dimanche, 02 mars 2008
Comme dans 100 Idées le 14 février 1977

Les enfants sont à l'honneur dans ce numéro de ELLE du 14 février 1977.
Ils aiment leur confort et jouer sans entrave : la rédaction leur propose une sélectionà base de molleton Prisunic ou de blouson de toile à la Buffalo Bill, signé Castelbajac pour Ko and Co.
Le champion poids plume est en short Prisunic et t-shirt rayé Galeries Lafayette.
Des petites vignettes présentent un assortiment
de tenues pratiques, colorées et pas chères.
Les moins de 8 ans n'aiment pas aller chez le coiffeur ? On leur coupe les cheveux soi-même. Avec les bons outils et les conseils du coiffeur Bruno. C'est donc si simple, la coupe seventies ?
La mode prend l'ascenseur. La robe t-shirt maïs (Jacqueline Jacobson pour Dorothée Bis) change de longueur selon qu'on la ceinture ou non avec une ceinture de tricot rouge vif. La robe rayée (Castelbajac pour Amaraggi) se ceinture à l'occasion par un lacet.
La robe-housse en voile de lin est ceinturée par un carré en étamine de cotpn (les deux Miyaké).
Le Bon Magique est une vareuse à porter sur une jupe paysanne (140 et 120 F pour un ELLE à 5 F, soit 64,40 € et 55,20 € pour un ELLE à 2,30 €).
Un autre Bon Magique, pimpant et amusant : des fleurs de plastique qui ressemblent à s'y méprendre à des vraies : primevères, mini-roses et paquerettes. 25 F le petit pot.
Catherine Allégret, Dany, Isabelle Huppert, Juliet Berto et Myriam Mézières seront toutes au festival des Arcs : une cure d'oxygène pour le cinéma.
Le reste du magazine s'apparente à un numéro de 100 Idées de la même époque. Arts manuels à presque toutes les pages.
On prépare le printemps avec des tricots minces une maille fine, sobre et classique, en robe
ou en veste croisée à acheter aussi toute faite chez Lil pour L'Autre.
Les jeunes mamans sont invitées à tailler un pyjama pour leur bébé, dans un de leurs t-shirts.
On met du galon partout, sur ses bretelles, ses ballerines ou sa salopette.
On peut même réaliser ses galons soi-même grâce à un métier à tisser spécial.
Et on colorie aussi soi-même ses rideaux de grand-mère en macramé !
Ceci fait, on pourra leur ajouter des plumes, ainsi que le proposent les pages déco, sous le titre pêle-mêle de charme.
Ensuite, il sera temps de peindre les murs, comme dans la chambre de Laurent, 4 ans.
Exotisme. Futurisme. Passéisme. C'est une valse baroque à trois temps où nous entraînent Michel Momy photographe) et da femme Atsuko (styliste en tissus). Bibelots 1900 et robots 70's cohabitent dans leur salle à manger, comme dans certains appartement de nos années 2000...
Parce que demain sera un autre jour, avec un autre billet, le ELLE-vintage a pris une petite journée d'avance cette semaine.
Vivement lundi prochain ! Et surtout, vivement demain !
07:56 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : elle, vintage, mode | del.icio.us |
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lundi, 25 février 2008
La Française sait-elle s'habiller, le 23 mars 1953

Beaucoup de mode dans ce numéro de ELLE du 23 mars 1953 et une question qui fâche en couverture, soulignée de rouge : La Française sait-elle s'habiller ?

Avant d'y répondre, les pages people présentent deux photos de Gérard Philippe et Michèle Morgan qui s'aprêtent tous deux à partir pour le Mexique sur le tournage de l'adaptation par Yves Allégret d'un scénario de Jean-Paul Sartre. Le film s'appellera Les Orgueilleux. Luis Bunuel doit faire ses débuts d'acteur et interpréter dans ce film le rôle du seul ami de Gérard Philippe. C'est la première fois que les deux stars du cinéma français tourneront ensemble. Les deux photos représentent Gérard Philippe dans Lorenzaccio et Michèle Morgan dans le rôle de Jeanne-d'Arc.

Etes-vous celle qui sait s'habiller demande ELLE, précisant la mode n'a qu'un âge : le vôtre. ELLE a auditionné une centaine de lectrices et en a retenu six, des femmes 1953 âgées de 20 à 30 ans et qui suivent la mode en l'adaptant à leur personnalité. Sont pris en compte leur budget, leur style personnel, leur façon de vivre et leur attitude face au désir de changement. Toutes ont fait leur choix dans les collections telles que présentées dans un précédent numéro de ELLE. Savoir s'habiller c'est savoir choisir entre ce que l'on mettra deux fois et ce que l'on mettra deux cents fois, entre la tenue qui pourra prendre trois visages et celle dont on se lasse en trois semaines (ou parfois beaucoup moins).

Janine J., médecin, 1,52 m, ronde, est indépendante financièrement et profite des soldes des grands couturiers. Elle aime changer de robe, trouve insupportable de devoir attendre une semaine pour se faire confestionner un tailleur et tropmpe son monde avec des accessoires.

