lundi, 07 janvier 2008
Mère et fille le 19 novembre 1973
Tout arrive, même un premier ELLE vintage seventies pour inaugurer 2008 !
Côté people, dans ce numéro du 19 novembre 1973, Guy Bedos et Sophie Daumier inséparables comme toujours font leur entrée au théâtre de la Renaissance, pour trente sketches dont cette Drague longtemps N° 1 au hip-parade. L'été précedent, ils ont écoulé leur 45 tours à 700.000 exemplaires. Un type odieux et une fille plutôt niaise qui se regardent, se jugent, se jaugent à en avoir les "mains moites". Berk... berk... berk... c'est la mort du slow.
A l'heure ou Anne d'Angleterre et Mark se marient, il semblerait que la princesse et sa mère, la reine, sraient venues incognito, la veille du mariage, pour un dernier shopping à Paris. Mais non ! C'est pour rire ! Leurs rôles ont été tenus fort brillamment par Huguette Funfrock, reine déjà dans une publicité célèbre et Wenda Moraës, cover-girl.
Trop forte, Huguette Funfrock !
Gonzague Saint Bris tient une rubrique appelée Chuchotements. Prise de bec entre le peintre Georges Mathieu et le ministre Michel Poniatowski, lit de dix mètres de large et photos à l'acide de Jack Nisberg, à son programme cette semaine-là.
Voici vos chefs-d'oeuvre titre fièrement ELLE en annonçant les résultats de son concours Les Aiguilles d'Or 73. On se croirait chez 100 Idées : Pour que le jury ait tout sous les yeux nous avons tapissé avec vos oeuvres des mètres et des meètres carrés de murs dans notre studio-photo.
Pour Paris, la gagnante est Marie-Paule Legrand, 23 ans, qui s'est lancée avec de la toile à stores rouge et blanche et des animaux brodés.
Quant à Michelle Elizabeth Chaix, 36 ans, des Pyrénées-Languedoc, elle a appliqué galons, tissus, passementerie sur de la toile de jute.
Votre profil, c'est 50 % de votre beauté, affirme la rédaction.
Menton en galoche ? Front fuyant ? Menton fuyant ? Astuces de maquillage et de coiffure, avec schémas à l'appui, ont tout prévu pour les camoufler.
Le Bon Magique, hyperdouillet, est un couvre-lit en mèche 100 % acrylique de Lestra Design, doublé de coton et irrétrécissable. Il est vendu 500 F en 180 X 250 cm, en écru, bleu dur ou brun (pour un ELLE à 3,50 F, soit 328,57 € pour un ELLE à 2,30 €).
Il y a bien quatre façons d'aller à la neige. La plus funky ? Celle de la sirène des cimes, parce que ski peut rimer avec sexy, exquis, féérie, folie... car la neige est une incomparable toile de fond pour la promenade-parade des belles excentriques.
La pub du Comptoir des Cotonniers s'était fait devancer par la série mode Mères et filles à la mode d'aujourd'hui. En balades et en jupes rustiques,
à chacune son travail et ses trouvailles,
mais le soir, on se retrouve et on se ressemble.
Les hommes ne sont pas en reste. Il y a ces blousons dont rêvent les garçons. Ils symbolisent tout ce qu'ils aiment : la vitesse, la moto, la vie sportive et décontractée. Et même s'il s'agit d'un achat lourd pour un jeune budget, on l'achète pour dix ans et plus il vieillit plus il embellit. Je ne crois pas qu'en 1983 on avait très envie de porter le blouson de 1973... Mais en 2008, une fois qu'il est devenu vintage, certes oui...
Et ce qui est bien, c'est qu'on peut porter du cuir à tout âge, comme en atteste la brochette de messieurs en vestes,
et en trench.
Vivement lundi prochain !
