaque année renouvelées - et qui seraient à même de faire perdre ces trois kilos dont il reste à démontrer qu'ils seraient "en trop".

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Déjà quelque peu mal disposée, j'ai tout de même regardé s'il surnageait quelque chose de sauvable. Ni le pitoyable Noeud la quitte pas et ses trois pauvres photos de people, ni les looks - quelconques dans le meilleur des cas, meringués dans le pire - de Cameron Diaz, ni les tenues de sport décalées déjà vues et revues, ni le slim pop qui me donnerait presque envie de me balader en flare au moins jusqu'en 2019 ne m'en ont convaincue. Et, moins que tout ça, le Kate Power. J'en peux juste plus, de Kate Moss, sa-vie-son-oeuvre. Alors, que sa biographie sorte en France, tant mieux pour elle, mais moi, j'en ai déjà ma dose.

Avec mon ELLE qui est si peu le mien, hier, j'ai embraqué Idéat. Jamais je ne l'achète, celui-ci, trop design, trop bien rangé, trop esthétiquement correct, en un mot, trop conceptuel pour moi.

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Question concept, je dois dire que j'ai été servie avec le recyclo chic. La lampe en phares de voitures de Stuart Haygarth ? A partir de 12.000 €.

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 Le lustre blanc d'Innermost ? 7.000 €.

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La TV qui ne sort pas de son carton de Christian Kocx ? Prix sur demande.

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Le plaid pièce unique d'Asaplab, en vieux pulls ? 700 €. La chaise de Charles Kaisin en languettes de papier provenant de revues laminées ? 1.800 €. Je devrais les recycler, tiens, mes ELLE pas si vieux et déjà hampions du recyclage...

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Perso, ma récup' chic n'est pas si chère, mais à en croire la petite commode Moissonnier, j'avais pas tort, sur le coup de la chaise en noir et or.

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Mais surtout il y a la maison de Helle et Jonas, mélange de récup', d'artisanat et de design vintage. Je l'aurais parié, ils sont Danois. En mode comme en déco, les Danois, ce sont un peu mes Suédois à moi. Des icônes du style. 

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 Helle a un landeau rose vintage. Si c'est pas de la récup' chic, ça...

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Leur lustre d'Europe de l'Est, marié à des chaises de Jacobsen, est juste à tomber.

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Au dessus du secrétaire jaune, le tableau dans le plus pur style des dessins animés tchèques me donne hâte que revienne le temps des brocantes en plein air et le plaid en patchwork me fait souvenir d'un projet abandonné depuis... je ne saurais dire exactement depuis quand.

Mais j'y pense, y'a-t-il un ELLE danois ?

lundi, 17 mars 2008

Spécial mode le 14 mars 1988

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Après la déception - attendue - du ELLE spécial mode de lundi dernier, j'ai décidé de me replonger dans le numéro sorti il y a tout pile 20 ans, pour voir si c'était si bien ce que je croyais, le Spécial mode d'avant, ou si j'étais juste le jouet de mon imagination et d'une mémoire défaillante.

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C'était. Eclatant, c'était.

De la mode, du style, 67 pages de séries photos riches et variées, sur 256 en tout (avec bien sûr beaucoup de pub) même si je dois dire que je m'attendais à davantage de papiers de fond. Contre 96 pages sur 420 pour celui de 2008.

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Les années 80, ce sont celles de Claude Montana, qui s'illustre en camaïeux de beiges et kakis.

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Mais comme en ce printemps 2008, les fleurs sont aussi de la partie, sur une robe de Danielle Jagot pour Georges Rech, 2080 F pour un ELLE à 13 F, soit 368 € pour un ELLE à 2,30 €.

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Les paillettes se portent le jour, en trench Kenzo sur robe Comme des Garçons.

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Paillettes aussi la nuit, en blouson de jean gansé de satin Junior Gaultier et mini Enrico Coveri.

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Le short est un nouveau vêtement de ville et le prouve en rose so sweety.

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Comme en 2008, le foulard est star mais il se porte à l'Arlésienne ou à la Gaultier. On peut même le faire soi-même.

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La jupe se porte nouvelle longueur, c'est à dire sous le genou dans une série so romantic (ici la jupe est signée Yohji Yamamoto et le sweater Comme des Garçons).

