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samedi, 10 janvier 2009

Des pâtes, oui !

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Avec Glamour c'est toujours la même chose : je l'achète parce que c'est pas bien gros, c'est pas bien cher et je le referme au bout de 10 minutes avec un haussement d'épaules en pensant avec regrets au Glamour des 90's qu'inventaient Anne Chabrol et son équipe.

Ben pas cette fois.

Eh non.

Tout à la fin, il y a une recette de pâtes aux légumes de printemps (asperges et petits pois, surgelés, of course, parce que le printemps, comment dire...) dont je ne vous dis que ça. Un délice.

Pour que j'en arrive à l'extrémité de tester les recettes de cuisine de mes magazines, faut-il vraiment que j'aie touché le fond ?

Mais c'était ça ou le déchirer en lambeaux pour tresser une corde avec laquelle aller me pendre.

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Parce que dans le Glamour de février, il y a l'éternel dossier "le style selon qu'on a 20 ans, 30 ans ou 40 ans." Alors d'accord, j'admets que si je compte la poignée d'années qui me sépare désormais de mon 50e anniversaire, je flippe salement ma race, pardon, je veux dire, je manque de m'évanouir.  Malgré ça, je tente vaille que vaille de jouer les trendyméquadra. Ben si j'en crois Glamour, je devrais pas. Certes j'ai pas de legging en cuir mais un slim. Mais je suis pas sûre que pour Glamour ça fasse une grosse différence. Bon, en même temps, faut dire que j'ai pas de petite soeur. Et que pour ce qui est de l'assemblage cuissardes/jupe en jean de Mlle Agnès, c'est plus le côté premier degré, qui me laisse dubitative, que l'âge du capitaine. Même si l'âge n'arrange évidemment rien à l'affaire.

Les pages bijoux reprennent l'éternel gimmick, à 20 ans, on fait ce qu'on veut, à 30 on devient subtile et à 40, on rentre dans les ordres.

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Quant à la beauté... Déjà je m'amuse de voir que les trois âges sont illustrés par la même fille de 16 ans et demi.  A 20 ans, on mise sur le teint ? A 30 ans sur les yeux ? Et à 40 ans, on arbore un rouge de dame ? Tout comme celui que je le portais bien davantage quand j'en avais 20, ce décalage me semblant bien plus fun.

J'ai refermé Glamour et suis partie faire chauffer l'eau des pâtes en repensant à Inès de la Fressange (qui les a, elle, les 50 ans) causant style dans ELLE il y a presqu'un an et donnant le meilleur conseil shopping qui soit à ses contemporaines : "Filer directement au rayon jeunes quand on est chez Zara ou chez Mango. Rien n'est pire quez de se ranger comme ça sagement, dans sa catégorie. Au nom de quoi ?"

Mais pour Glamour, Inès la quinqua ne compte pas : sexy et happy, ça s'arrête même bien avant 40 ans, manifestement.

vendredi, 09 janvier 2009

Soldes à la tête - pardon, à la pointure - du client

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Mon tour des soldes a été vite fait. Juste le temps d'arracher à l'ouverture un gilet Comptoir des Cotonniers à moins 65 % repéré la veille avec sa nouvelle étiquette, seul de sa catégorie à ce prix, et un t-shirt Kookaï scandaleusement cher lorsqu'il était non soldé - mais aussi tellement scandaleusement Isabel Marant style - avec en prime un petit carré d'étamine de laine de Monop' qu'on jurerait sorti de chez Epice et l'affaire était réglée. Ou presque, hein, j'ai dit que tout ce qui était acheté dans ma ville que j'aime pas ne comptait pas.

Mais ça n'ira pas chercher bien loin, croyez-le bien. C'est pas pour rien que c'est ma ville que j'aime pas.

Je suis donc ensuite allée zoner du côté de quelques sites internet, histoire de constater que c'est pas possible comme ils se touchent chez APC, que Sandro, même en soldes, demeure bien trop surfait... De là, je suis retournée sur quelques sites anglais me bagarrer par l'esprit avec des pounds, m'apercevoir que ce qui m'intétesse est invariablement out of stock et me persuader que décidément oui-sûrement-un-jour-mais-pour-le-moment-non... Et puis, comment aurait-il pu en être autrement, j'ai fini par atterrir chez les redoutables, des fois que j'y cueille une ou deux babioles ayant échappé à la grande vague de promos qui y sévit depuis des semaines.

Et là, échaudée par Sarenza où je venais de batailler une demi-heure, j'ai cru à un bug.

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Mais je crois bien qu'il n'en est rien. Démonstration par l'image.

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Si tu chausses du 40 mais que tu as la curiosité de regarder quel sera le prix pour tes amies qui chaussent du 41, une soudaine envie te prend de te laisser pousser les pieds.

J'ai fini par comprendre que lorsque le site affiche un "jusqu'à" devant le pourcentage de remise, cela signifie que le montant peut certes varier - pratique assez répandue - selon la couleur de l'article mais, plus original, aussi selon sa taille.

