Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Pas de bijoux cette fois, en direct d'une brocante annuelle où j'ai mes habitudes.

Juste quelques quilles désuètes à souhait.

Elles vont aller rejoindre le troisième tiroir d'un petit meuble à couture déjà bien garni.

La première fois que j'ai employé le terme désormais homologué de "ville que j'aime pas", c'était au tout début de ce blog, pour évoquer le marché aux puces.

Lorsque je parviens à me lever assez tôt (vers midi, tout le monde remballe), lorsqu'il fait suffisamment beau, enfin, pour résumer, lorque les circonstances s'y prêtent, j'aime assez y flâner, pour le plaisir de la balade.

Il faut dire qu'on y croise une faune mêlant joyeusement allemand, suisse allemand et accent alsacien, bouches refaites façon bec de canard qu'on détecte à quinze mètres, sacs Dior un poil bling-bling et familles bobos armés de poussettes dernier cri (me demandez pas quoi, je ne suis plus concernée et ai lâché l'affaire depuis longtemps). Bref, une clientèle prêtant parfois à sourire qui change somme toute de manière divertissante de celle qui arpente habituellement majoritairement le pavé d'une cité où les traditions beaufisantes d'enterrements de vie de jeune fille déguisées en bites ont de beaux jours devant elles (ouf, cette phrase n'en finissait plus, non ?).

Je n'y achète généralement pas grand-chose, aux puces, dissuadée par des prix quelque peu gonflés à l'intention d'une clientèle suisse peu regardante sur sa manière de dépenser l'euro.

Première brocante de l'année, pas si doucement le matin, avec un petit 12 degrés ambiant et juste avant la pluie.

Il a fallu attendre l'un des derniers stands pour qu'enfin ils accrochent mon regard, ces petits bijoux sans valeur mais pleins de charme.

Pas pour rien que j'ai choisi le 29, finalement. Moi qui suis si loin de la mer, je me jette dès sa sortie sur le magazine Côté Ouest. Cette fois, je suis tombée en arrêt devant les créations de Huw Griffith, à qui le numéro qui vient de sortir consacre une page. Et comme il n'y pas de hasard, j'y ai appris que Tricia Guild et Paul Smith se sont intéressés à son travail.

Je n'en aurais jamais eu l'idée, et pourtant, c'est une telle évidence : quoi, mieux que des chutes de papier peint ou de textile pour donner une nouvelle vie, sur l'envers, à ces miroirs XIXe piqués par le temps ? Voire à un fauteuil quelque peu fatigué...

La proposition m'a été faite par Aude, de Nectar du Net, mais tout est parti de chez Gaël (celui dont j'aime beaucoup l'intitulé de blog : De tout ! Et... euh... de rien ! voilà, c'est dit).

Les cartes postales qu'on affiche sur le frigo ?

J'ai pas de cartes postales, sur mon frigo. J'ai des magnets avec des kitscheries religieuses dessus. C'est bien aussi ?

Mais les cartes postales, j'en avais déjà causé ici, ça me parle aussi.

J'en chine régulièrement dans les brocantes, et parfois, plus encore que l'image plus ou moins kitsch qui figure dessus, c'est le revers de la carte, qui m'interpelle.

De vieilles écritures fanées, souvent penchées... et un peu de mystère. De qui l'homme qui a écrit ces lignes il y a bien des décennies était-il donc le "petit homme à jamais" ?

Il pourra dire qu'il a commencé à arpenter les brocantes de village alors qu'il ne tenait même pas encore assis dans sa poussette. Comme sa soeur, le petit boy en Castelbajac a parfois la main heureuse, et surtout le coup d'oeil.

Sa moisson du jour : un robot Lego dans sa boîte même pas ouverte et aussitôt construit (les cadeaux reçus en double ne font pas que des malheureux), un double DVD de Spiderman et un album du défunt - et regretté - Pif Gadget.

Le tout pour 2,50 €. Drôlement développement durable, non ?

Pour ce qui me concerne, je vais peut-être enfin ranger mes colliers ailleurs que sur les poignées de porte. A suivre.

Dimanche, je me suis décidée à me lever tôt (enfin, disons pas trop tard) pour aller faire les broc's.

C'était la première fois de la saison. En septembre ! Du jamais vu. A croire que je n'étais pas trop motivée cet été ? En réalité, je n'ai surtout plus de place.