Gisèle R., imprimeur, 1,68 m, brune aux yeux marron, dispose d'un certain budget, n'a pas de petite couturière. Elle aime choisir un modèle et l'emporter tout de suite. Deux fois par an, elle achète une robe chez un grand couturier. Elle sait qu'elle ne se lassera pas du deux-pièces à veste sac et fait très attention à la solidité de ses vêtements. Elle se trouve trp coiffeé lorsqu'elle sort de chez le coifeur et mal coiffée quand elle n'y va pas.

Colette R., vendeuse, mince et assez grande, 1,62 m. Elle sait ce qu'elle veut et amène son tissu à sa couturière. Elle porte des jupes droites égayées par des pull-over ou des chemisiers très nets. Célibataire, elle cherche à s'adapter aux gouts de l'homme qui l'accompagne; Elle porte toujours le même parfum et est fidèle au noir.

ELLE présente sur une double page les trois tissus qui rajeunissent, le tweed, le prince de galles et l'alpaga.

Le prince de galles peut se porter classique et gentil

quand l'alpaga sera excentrique et parisien.

Les tweeds sont rivaux et les alpagas jumeaux.

Une petite veste de lainage illustre la tendance bleue.

Un manteau à manches kimono, la tendance rose. Les deux sont signés Givenchy.

La redingote se porte bien. La formule chemisier, à gauche, est en cheviotte rouge et signée Madeleine de Rauch. L'allure Madame de, à droite, est en moire blanche à petits pois noirs et signée Balmain.

Le Bon Magique est un deux pièces qui se fait fort d'être trois fois dans l'air du temps. Il est proposé en noir ou en gris, de la taille 40 à la taille 46. Son prix est de 13.900 F pour un ELLE à 50 F (soit 639,40 € pour un ELLE à 2,30 €).

Le départ vers le succès se fera en robes qui combinent gentiment le charme à la mode et le côté pratique.

Gai tweed et jeune ensemble.

Ou gros tweed et jeune manteau, les deux sont signés Rodier.
Vivement lundi prochain !
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lundi, 18 février 2008
Stéphanie de Monaco le 4 janvier 1988

Stéphanie de Monaco fait la couverture de ce ELLE du 4 janvier 1988. ELLE a décidé de lui poser 30 questions, ainsi qu'à Mario, le boy du moment, avec qui elle n'est pas brouillée, nous assure ELLE.

Le jeu de la vérité, c'est donc de leur poser les questions séparément.

Autant dire qu'on n'y apprend pas grand-chose si ce n'est que pour Stéphanie, une bonne soirée, c'est surtout pas dans une boîte. Et que fait Mario, dans la vie ? Il est patron de boîte, à Los Angeles.

Ah si, on y apprend aussi (ou on s'en souvient brusquement !) que la mode de l'époque était tout de même... décoiffante.

On tourne la page et on change d'univers. Marguerite Yourcenar vient de mourir à 84 ans. Elle fut la première Immortelle, avec elle, toutes les femmes avaient eu l'impression d'entrer à l'Académie française, s'enflamme ELLE.

La mode du soir version junior est tout en technicolor. En stretch façon perfecto de Jean Colonna ou en longue veste de laine de Régina Rubens.

Le blouson de jean de Jean-Paul Gaultier se marie à un jupon de taffetas de Lolita Lempicka et le perf' de Schott (c'est peu après que j'ai acheté le mien !) à la robe en soie brodée.

La veste imprimée d'étoiles brillantes de Jungle se porte avec un tutu en lycra de Repetto et le cache-coeur Sonia Rykiel avec un jean Cimarron. A 7.130 F la robe Kenzo et 4.990 F le cache-coeur Rykiel (pour un ELLE à 10 F, soit 1.639,90 et 1.147,70 €), la mode est peut-être junior, mais pas les prix.
Un jury de people a été chargé par ELLE de donner la liste de ses produits de beauté coups de coeur sortis en 1987.

Béatrice Dalle adore la lingerie noire et le rouge à lèvres rouge.

Emmanuelle Béart a une salle de bains en bois.

Valérie Kaprisky se ressource dans son bain et Cécilia Noah (femme de...), Suédoise, aime la campagne, la forêt et le naturel.

Nathalie Baye aime l'or, l'écaille, les produits-bijoux, les houpettes, les pinceaux et les parfums.

Lorsqu'un mannequin est en train de devenir top model, on se dit "elle pourrait faire du cinéma". Le mannequin en question, en vedette chez Alaïa, c'est Naomi Campbell. Quatre pages pour quatre rôles, Gospel girl, Miss Mickey,

Rastawoman et Joséphine Baker.

Les boucles d'oreille clips sont partout et ELLE en présente quelques versions très bling-bling.

