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mardi, 04 mars 2008

So Sonia !

223778564.jpg Sur la couv du ELLE de la semaine, Sophie Marceau pose en culotte. Elle a moins de succès auprès de mes collègues masculins qu'Emmanuelle Béart. Et puis ? Et puis rien. Ah, si, bien sûr ! Sophie Marceau, comme Emmanuelle Béart, est une jeune quadra. L'une a voulu poser sans maquillage, l'autre dit avoit refusé les retouches photo : Ca ne me dérange pas qu'on ait envie de trafiquer son visage, ça vous appartient, on voit les désastres ou... pas d'ailleurs. Mais c'est dans l'expression qu'on reconnaît les gens, pas dans leur plastique. Déclarations d'intention ou langue de bois : un fait est là, Greta Garbo a arrêté le cinéma à 36 ans et Brigitte Bardot à 39. A 40 ans passés, Emanuelle Béart et Sophie Marceau sont toujours sur les écrans... et dénudées dans les pages de ELLE.

Une qui a 40 ans... d'insolence au compteur, c'est Sonia Rykiel. ELLE se fait l'écho des 40 ans de sa maison, créée... en mai 68. Je n'ai jamais rien acheté chez Rykiel. Pas ma génération, pas mon univers, pas mon style. Mais j'admire le parcours de cette créatrice que rien ne prédestinait à l'être. J'admire le fait qu'elle soit, en France, la dernière à rester propriétaire de sa maison et de son nom, gérant son affaire de manière familiale, le fait qu'elle ait su renouveler sa marque, qui attire aujourd'hui la jeune génération. J'admire aussi chez elle une forme aigue de mépris des conventions.

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Et puis, il y a cette expo, il y a une quinzaine d'années, à Paris, qui présentait des portraits de Sonia Rykiel réalisés par divers artistes - et pas des moindres, entre autres Andy Warhol. Une entreprise très narcissique, très conforme à l'image que je me fais du personnage, affinée par la lecture de son autobiographie. Elle était là, assise à un coin de bureau, devisant avec d'autres personnes. Ma petite Bam-Lisa de 3-4 ans est passée non loin. Sonia Rykiel l'a arrêtée et lui a tendu un énorme sachet de nounours en guimauve, pour qu'elle se serve. Elle s'est servie, et nous sommes reparties. Depuis, Sonia Rykiel fait partie de la mythologie familiale.

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 Véronique Leroy, Isabel Marant, Martine sitbon, représentatives d'une autre génération de créatrices, lui rendent hommage, elle est pour toutes une référence.

ELLE est allé fouiller dans ses archives et a mis en vis-à-vis créations d'hier et créations d'aujourd'hui.

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 La rayure, bien sûr.

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Le rose doudou, devenu rose pétale, une forme de guimauve, au fond.

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 Le jaune citron, aujourd'hui jaune d'or. C'est fort dommage, mais ELLE ne donne pas les références de ses archives. La photo de jaune citron m'est cependant familière : elle a fait la couv' de ELLE le 22 février 1988. Il s'agit de l'un des premiers ELLE vintage de ma rubrique de blog alors nouveau-né, pour la session de rattrapage, c'est par là.

A part ça, dans ce ELLE ?

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Je me suis arrêtée sur la page patchwork, mais je me suis aperçue que ce qui me plaît, c'est l'ensemble, l'idée du patchwork. Aucun des éléments de la sélection ne me plaît vraiment, en fait.

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 J'ai été plus que moyennement convaincue par l'opération Secouez vos basiques. Je n'ai pas envie de secouer ma jupe blanche avec un jupon noir d'il y a trois ans. Quant au petit gilet d'homme, je n'ai pas attendu ELLE, merci.

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 Quant à l'allure gipsy chic à donner à sa veste d'homme, sans me vanter, je crois que c'est encore ce que je fais le mieux.

Restent le vieux pull et l'infâme pantalon beige, mais je m'en tape, je n'ai même pas ça dans mes armoires.

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 Je n'ai pas envie de ma coiffer comme Amy Winehouse même si j'ai envie d'être rousse.

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Et je n'irai pas jusqu'à abuser de la boucle à la Raquel Welch. Mais mes envies de volume sont apparemment dans l'air du temps, qui a inspiré cette série Gonflée comme une star.

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Quant au trilby, les quatres pages qui lui sont consacrées, si elles ne m'ont pas convertie, m'auront distraite cinq minutes.

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Je ne sais si je tiendrai la saison, mais, non, non et non, je ne suis toujours pas psychologiquement prête pour la robe longue, même si Sharleen Naquet tente de me convaincre du contraire. Et surtout pas en zèbre Maje, ajouterais-je.

jeudi, 28 février 2008

Une belle réserve de papier

Bon, on se le termine, ce ELLE, tout de même ?

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887412283.jpgCette semaine, hormis Emmanuelle Béart, on avait les mini Hedi Slimane.

Je ne connais pas le groupe These New Puritans et son croisement de new wave glacée à la Joy division et d'envolées énervées qui rappellent Gang og Four. Mais le look... Très Hedi. Très Slimane. C'est incontestable.