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mardi, 01 janvier 2008
Brigitte Bardot le 30 décembre 1965
Brigitte Bardot est en couverture de ce numéro du 30 décembre 1965, tout comme elle l'était déjà, le 24 décembre 1964, puis le 16 décembre 1965, avec Jeanne Moreau. Dans les trois cas, pour ce qu'on appelait pas encore la "promo" du film de Louis Malle, Viva Maria.
ELLE se livre à une petite rétrospective de l'année 1965, l'occasion d'en remettre encore une louche sur le film: L'impossible réalisé par Louis Malle sous le ciel du Mexique. New York et Paris éblouis sous le même feu d'artifices. Cet impossible souligné à l'envi ferait presque passer les deux actrices pour caractérielles... La rétro présente aussi Françoise Sagan, 30 ans, dont le sixième roman Chamade, s'est vendu à 300.000 exemplaires, Marguerite Duras, qui aligne trois pièces de théâtre, deux films presque terminés et un roman à paraître, Flora et Benoîte Groult, qui lancent Féminin Pluriel, Christophe, 20 ans et nouvelle bombe de la chanson avec Aline et les Marionnettes et les bottes blanches de Courrèges, coup de tonnerre géométrique dans la mode.
Mais 1965, c'est aussi la première élection du président de la République au suffrage universel, qui a vu de Gaulle triompher de Mitterrand et qui a été la conclusion d'une année où les femmes, au premier plan ou non, ont constamment joué un rôle immense.
Immense peut-être, mais pas encore assez aux yeux de Benoîte Groult, qui, sans sa soeur Flora cette fois, entend tordre le cou (déjà !) aux ravages du jeunisme. Auparavant dans les grands magasins, indique-t-elle, au quatrième étage, on trouvait tout pour la femme. Il n'y a pas si longtemps, qu'on eût 20 ans, 30 ans, 40 ou 60, on était une femme tout court et on allait au quatrième en bloc. Mais aujourd'hui la femme se débite en morceaux. Il y a les morceaux de roi (ils ont toujours consisté en jeunes bergères...) et les bas morceaux ! Elle constate l'apparition d'un troisième sexe : les filles. La Fille. C'est elle qui inspire les couturiers, les auteurs et les chanteurs. On ne dit plus comme en 1900 : "J'ai rencontré une femme exquise" mais "Je suis avec une fille sensass ". Mon territoire à moi, qu'on désigne pudiquement comme "une plus de trente ans" - me faisant aimablement comprendre que le chiffre 40 est inavouable - mon territoire s'amenuisait chaque saison ; mais en cette fin d'année, j'ai découvert que j'étais désormais réduite à une portion congrue : celle d'une parente pauvre. Les rayons femme sont désormais classés par âge, regrette-t-elle. Ce n'est plus le Tout à 100 F mais le Tout à 20 ans. D'énormes étiquettes, pancartes, écriteaux, panneaux, vous précisent sur l'air de "J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas" que tout ce qui est étalé là, tout ce qui est drôle, nouveau , bien présenté, vivant, n'est pas pour votre fichu nez. Elle termine sur une note d'optimisme : "Les modes passent et la didacture de la jeunesse comme toutes les didactures, aura une fin."
J'aimerais bien savoir ce qu'elle en dirait aujourd'hui en se relisant, Benoîte. Elle qui, à la fin du mois, atteindra 88 ans...
ELLE est donc parti à New york avec Brigitte Bardot. On y présente, dans le plus grand cinéma de Times Square, un grand film français et parlant français.
Un vrai grand truc que ni Darrieux, ni Morgan ni même grand-papa Maurice Chevalier n'étaient parvenus à faire jusque-là.
Et Brigitte a conquis l'Amérique - et les Américains - par son naturel. Le contraire d'une star, quelqu'un qui vous regarde dans les yeux et qui fait des réponses bien plus drôles que les questions qu'on lui pose. A la sortie de la première au cinéma Astor, c'est de la folie. On ne voit d'elle que deux yeux plein d'effrois. Les policiers bousculent les gens qui hurlent. Plusieurs projecteurs grands comme des roues de camion sont braqués sur ce spectacle extravagant : celui d'une jeune femme de 31 ans provoquant une hystérie collective, uniquement parce qu'elle est belle. On ira jusqu'à retrouver un admirateur caché dans sa voiture...