Mais il fallait bien s'occuper d'équiper à moindres frais le sweet home estudiantin déniché en même temps que mes cuissardes. On l'a équipé, on a trouvé quasiment tout ce qu'on était venu chercher, ce qui était déjà bien.

Mais pas seulement. Cette virée ensoleillée s'est révélée une bénédiction pour le défi shopping.

Au détour d'un stand, j'ai repéré des lunettes solaires. Heureuse surprise quand j'ai aperçu le petit logo EK sur la branche. Et jubilation à son comble lorsque j'ai entendu le prix : 1,50 €. Dois-je préciser que les verres ne comportent aucune rayure ? Si, si, je précise.

Me voici donc pourvue en mythiques lunettes Emmanuelle Khanh. Une première.

Même tarif pour cette paire très inspirée des Wayfarer mais dont la marque n'est plus visible. Et top qualité. Ce sont celles de Bam-Lisa.

Laquelle rêvait d'un petit sac vintage à bandoulière. Hop, exaucée trois pas plus loin.

Il était tout de même temps que je fasse parvenir une carte postale à Manu, la date butoir de son Cartepostalethon étant fixée au 16 août. Numérisée, la carte. Mais une vraie, tirée de ma réserve personnelle, chinée dans une quelconque brocante il y a quelques années. Bien kitsch comme il faut, non ? En réalité ce n'est pas celle-ci, que je vais envoyer à Manu (conservons l'effet de surprise) mais une autre de la même série.

Celle-ci, je la garde pour moi. Elle me rappelle mon enfance. Non, mes parents ne collectionnaient pas les faux accessoires de pêche. Mais le poisson en caoutchouc aux yeux bleus, j'avais le même quand j'étais petite. Très petite. Le même, exactement.

Une autre, plus récente, que j'aurais pu envoyer aussi à Manu, c'est celle-ci. En tant qu'adepte - parfois victime - de la procrastination, je l'adore. Elle a été éditée par les Editions Plonk et Replonk, parmi bien d'autres petits commerces du temps jadis tous plus loufoques les uns que les autres.

Merci pour toutes ces participations enregistrées pour gagner le sac Biker. Je ne sais pas combien de participations au juste, certaines ayant commenté plusieurs fois et l'une d'entre elles étant hélas amenée à le regretter...

Mais qu'est-ce qui t'a donc pris, Sunny Side, de revenir "définitivement" sur ton premier chiffre, le 14 ? Voilà qui m'a fendu le coeur, c'est cruel, tu aurais dû être la gagnante, puisque j'ai 13 ELLE vintage avec en couverture Brigitte Bardot. Eh oui, seulement 13, dont 5 déjà mis en  ligne. Je trouvais que c'était déjà pas mal, perso, mais vu les chiffres qui m'ont généreusement été attribués, je me dis que je fais finalement figure de petite joueuse.

Et je note que personne n'a pensé à miser sur ce fameux chiffre 13 qui donne pourtant lieu à des cagnottes spéciales du loto.

Me restait donc à départager Milou et Paola, qui ont toutes deux joué le 15.

J'ai écrit leurs noms sur deux petits papiers, la main innoccente âgée de 10 ans a été dûment sollicitée avant son départ pour l'école ce matin et c'est Paola qui a gagné !

Paola, j'attends tes coordonnées par mail pour que tu puisses recevoir ton cadeau.

Si vous êtes demandeuses (pardon, demandeurs, M1, je sais que tu vas râler !), d'autres concours seront organisés prochainement sur mon blog. D'ici là, je reviens très vite avec un petit Trendyméquadra.

J'ai du stock, et elle n'était pas franchement en péril, ma rubrique ELLE vintage. C'est même la moins menacée de toutes, vu le nombre de rubriques qui demeurent en friche, ici. N'empêche, je viens d'avoir une opportunité inattendue de chiner d'un seul coup d'un seul un lot de 58 numéros de ELLE, échelonnés de 1960 à 1981. Certains de ces numéros étaient hélas déjà dans ma collection.

Mais la plupart n'y était pas. Le nombre de couv' consacrées à Brigitte Bardot par ELLE est tout simplement hallucinant. Je n'avais pas encore déniché ces trois-là.

Et puis il y a aussi Romy Schneider. Et Catherine Deneuve.

Sans oublier le jean ou le style sailor, à la mode de 1972.

Voilà donc de quoi assurer ma rubrique une année de plus. Enjoy !