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J'ai survolé la rubrique beauté et les 30 produits cultes de la rédaction. Compte tenu de l'impact du service pub sur les rédactions des magazines, j'ai toujours comme un vieux fond de méfiance. Quand j'ai envie d'un produit précis, je vais faire un tour sur Beauty test. De vraies utilisatrices y donnent de multiples avis (parfois contradictoires) sur des produits qu'elles ont payé de leurs deniers, ça me paraît plus fiable.

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 Je passe sur Marion Cotillard, je n'ai pas vu La Môme, Piaf n'est pas ma came, et je l'ai dit chez Benetie, je me demande si, indépendamment d'une prestation d'actrice que je n'ai certes pas vue, l'Oscar ne récompense pas - au moins en partie - une sorte de folklore/pathos so french, irrésistible s'il est vu de l'autre côté de l'Atlantique. Et il faut bien dire qu'entendre, lundi à la radio, le producteur du film pleurnicher sur le fait qu'on lui aurait (à tort bien sûr) préféré le Persepolis qui m'a enchantée en tant que candidat au meilleur film m'a passablement agacée.

La série mode ? Venue juste avant dans le déroulé, Emmanuelle Béart et sa bouche refaite ont l'air de personnifier la joie de vivre en comparaison du mannequin choisi pour illustrer la mode à petit prix. C'est pas parce qu'on s'habille pas cher qu'on est obligée de s'enfiler la boîte de Prozac, faudrait leur dire, à ELLE ?

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La robe longue ne me tentait déjà pas, c'est pas celle de Sisley qui me fera changer d'avis.

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Je note qu'on y trouve même du René Derhy, marque improbable s'il en est.

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Pour un peu, la parka Kiabi et le sempiternel keffieh me rendraient migraineuse.

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 L'espèce de chose Kookaï me semble piquée sur un marché à une vendeuse de fromages de chèvre bio.

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Restent pour sauver le truc la petite tunique H&M et le gilet Mango.

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 Et bien sur le foulard H&M qu'on voit déjà fleurir partout.

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Me restent aussi mes interrogations sur le sarouel, mais pas quand il est en voile de coton version cheap, plutôt dans sa version Marant...

Quant aux astuces déco de la rédaction, je n'ai pas attendu ELLE pour les mettre en pratique.

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Ni pour le papier peint dans les armoires.

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 Ni pour la couleur en patchwork à base de thermos kitschounettes.

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En revanche, je n'ai pas de sticker mange-caca, ni une si belle réserve de papier. Je le concède, je n'ai pas les chiottes intello : On revendique la fonction du lieu en retirant les portes des placards, on élimine tout le superflu et on s'offre un sticker funny à placer bien en évidence.

Faut dire aussi que je n'y ai pas de placards.

mercredi, 27 février 2008

Un Look à la française ?

1906095796.jpgJ'ai lu hier sur le site du Figaro que le groupe Marie Claire songe à lancer un nouvel hebdo féminin.

Il s'agirait pour le groupe de marcher sur les traces du magazine britannique Look, diffusé à 319.000 exemplaires.

Un féminin haut de gamme, dont la lectrice consacre 322 € par mois à la mode.

La viabilité d'un tel titre est estimée à 200.000 à 300.000 exemplaires en kiosques.

Un minimum, pour aller marcher sur les plates-bandes de Madame-Figaro (444.530 exemplaires de diffusion France payée 2007) et de ELLE (345.496 exemplaires).

Je ne pensais pas Madame Figaro davantage diffusé que ELLE. Tous les acheteurs de Madame Figaro ne sont certes pas dans la cible, la diffusion en package avec le quotidien, le Fig'Mag' et l'hebdo TV change la donne.

D'autres entreprises de presse réfléchissent à de nouvelles formules hebdomadaires, sur un marché déjà très encombré par des mensuels. Un pari risqué : le Jasmin d'Axel Ganz, qui entendait concurrencer ELLE, n'aura fleuri qu'un printemps, il a sombré sans tarder, dans l'indifférence générale.

Je n'ai pas eu l'occasion de feuilleter ce Look britannique. Je trouve à sa couv' clignotante un air vulgaire à la Glamour, pour tout dire pas très conforme à l'idée que je me fais du haut de gamme. Cela étant, si c'est le groupe Marie Claire qui sort l'artillerie, ELLE devrait peut-être commencer à se faire sérieusement un peu de souci. Et songer à s'offrir rapidement un vrai relifting intelligent de son contenu éditorial trop souvent indigent ces derniers mois.

mardi, 26 février 2008

De la bouche même d'Emmanuelle Béart

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L'interview-fleuve d'Emmanuelle Béart, menée par Valérie Toranian, je n'étais pas partie pour la lire vraiment. Tout comme je n'ai d'ailleurs pas lue, pour faire écho au commentaire de Domino sur ma précédente non-note, celle de Lily Allen. A la question de la chirurgie, je me suis aperçue que les habituelles dénégations avaient disparu. Du coup j'ai tout lu. Je n'ai pas d'intérêt particulier pour Emmanuelle Béart, mais d'autres m'agacent cependant bien plus qu'elle ne l'a jamais fait. Peut-être parce que ses dénégations véhémentes au sujet de sa bouche refaite, depuis 15 ans que ça durait, c'était pathétique. Et qu'il n'était pas bien compliqué d'y soupçonner plus de mal-être qu'autre chose, un petit quelque chose d'immature, une attitude d'enfant qui nie l'évidence, la cuillère dans le pot de confiture.