J'avais déjà eu un peu de mal les semaines passées avec le slim en cuir qui prenait l'ascenseur des prix vers la descente de moins 30 à moins 60 % (heureusement, le premier commandé était trop petit) pendant que dans le même temps, les fameux escarpins à brides (en beige et que je n'ai d'ailleurs finalement pas gardés) le prenaient vers la remontée, l'ascenseur, de moins 60 vers moins 30 %. Mais bon, c'est le jeu des promotions temporaires, admettons.

En revanche, c'est bête, mais le coup de la discrimination par la taille, je ne m'en remets toujours pas.

EDIT : un petit tour sur le net à la recherche d'infos concernant la législation en matière de soldes m'a confirmé que :

- la législation est la même pour les boutiques "en dur" et le cybercommerce.

- les articles soldés ne doivent pas être mélangés aux non-soldés.

 - des articles similaires doivent être vendus au même prix. Similaires, cela ne veut pas dire de même couleur. On peut comprendre que le stock de manteaux roses à ramages bleus s'écoule moins vite que le stock de manteaux noirs et qu'il soit davantage soldé. En revanche, similaires, ça vaut pour la taille.

Imagine-t-on d'ailleurs deux clientes se présentant simultanément dans la même boutique, la vendeuse disant à l'une "Désolée Madame vous faites du 38, ces bottes noires ne seront pas soldées pour vous", puis se tournant vers la deuxième : "Ah, mais vous qui faites du 37, vous les aurez à moins 50 %"  ?

Pas sûr, donc, que ce soit bien légal, cette histoire de discrimination à la taille...

samedi, 13 décembre 2008

Fémini...

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Les campagnes Aubade m'enchantent, je ne m'en lasse pas.

Féministe, je suis, pourtant.

Féministe, c'est devenu un genre de gros mot. Un tue-l'amour absolu. Si tu l'es, le dis pas, surtout, malheureuse, parce que, putain, bonjour l'image pas glamour, quoi.

Combien de fois ai-je entendu, de la part de vingtenaires, de trentenaires, voire parfois de tout aussi quadragénaires que moi : Je ne suis pas féministe mais... assertion immanquablement suivie d'un propos des plus féministes dans l'esprit. Genre, ah, pardon, si en fait, je le suis, mais je m'en vante pas. Ou je le suis mais je le sais même pas que je le suis tellement je veux pas être féministe parce que pour moi féministe, c'est ça.

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Ca quoi ? Une caricature de folledingue hystérique et castratrice, enragée contre tout et n'importe quoi. Et moche. Surtout, moche. Un boudin. Une pauv' fille dont personne ne veut, une casse-couilles de compet' qui prend tout au premier degré et veut changer le monde quand elle ferait mieux de commencer par s'épiler la moustache et par changer de godasses.

Ben tant pis. Moi qui ne suis militante de rien à part peut-être de moi-même, je le dis. Féministe, je suis. Et ça ne date pas d'aujourd'hui.

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(c) Chantal Thomass

Et ça ne m'a jamais empêchée d'aimer le vernis à ongles Rouge noir de Chanel, les soutifs de chez Chantal Thomass, les shorty de chez Aubade et... les mecs. Dans le désordre. Ah, et aussi les pains d'épices de Noël. Et Javier Bardem dans le dernier Woody Allen. Mais pardon, je m'égare.

La seule chose que je concède leur couper, aux mecs, c'est la parole. Comme l'a fait remarquer Ersatz dans un commentaire qui m'a inspiré ce billet, dans une réunion mixte (et souvent, d'ailleurs, très peu mixte) "on" coupe facilement la parole aux femmes. Par conséquent, je fais pas le dans le détail, quand ça me chante, moi aussi, je coupe.

Comme on ne peut guère parler, dans mon cas, d'atavisme familial, d'où ça m'est venu, donc, cette prise de conscience que mon statut de fille puis de femme (sauf sur la blogo, j'ai un blog de fille, ne l'oublions pas) n'allait pas m'empêcher de vivre comme je l'entendais, qu'il ne saurait être question de renoncer à mon indépendance financière, clé de toutes les autres, que, jusqu'à la fin, je n'aurai qu'une seule et unique identité, transmise par mon père, certes, mais la seule qui vaille - et que je suis parvenue à transmettre à mes enfants, la loi le permettant enfin désormais - quels que soient les aléas de ma vie amoureuse ?

Sans doute un cocktail né du contexte des années post-68 de mon enfance et de mon adolescence, d'un farouche besoin d'indépendance, d'un penchant pour la contestation de l'ordre établi et peut-être pour une part, aussi, de la lecture, depuis l'âge le plus tendre, de ELLE. Oui, ce magazine, qui, en 2008 me fout la honte en affichant des femmes surdiplômées qui veulent rentrer à la maison et qui enfile - à l'occasion d'un de ces "spécial sexe" racoleurs qui reviennent à la Une plus souvent que la saison des feuilles mortes - les clichés rétrogrades sur la baise comme d'autres les perles. Oui, ce même magazine qui préfère ignorer que certaines blogueuses sont compétentes en littérature, en politique voire peut-être en gastronomie plutôt qu'en cuisine.

