Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Cinq.

Comme les doigts de la main.

Ou du pied.

Cinq ans.

Tous les 1er août (la date est facile à mémoriser) je me souviens du jour où j'ai mis en ligne le premier billet de ce blog, lancé sur une impulsion.

Et qui est toujours présent, vaille que vaille, cinq ans plus tard, j'en suis la première surprise.

Grâce à des lectrices, et parfois lecteurs, dont certains sont présents depuis les débuts. Merci à eux. Merci à vous.

Tellement à l'ouest qu'il m'aura fallu trois semaines pour raconter cette expérience que j'ai adorée : passer la nuit dans un arbre.

La nuit du solstice d'été, je l'ai donc passée en l'air, invitée au Domaine des Ormes, près de Saint-Malo. Le 21 juin, c'est la fête de la musique, et outre la découverte du domaine, nous étions conviés à écouter trois jeunes groupes sélectionnés pour le festival des Vieilles Charrues, de Bonobo vêtus, la marque de jean, basée à quelques encâblures, étant partenaire de l'opération.

Moi, j'avais sortit pour l'occasion mon t-shirt Swildens... celui à l'arbre.

J'y ai retrouvé avec bonheur Shalima, nous étions voisines de cabane.

Chacune la sienne, mais entrée et terrasse commune.

J'avais songé déjà à tenter l'expérience, un peu réticente cependant au vu de l'aspect rustique de la chose (je vous ai dit que je serais plus palace que camping, à choisir, comme fille ?). Pas d'eau courante, pas d'électricité, dans les cabanes.

Je considérerais que j'aurais raté leur éducation, s'ils n'aimaient pas lire.

Ils lisent. Les deux. De tout. Tout le temps. Partout. (Et ils ont une vie normale de leur âge, aussi).

Sous la pile de bouquins de celui-qui-est-encore-à-la-maison, à peine visible, un téléphone portable. Et encore, là, jetées sur le lit, il n'y a que les BD. Les romans sont "rangés" ailleurs.

En période de vacances, comme actuellement, les allers-retours à la bibliothèque sont incessants.

Pourquoi j'en parle ? Parce que je trouve l'initiative du magazine J'aime Lire, baptisée La Grande Histoire, excellente : "rééditer les couvertures de notre enfance", via une appli dédiée.

En mai dernier, alors que j'étais en pleine réflexion d'aménagement de dressing, Alexandra Golovanoff a consacré un numéro de La mode, la mode, la mode, sur Paris Première, à Vanessa Bruno.

Elle était venue la filmer dans son atelier, un endroit qui ressemble à sa mode, du genre belle matières et esprit épuré.

Dans mon souvenir (parce que bien sûr, pas de vidéo en ligne et pas trace de la moindre image), sur un immense plateau de bois, brûlaient une foutitude de bougies, couleur cire naturelle. La seule photo dans cet esprit sur laquelle j'aie pu mettre la main a été prise dans l'une de ses boutiques (mais avec beaucoup moins de bougies).

C'est principalement ce que j'ai retenu de cette émission : les bougies. De Vanessa Bruno, mon dressing est totalement dépourvu. Pas le moindre cabas à paillettes, pas un vêtement, une paire de chaussures : rien.

Pas que je n'apprécie pas ses créations, je me souviens avoir essayé dans l'une de ses boutiques une veste noire parfaitement coupée et qui m'allait... comme un gant. Mais encore bien au-dessus du budget que je m'étais fixé, splendeur de veste ou pas.

Breeeef. Vanessa Bruno, ce n'est peut-être pas vraiment ma came, en fait. Mais les bougies, si. Je lui ai piqué l'idée, ai repeint un plateau qui traînait... et acheté des bougies. Les premières de chez Flamant, pour le plaisir de les payer plus cher qu'ailleurs parce qu'elles sont vraiment belles, avec des tons sourds pas vus ailleurs, pas les mêmes, pas avec ce rendu.