Le mal-être, c'est en effet ce qui transparaît à la lecture de cet interview. De ce fait, je reste partagée entre malaise face à ce qui peut ressembler à une sorte de déballage et intérêt pour certaines de ses déclarations qui peuvent être prises comme des tentatives de réponses à des interrogations qui sont celles de sa, de ma, de notre tranche d'âge.

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 A la question de savoir si elle a modifié quelque chose sur son visage, Emmanuelle Béart répond : Moi c'est très simple, la grosse bêtise, je l'ai faite très jeune. Je me suis fait refaire la bouche à 27 ans. Pourquoi ? Elle cite une phrase tombée de la bouche de George Wilson alors qu'elle avait 19 ans : Toutes les actrices qui ont réussi avaient une grande bouche. Elle évoque les traces laissées par des crises dherpès, les conseils d'une esthéticienne qui l'envoie vers un docteur depuis rayé de l'Ordre. Elle explique comment on a corrigé un côté, puis l'autre, puis encore un peu plus haut, avec une technique qui n'était pas au point et dont elle se demande manifestement si elle est meilleure aujourd'hui. Elle indique que c'était juste avant la sortie d'une Femme Française (1995), que ça s'est vu, et qu'elle s'est pris une flopée d'injures et de méchancetés. Que ce n'est pas qu'elle n'assumait pas mais elle estmait n'avoir pas à s'en justifier. Finalement, elle dit apprécier d'en parler. Ce qui est terrible, c'est que moi, j'étais drôlement contente. C'est les autres, qui n'étaient pas contents ! Elle dit regretter les médisances, pas la chirugie. Elle voulait être une autre : A l'époque, on m'aurait proposé de tout refaire, j'aurais dit oui. Et plus tard, d'autres traitements esthétique ? Pour l'instant non, mais je ne veux rien affirmer de définitif.

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Emmanuelle Béart évoque entre autres et sans s'y appesantir, dans son enfance, une blessure de chair. Inguérissable. Comme c'est souvent le cas lorsqu'on est enfant, au lieu de me sentir victime, je me sentais coupable... Elle dit avoir attendu 32 ans pour se sentir belle, parle de la complicité particulière qui la lie à Sylvie Lancrenon, avec qui elle avait déjà travaillé pour la si célèbre couverture, et qui signe de nouveau les photos parues cette semaine : Avec elle je suis plus abandonnée que je ne peux l'être dans la vie. (...) Elle peut m'emmener très loin. Emmanuelle Béart apparaît, sur plusieurs des photos, sans maquillage. Et, paraît-il, sans retouches. Le fantasme de perfection ? C'est dépassé. Dépassé, vraiment ? Ou s'agit-il se poser sans maquillage pour mieux se persuader qu'il est dépassé ?

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A 42 ans, elle est évidemment questionnée sur son rapport à l'âge. L'angoisse ? Pas à 40 ans, à 35. Je me sentais jeune, je dirais même que je commençais à peine à me trouver belle (...) et tout le monde me demandait si je n'avais pas peur de vieillir. La quarantaine ? Tu ne fais plus partie des jeunes. Tu ne fais pas partie des vieux non plus, mais on ne sait plus où te mettre. (...) Tu sens bien qu'il va falloir laisser la place. (...) Tu vois autour de toi les peelings, le Botox. Tu commences à t'intéresser à tout ça. (...) Finalement, quand je suis arrivée à 40 ans, j'avais beaucoup moins peur qu'à 35. (...) Je me trouve plus belle qu'avant et tellement mieux dans ma peau qu'à 20 ans. En fin d'interview, une photo avec maquillage et quelques mots sur son engagement auprès du DAL : elle y explique avoir vécu dans sa jeunesse, avec sa mère et ses frères et soeurs, une expulsion à 6 h du matin.

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Pour faire écho au commentaire d'Anna, je précise qu'hier, j'ai laissé traîner mon ELLE, comme ça pour voir. Il me faut bien reconnaître que mes collègues masculins s'en sont emparés avec un certain entrain. Quant à dire que ELLE aurait un avenir en devenant LUI... J'ai lu ce matin que le groupe Marie Claire songe à lancer un nouvel hebdo. J'y reviendrai une autre fois, tout comme sur la série mode petits prix, les 30 produits cultes de la rédaction et quelques autres broutilles.

Mais en attendant, Hautetfort, c'est du sport et c'est trop fort. Avec un seul ELLE tu tiens la semaine. A l'heure où je mets en ligne, la blogroll est de retour mais la bannière pleine de slash tout bizarres. Quant à l'infâme bandeau de pub, il ne semble jamais affecté par tout ce remue-ménage.