A New York, Brigitte Bardot fait la vamp. A la Marlène Dietrich en fourreau noir, à la Grace Kelly en ligne tige, à la Ava Gardner dans un somptueux manteau de lapin et à la Jean Harlow sur... une peau d'ours. La plus belle des belles qu'une bête ait jamais portée.
Côté déco, on joue le métal, avec un lit d'autrefois et un miroir mexicain (120 F pour un ELLE à 1,20 F, soit 230 € pour notre ELLE à 2,30 €).
Et on fabrique soi-même sa bibliothèque, à base de tringles de métal.
Se maquiller brillamment mais discrètement, ça peut être à l'aide d'un col bijou. Créés par Vermon et paco Rabanne, ils sont cousus sur une mousseline et à éxécuter soi-même.
Côté mode, une robe plus veste meilleure formule pour n'importe quelle vraie femme bien féminine.
Juste à coudre, un manteau, en un peu plus de trois heures et pour 99,50 F. Il est en ratine de laine marine, rouge vif ou blanche. Le pantalon assorti, mêmes couleurs, est en loden. La pochette de fournitures coûte 39,50 F.
Le Bon Magique est pour Monsieur. Un blazer d'intérieur, c'est la nouvelle façon - jeune - d'être élégant à la maison. La coupe a été étudiée par Bernard de Quatrepingle. Le blazer est réalisée en Rhonel à rayures "club" anglaises et pourra aussi jouer les vestes de printemps pour 163 F.
Vivement lundi prochain !
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lundi, 24 décembre 2007
Bardot/Moreau le 24 décembre 1964
En 1964, comme en 2007, le 24 décembre tombait un lundi. Le numéro de ELLE paru ce jour-là faisait sa couverture avec Brigitte Bardot et Jeanne Moreau. Une exclusivité mondiale : elle y apparaissaient en chanteuses de caf'conc', comme dans le western de Louis Malle. Un western explosif, insistent les pages intérieures. Louis Malle lui-même semble n'en être pas revenu : "Regardez-les, deux étoiles habituées à tout syabiliser autour d'elles, deux mastodontes commerciaux, deux trusts, je les ai réunis. Il fallait oser?" Pas d'inquiétude, "c'est la fusion parfaite, l'entente idéale à 50/50, l'indépendance dans l'interdépendance."
De deux choses l'une
Deux jambes ou deux yeux
C'est toujours par deux
Qu'on cherche fortune...
Une égale deux
Et deux n'en font qu'une
On en invite une
Elles viennent à deux
On invite les deux
Il n'en vient aucune.
"Moreau, ses yeux battus, cheveux palissandre, bas dentelle et manreau blanc ; Bardot, manteau noir, bas dentelle, blonde et longue comme un long gant de bal."
Bardot qui, dans le film, devra lancer des grenades et dynamiter des ponts. "Pense à John Wayne ! " lui répère Malle. "Tu dois jouer comme un héros de western, de tout ton corps." Dans le film, Jeanne Moreau, désenchantée mais croyant à la chance, traîne avec une partenaire un numéro de café-concert dans une tournée minable à travers l'Amérique centrale. Les deux Marie, la chanteuse et la terroriste, vont se retrouver et reprendre le numéro ensemble. Mais Marie II (Bardot) ne sait pas son texte, elle s'affole, sa robe se déchire et elle invente le strip-tease. Le tournage du film n'a pas encore commencé, et ELLE a donc l'exclusivité des robes Belle Epoque dessinées par Pierre Cardin. Les Américains produisent le film, indique Claude Romain, et Louis Malle a tenu bon pour leur imposer les deux stars françaises. Le tournage doit démarrer dans le désert du Mexique le 18 janvier. Mécontente du premier état du scénario, Jeanne Moreau était prête à renoncer au tournage. Louis Malle avait écrit le scénario en pensant à ses actrices et ne pouvait choisir quelqu'un d'autre. C'est donc Brigitte Bardot qui a pris son téléphone pour appeler Jeanne, qu'elle ne connaissait pas, et la convaincre d faire le film. "Ce coup de téléphone historique a emporté la décision. Depuis j'ai remanié le scénario. Et leur entetnte m'enchante sans me surprendre." explique Louis Malle.