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Les twin-sets sont en maille de soie, de coton, en stretch, ils se coordonnent et créent de nouvelles alliances anticonformistes.

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Le total look color est jaune en tailleur short Apostrophe et derby Stéphane Kélian ou rouge en tablier-short Corinne Cobson et baskets Palladium.

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Le costume se décline en quatre styles, dont un gavroche en Agnès B.

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Et à l'ancienne, en Valentino.

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Les trenchs sont comme des robes, chez Agnès B. et Michel Klein.

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Les robes sont comme des trenchs, en Claude Havrey, Angelo Tarlazzi et Jean-Claude.

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La broderie, c'est le détail de l'été, sur des bretelles Hilditch and Key, une chemise d'homme Ursule Poney ou une autre chemise de Yohji Yamamoto.

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On marche au pas de la mule, dont une éternelle en chevreau bicolore de Chanel.

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Le Bon Magique est signé Castelbajac : robe, veste imperméable et sacs.

Vivement lundi prochain !

EDIT de 11 h 15 : voilà une semaine qui s'annonce bien. Suzanne, de l'annuaire de blogs Chez les Filles, m'apprend ce matin que mon blog est à l'honneur sur la page Mode. Et de quelle manière ! L'appréciation est plus qu'élogieuse et comme je suis trop modeste, je ne répète pas. Mais bon, si vous tenez à le savoir, c'est juste par là !

vendredi, 14 mars 2008

Le XVIIIe retrouvé

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Une fois de plus, on m'a piqué mon antenne. Cette fois, je ne l'ai pas remplacée. Une antenne qui se dévisse aussi facilement, aussi, a-t-on idée ? Alors maintenant, pour les infos, en voiture, j'écoute RTL. Parce que je n'ai pas le choix. Me fallait bien ça pour avoir l'idée d'écouter cette radio-là. Ce matin, il était question de l'exposition consacrée à Marie-Antoinette qui ouvre demain et se poursuivra jusqu'au 30 juin au Grand Palais. J'ai bien un peu ricané, parce que depuis le film de Sofia Coppola sorti il y a près de deux ans, on n'a donc encore pas fini d'en bouffer, de l'Autrichienne, jusqu'à ce qu'overdose de macarons s'ensuive ?

Seraient contents, nos aïeux, qui, pour la plupart d'entre nous, étaient plus souvent laboureurs qu'archiduchesses, de savoir que plus de deux cents ans après, nous en sommes là.

Bon, je galège, comme dirait une blogueuse que je connais, n'empêche que l'expo promet d'être intéressante, et que l'émission de ce matin l'était aussi. D'ailleurs, on peut encore l'écouter ici.

Le directeur général du château de Versailles, Pierre Arizzoli-Clémentel y dézingue la légende du fameux bol en forme de sein (présenté à l'occasion de cette exposition) et prétendûment moulé sur celui de Marie-Antoinette. Elle était extrêmement pudique et se baignait en chemise, en fait. Destinée à une laiterie, cette vaisselle  n'avait d'autre ambition que de s'appuyer sur la symbolique du lait, en l'occurrence le sein. Dans le film de Sofia Coppola, la scène où Kirsten Dunst/Marie-Antoinette, nue et les bras croisés sur la poitrine, grelotte alors que se succèdent les arrivées de dames toutes plus haut placées les unes que les autres et censées l'assister est donc renvoyée sans appel à la fiction.

On pourra voir aussi au Grand Palais la dernière chemise de Marie-Antoinette - qui n'était pas si grande, environ 1,65 m. Dès sa mort, on s'est arraché ses reliques, et il est aujourd'hui très difficile pour les musées de se procurer des objets lui ayant appartenu, les collectionneurs étrangers exerçant une redoutable concurrence explique Pierre Arizzoli-Clémentel .

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Derrière l'icônique Marie-Antoinette, ce qui me semble fascinant, c'est le XVIIIe finissant, qui ne tardera pas à sombrer dans l'austère XIXe. En mode et en art de vivre en général, le XVIIIe est aussi le Siècle des Lumières. Je me suis replongée dans le magnifique XVIIIe siècle retrouvé de Michèle Lalande et Gilles Trillard. Il me servira de fil conducteur pour une série de billets à venir sur les apports du XVIIIe à notre XXIe siècle débutant.