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mercredi, 04 mars 2009

Hey, Andy !

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C'est pas une copine à moi qui m'a dit d'acheter le Mad' Fig' samedi. Nan, je l'achète de temps en temps, toute seule comme une grande. Mais rarement, parce que je suis obligée d'acheter avec un kilo de papier supplémentaire dont je n'ai que faire. Au prix fort, le kilo. A gauche, le ELLE du 18 juin 1990, dont Carine Roitfeld avait réalisé certaines pages et qui fera l'objet d'un ELLE vintage en juin prochain. L'un des rares ELLE que j'aie pieusement conservé depuis sa sortie, avec les "Spécial Mode". A droite, le Mad' Fig' de samedi dernier, donc.

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Leur point commun ? Andy, bien sûr. Ce Warhol qui n'a pas fini d'être pillé, copié, dupliqué à l'infini, plus de 20 ans après sa mort. Dans ces 40 pages du Figaro Madame inspirées par Warhol, on trouve quelques belles images. Par exemple, une série de portraits de personnalités d'aujourd'hui à la manière de. Passons sur Arielle Dombasle en Marilyn Monroe, bien trop convenue. Mais Marie-Claude Pietragalla en Bianca Jagger est assez bluffante, non ?

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La boîte de Campbell's soup, évidemment. Comment passer à côté ? Avec toutefois une bague Dior Joaillerie en prime.

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Mèche blond-blanc et hublots, l'image a été surexploitée là encore, mais la recette fonctionne si bien...

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Je ne suis pas fan de Dior, mais vu sous cet angle, j'accroche.

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Quant aux effets de couleurs décalées, comme sur les cartes postales ratées, ça m'a toujours fascinée.

Ah, Andy, je te dis oui !

Et je vous laisse avec Smalltown et son piano entêtant, l'une des Songs for Drella signées John Cale et Lou Reed. Un album hommage à Warhol que j'écoute de temps en temps depuis sa sortie... en 1990. When you're growing up in a small town : tout un programme...

samedi, 14 février 2009

Le bordel qui révèle

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Voilà un moment qu'on n'a pas causé déco, ici.

Pourtant, j'achète autant de magazines de déco que de mode. C'est dire.

Dans le dernier numéro de Maison Française je me suis sentie - vaguement, évidemment ! - concernée par un papier sur le désordre. Le bordel, c'est créatif, je l'ai toujours pensé. Et ranger est bel et bien périlleux, c'est pour moi le plus sûr moyen de ne rien retrouver.

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En mode, les rubriques du style une fille un style sont toujours riches d'enseignements. Mais ça marche aussi avec la déco. J'ai été scotchée, dans ce numéro, en découvrant à la rubrique Une fille, un style, un lieu, les pages consacrées au décor dans lequel vit l'artiste peintre Isabelle Rozot.

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Comme quoi je suis peut-être bordélique mais ça rime bel et bien avec logique : cette dénicheuse d'objets rares revendique l'influence du groupe Bloomsbury. Or, la maison du Bloomsbury Group est mon idéal de déco depuis de nombreuses années, je l'avais déjà évoqué ici.

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Et tout s'explique : au sol, la mosaïque me rappelle la cuisine de mon enfance.

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Pas si éloigné de l'univers des créateurs d'Astier de Villatte. Du miroir récupéré dans la benne des ateliers des sculpteurs de Port-Royal chez Benoît ou des fauteuils au velours rouge décati de chez Ivan, je ne saurais dire ce que je préfère...

samedi, 20 décembre 2008

Bestiaire tout coton

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Dans le dernier numéro de Milk, que j'ai à peine eu le temps de feuilleter, je suis tout de même tombée en arrêt devant les créations de Marianne Peltzer. Fascinée par les lapins que lui fabriquait sa baby-sitter à partir d'une serviette de table, elle en a repris le principe pour élaborer un fabuleux bestiaire à partir de vêtements de bébé puisés dans la collection de Petit Bateau.

Le lapin est fait d'une brassière, d'un body et de deux boutons rouges.

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La souris comprend deux bodies et deux boutons.

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La chouette a réclamé une culotte, une chemise à bretelles, 184 étiquettes et deux boutons.

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La sauterelle est fabriquée à partir d'une chemise à bretelles et d'un bouton.

Et il y en a encore bien d'autres...

lundi, 02 juin 2008

1968, YSL en Couturama dans ELLE

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Petit supplément de ELLE vintage suite à la disparition d'Yves Saint Laurent. Je n'ai pas de saharienne, pas non  plus de smoking et - il l'avait d'ailleurs déclaré regretter de ne pas l'avoir inventé - aucun de mes jeans n'est siglé YSL.

Sur le créateur et sur l'homme, il a déjà été beaucoup publié. Quelques livres consacrés à YSL squattent d'ailleurs ma bibliothèque, dont l'un, Yves Saint Laurent par Yves Saint Laurent m'a été offert (en édition allemande !) par Christophe Girard, à l'époque numéro trois de la maison, alors que je m'apprêtais à intégrer l'Institut Français de la Mode, par ailleurs fondé en 1986 par Pierre Bergé.

Il fallait oser, lancer un parfum nommé Opium, invitant les femmes à s'adonner à Yves Saint Laurent, sans pour autant cacher son homosexualité.

Provocant.

Jamais vulgaire.

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Le 14 mars 1968, le magazine ELLE avait lancé son Couturama, petite collection de 12 modèles créés par les plus grands couturiers du moment (Cardin, Courrèges, Ricci, Saint Laurent). Malgré leurs griffes prestigieuses, leur coupe exceptionnelle, leurs tissus de luxe, ils étaient vendus à des prix si accessibles que l'on faisait la queue à la Boutique ELLE pour les essayer. Le 9 décembre 1968, ELLE propose un nouveau Couturama, entièrement créé par Yves Saint Laurent. Si vous êtes moderne, nette, décidée, anti-convetionnelle, si vous aimez le noir, les manteaux précis, les tuniques précieuses, les pantalons, bref, si vous êtes une "fan" de Saint Laurent, c'est votre fête à vous.

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Le Couturama s'ouvre sur un pardessus et une jupe en velours magistralement coupés, merveilleusement élégants, portés avec des boucles d'oreilles dorées et un sac en velours à bandoulière écaille YSL.

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La façon la plus moderne, la plus audacieuse, la plus simple, la plus spectaculaire de s'habiller le soir : pardessus de dandy, le même, sur pantalon de velours à jambe élargie. Important : le pantalon doit casser sur le cou de pied.

Les boots en Corfam verni sont de Roger Vivier. 

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Est également proposée la célèbre tunique Saint Laurent, celle dont toutes les femmes meurent d'envie en ce moment, en beige ou en noir.

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La même tunique est présentée sur pantalon de satin et velours. Ce mélange de brillance et de douceur, de féminité et d'audace, est cher entre tous à Saint Laurent. Pour compléter la silhouette, une ceinture chaîne, à pompon de soie noir, beige ou blanc.

La mode c'est ce qui se démode, disait Chanel. Yves Saint Laurent faisait-il donc de la mode ?