A l'occasion de la sortie de Viva Maria, Bardot/Moreau ont de nouveau fait la couverture de ELLE. C'était presque un an plus tard, le 9 décembre 1965. Un numéro que j'ai aussi en ma possession et qui fera un jour l'objet d'un autre ELLE vintage.
Mais côté people dans ce numéro, on trouve aussi les souvenirs de Noël des Beatles. Un tiers de page, avec Maurice biraud, Guy Béart et Corinne Marchand, la vedette de Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda, juste en dessous...
Côté théâtre, ELLE a réuni pour une photo les onze jeunes filles qui, avec Malraux, étaient le 21 décembre à la Comédie-Française pour le tricentenaire de la première création de La Thébaïde : elles sont toutes, en effet, les authentiques descendantes de Jean Racine.
Côté mode, un dernière minute Noël propose un bazar d'idées cadeaux. Avec un casque de feutre ourlé de fourrure et son manchon assorti. C'est du lapin ? Et alors !
Mais aussi un Bon Magique magnétique : un collant en dentelle noire (ou marron ou beige), en nylon élastique, importé des Etats-Unis (119,50 F pour un ELLE à 1 F, soit 274,85 € pour 2,30 €), des chaussons-chaussettes en laine rouge et un sac de luxe pour femme caviar-champagne-crocodile. Sauf qu'il est tout petit et que c'est du faux ! Mais qui l'eût cru ?
Et aussi une robe boule de neige de laine blanche (Vachon, 250 F, aux Galeries Lafayette).
Pour de beaux réveils, les Bons Juniors proposent une ligne de lingerie en nylon indémaillable rayé.
Les petites filles seront au top pour déballer leurs cadeaux : Petites têtes de fête explique comment les coiffer.
Bon Noël, et vivement lundi prochain !
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lundi, 17 décembre 2007
En fourrure le 14 octobre 1957
Le numéro de ELLE du 14 octobre 1957 consacre son dossier mode à la fourrure. Il y a 50 ans, le sujet était abordé sans états d'âme, sans un mot sur la mise en péril des espèces animales sauvages, sans aucun questionnement sur les conditions d'élevage des animaux. La fourrure est alors une simple - quoique luxueuse - matière première. Point barre.
Côté people, trois comédiennes qu montent sont photographiées ensemble : il s'agit de Evelyne Dandry, Jacqueline Corot et Louise Roblin, respectivement âgées de 19, 20 et 25 ans. Seraient-elles depuis redescendues ?
Marcel Pagnol, de l'Académie Française, raconte ses souvenirs et notamment la passion de son père pour la brocante, passion totalement incomprise de sa mère, qui ne voit, dans ces dépenses, que gaspillage. Une photo présente Marcel Pagnol en pleine séance de bricolage avec son fils Frédéric.
Sur un thème aussi vieux que le monde et plus vieux que la mode : les peaux de bête, couturiers et fourreurs se livrent cette année à des variations inattendues. ELLE lance son dossier fourrure sans allusion aucune à une polémique qui, à l'époque, n'existe manifestement pas : est-il éthiquement correct de porter de la fourrure ? Vêtement de fond ou bien accessoire, la fourrure fourre son museau partout. De nouvelles trouvailles techniques ont renouvelé son aspect. On la rase, on la lustre, on la colore...
Transformable, le col de skunks s'achète en bande doublée de 15 cm de large, peut se glisser en minouchet. 2.900 F aux Galeries Lafayette (pour un ELLE à 50 F, soit 133,40 € pour un ELLE à 2,30 €). Boule, le large col souple en renard roux. La folie de cette année peut se draper de différentes manières. 9.900 F à la Samaritaine.