Il y a près de 40 ans, ELLE était en première ligne pour défendre le droit à l'avortement, le travail égal/salaire égal, aux avant-postes pour penser que si la vie des femmes devenait meilleure, celle des hommes le serait aussi.

Ca fait drôle, quand on y pense, aujourd'hui.

Entre deux ELLE vintage traités du point de vue de la mode, deux trendyméquadra/quadramétrendy, deux nouvelles couleurs de vernis et deux soupçons de couture japonaise, je reviendrai peut-être un jour sur l'état d'esprit du ELLE de ces années-là. Ou pas.

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En attendant, un petit David Bowie, époque Ziggy Stardust, celle que je préfère entre toutes chez Bowie et qui mélangeait allègrement les genres, hey man : Suffragette city, évidemment...


podcast

Et parce que la fête du link c'est aussi celle des magazines féminins, merci encore à Emelire et son plaisir de recevoir !

lundi, 08 décembre 2008

Un peu de vrac du lundi

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Bon, comme chaque lundi j'ai acheté mon ELLE, dans le ELLE cette semaine il y a le classement des reines du web (ah ouais parce que pardon, dans un billet plein de mauvaise humeur, j'ai dit meilleurs blogs, mais grossière erreur, c'est reines du web, la vraie appellation, dis donc). Et alors, on y trouve, dans ce classement, les tops of the top qui sont en photo, les un peu moins top qui sont citées dans le magazine papier et les encore moins top qui sont citées seulement sur le site web.

Et en prime, on est invité, sur le site web, à voter  pour chaque blog d'un "j'aime" ou d'un l'apidaire "j'aime pas". Je vous le dis tout net, amies qui êtes classées et qui me lisez et qui vous reconnaîtrez, je voterai pas, vous valez pour moi mieux que ça...

Un dernier mot sur ce classement, parce qu'on va pas non plus y passer le réveillon : ce qui me navre le plus, en fait, dans cette initiative, c'est qu'elle a été menée par une journaliste consultante pour ELLE qui n'a rien trouvé de mieux à faire que d'y associer l'entreprise dirigée par son mari.

La profession de journaliste est habituellement régie par un vieux truc manifestement un peu décati sui s'appelle la déontologie.

Et après ça, on s'étonnera que le métier de journaliste ait mauvaise presse (ah ah !).

Bref.

Pour autant, dans ELLE tout n'est pas bon à jeter et notamment pas Fonelle. J'ai particulièrment apprécié, sur son blog, son billet de vendredi regrettant qu'on ne foute pas la paix à Rachida Dati quant à l'identité du père de son bébé. On a pourtant pu, dans notre belle France, accumuler les présidents de la République semant les enfants illégitimes sur leur passage sans que quiconque ne s'en émeuve... mais suis-je sotte, nous n'avons pas de présidente de la République et ne semblons pas près d'en avoir une. On a juste des premières dames et des documentaires télévisés pour encore s'étonner en 2008 que la République ne leur ait pas accordé de véritable statut...

Re-bref.

 

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Ce qui m'a le plus intéressée dans le ELLE de la semaine, pour le moment, c'est la pub Monoprix, avec sa sélection de Noël et cette robe si bien inspirée de celle de la pub de Comptoir des Cotonniers.

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Ou ces boutons de manchette qui ne sont pas sans me rappeler ceux de Paul Smith.

couv.jpgJe ne me fais guère d'illusion sur la capacité de mon Monop' de ville que j'aime pas à être approvisionné avec ce genre de came, mais c'est sûrement parce que je suis juste qu'une vilaine mauvais langue ?

Et pour en finir avec ELLE, comme chaque lundi je m'attelle à mon ELLE vintage.

Mais il ne sera là que dans l'aprème.

C'est un Brigitte Bardot-Jeanne Moreau et c'est un très gros morceau !

 

EDIT : parce que (contrairement aux apparences, peut-être) je ne suis pas que mauvaise humeur et parce qu'ici  ça peut être aussi la fête du link, j'ai découvert grâce au premier volet des black beauties d'Isabelle d'Accro de la Mode le blog Afro Bohême de Sindel qui a fait un coming-out fracassant en révélant comment avec ses copines elle mate les fesses des mecs et leur donne des notes. Merci Sindel, me voici de bonne humeur pour la journée. Et merci aussi, Isabelle, pour les illustrations de ce deuxième volet de Black Beauty qui, comme le premier, est une somptuosité.

Je précise, pour celles qui voudraient m'imiter et donner elles aussi dans la fête du link, faisant ainsi la nique à Wikio, qu'il est recommandé de pointer vers un billet particulier et pas vers une page d'accueil.