Le Bon Magique propose de finir l'hiver en bleu et en molleton, de la veste croisée à la marinière, en passant par le cabas.
Vivement lundi prochain !
PS : OK, donc, vivement lundi, mais tout de même, d'ici là et jusqu'à demain mardi, minuit, c'est Gainsbourscope chez Violette.
Donc, même si on est d'accord qu'on n'y vote pas pour ses copines, surtout si elles ont fait un truc tout naze, je signale à ceux qui trouveraient mon illustration de la Ballade de Johnny Jane pas naze, ni celle de Comic Strip, de Bam-Lisa, non plus, et qui, même, aimeraient vraiment bien notre production, qu'il peuvent toujours voter pour nous, merci.
Mais en en choisissant une seule, évidemment. Aucune crainte, on est toutes les deux belles joueuses, vrai de vrai.
00:55 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (34) | del.icio.us |
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lundi, 11 février 2008
Chez Fellini le 7 février 1977

Ce numéro du 7 février 1977 s'ouvre sur un fait de société qui a remué l'opinion, au lendemain du procès de Patrick Henry, meutrier un an plus tôt de Philippe Bertrand, 12 ans.

La plaidoirie de Robert Badinter lui a permis d'échapper à la guillotine. A Troyes la peine de mort a reculé mais pas la peine tout court. ELLE a choisi le registre de la fiction : Notre envoyée spéciale Denise Dubois-Jallais, qui a suivi tout le procès de Patrick Henry, n'a pas pu détacher son attention du monologue intérieur de deux mères : celle du petit Philippe, celle de l'assassin.

ELLE consacre une page à Anaïs Nin, qui vient de s'éteindre à 73 ans, considérée par Kate Millet comme la première femme de lettres de la littérature contemporaine américaine.

Jodie Foster est à l'affiche dans La petite fille au bout du chemin de Nicolas Gessner. A 14 ans, elle en totalise déjà 11 de carrière. Rien d'autre n'interresse Jodie que le cinéma : Lorsqu'elle ne tourne pas elle passe sa vie dans les salles de cinéma consacrant le minimum nécessaire à ses études au lycée français de Los Angeles.

ELLE célèbre les 30 ans du New-Look lancé par Christian Dior. Avec une stupéfiante photo, prise rue Lepic en 1947, d'une jeune femme se faisant lacérer sa robe par des ménagères en furie. Aux Etats-Unis, on manifeste pour la jupe courte précise la légende de la petite photo à gauche.

D'autres photos présentent notamment Christian Dior racourcissant les jupes en 1953 et une couv' de ELLE de septembre 47 présentant un tailleur Balmain. Sur quatre pages, Françoise Gilles raconte minute par minute le déroulé d'un défilé qui a tout changé.

Côté mode, ELLE propose une sélection de ce que seront les bons achats du printemps tout proche. avec des pochettes à bandoulière signées Sonia Rykiel (120 F et 190 F, soit 55,20 et 87,40 € pour un ELLE à 2,30 €) et des sandales compensées de chez Hush Puppies (115 F). Pour ce mois charnière entre l'été et l'hiver, le Bon Magique est une robe tee-shirt en bouclette de coton, incrustation et doublure, col en toile, coloris melon ou ficelle, pour 175 F.

Outsider avec lequel il faut compter : le lin. A gauche un trench Christian Aujard (750 F), une robe-Sarrau Anne-Marie Beretta (640 F), un chapeau Issey Miyaké et des chaussures Sacha. A droite, un manteau-chemise en lin et rayonne et son pantalon à pinces (Issey Miyaké, 750 et 375 F), le polo est signé Chantal Thomass pour Ter et Bantine, les sandales plates sont de Stéphane Kélian.

Toujours en lin, un over-coat de J.-C. de Castelbajac (240 F), un pantalon en lin souple écru large du haut - tire-bouchon danes le bas (Anne-Marie Beretta, 310 F) et des boots en cuir naturel (Nyma).

Côté cinéma, deux envoyées spéciales à Rome, Loly clerc et Brigitte Lacombe, racontent le tournage de Casanova de Fellini. La silhouette du cinéaste se détache en contrejour sur fond de décor de prison. Donald Sutherland est transformé en vieillard en trois heures trente de maquillage. Tout du menton aux cheveux est faux, sauf le regard.

Rino Carboni est, avec une équipe de quinze personnes, responsable des maquillages et des coiffures sur les fims de Fellini : La beauté se standardise de plus en plus selon certains stéréotypes. Certaines femmes se croient laides et se détruisent en mofifiant leur visage selon ces règles uniformes. Or, la beauté est la mise en valeur de détails particuliers à chacun, y compris les traces que laissent la vie. La beauté c'est l'affirmation d'une personnalité. C'est ce que j'ai tenté de faire avec les femmes de Casanova. A rapprocher du ELLE spécial rajeunir de la semaine dernière.

En fin de journal, les Idées ELLE proposent un festival de broches à base entre autres de sauterelles pour la pêche et de couverts de dînette. Sans oublier le tapis circuit à réaliser dand de vieux jeans et les houpettes rétro à recycler en objets de déco.

Côté recyclage, ELLE propose de se confectionner un manteau léger et "confortissime" dans une couverture en acrylique de la Samaritaine (80 F).
Vivement lundi prochain !
12:10 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (23) | del.icio.us |
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