Doux, ras, long, tacheté, bouclé, duveteux et lustré : tous les pelages s'offrent à vous selon vos préférences. Tous ? Oui, même le léopard, en veste 7/8e fermée par un seul bouton. 300.000 F (soit 13.800 €) chez Jessel.
La loutre du Brésil est qualifiée de luxueuse : un manteau portefeuille à ligne fuseau agrémenté d'un col châle en vison affiche 575.000 F.
La fourrure est traitée plus loin sous forme d'encyclopédie. Les peaux y sont classées par ordre de prix, de 30.000 F pour l'agneau de Toscane à plus de 300.000 F pour la zibeline. On peut désormais acheter sa fourrure à crédit, indique ELLE. Pour faire un achat raisonnable, il faut bien connaître les fourrures. Un tailleur habillé d'un col d'astrakan illustre cette longue liste animalière qui compte le loup de Russie, la panthère, le skunks (moufette, petit carnassier noir et blanc d'Amérique), l'opossum d'Australie ou encore le guanaco (genre de lama).
Moins sujet à polémique - de nos jours - la ligne de Virginie : Vous connaissez Virginie : c'est la désinvolture, la fantaisie, la gaieté de la jeunesse. Mais c'est aussi la qualité, la précision et le raffinement de la haute courure. Sont présentés quelques modèles de la collection 1958 de Virginie, notamment une saharienne en écossais beige et vert à col classique et un fourreau souple bleu canard. Concernant cette dernière, un patron permettra aux lectrices de la réaliser elles-mêmes.
Bien, vite et pas cher, le Bon Magique est une robe chemise en jersey pure laine turquoise, marron glacé, abricot bleu Nattier ou rouge France, manches trois-quarts et cravate nouée. Elle est disponible du 40 au 46 pour 5.700 F. Celles qui savent coudre éxécuteront en six heures le modèle de la pochette prêt-à-coudre (qui comprend tissu, fournitures et explications), un deux pièces disponible du 38-40 au 46-48, en velours Velcorex gris, vert Malmaison, chamois, bleu ou rouge. On trouve la pochette à la Maison de ELLE et dans les 250 magasins Singer.
Côté déco c'est Brodez sa chambre en chansons. Tablier, robe de chambre, coussin du divan, les broderies sont partout. Mais on peut aussi décorer abat-jour et commode à l'aide de papier découpé...
Simone Baron propose le meilleur du shopping, dont un cocktail élégant : une marmotte de velours de coton (une sorte de turban ?) et deux mouchoirs de mousseline ornés de deux étoiles de strass.
Le sac de fin box noir est à 2.900 F et les longs gants clairs à 1.650 F sont lavables.
Virginia de Castiglione était la plus belle des femmes de son temps. Mais la légende dorée de la Fabuleuse Comtesse, femme fatale dans la France du Second Empire, est passablement écornée à la lumière de documents révélés par Alain Decaux. Trahie, abandonnée, ces miroirs, elle aurait pu les briser il y a tout juste cent ans, au château de Compiègne, le jour où, avec le congé de Napoléon III, tous ses rêves s'écroulaient. Cet automne-là, elle avait dix-neuf ans : dix-neuf ans et une vie déjà achevée, quand pour tout autre qu'elle, la vie ne fait que commencer.
Décorée par Jean Cocteau, la chapelle de Villefranche a reçu 50.000 visiteurs pour son premier été. Etes vous pour l'art moderne dans les églises ? titre ELLE. A priori la rédaction semble plutôt pour et rapporte les paroles de Charlie Chaplin, un des premiers visiteurs : On dirait que la chapelle vous prend dans ses bras.
La semaine prochaine, Brigitte Bardot et Jeanne Moreau seront au rendez-vous du ELLE vintage de Noël avec le numéro du 24 décembre 1964. Soit jour pour jour 43 ans après sa parution.
Vivement lundi prochain !
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