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lundi, 15 décembre 2008

Ah ! Les hommes, le 14 décembre 1987

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Isabelle Adjani est entourée de Dustin Hoffman et Warren Beatty sur la couv' de ce numéro de ELLE du 14 décembre 1987. On aime les palmarès à ELLE, décidément, ce n'est donc pas d'aujourd'hui... Et cette fois, c'est un palmarès des hommes les plus séduisants de l'année qui a été établi par la rédaction.
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Mais le choix fut cruel et il aura falllu avant d'y parvenir de farouches empoignades. Il n'est pas beau, il est bien, écrit Marie Muller de Lambert Wilson. C'est une grande chose pleine d'épaules.

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Rupert Everett mesure plus de 1,90 m et ne se trouve pas séduisant, se qualifiant d'échalas.

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Sous le portrait en vignette d'Alain Finkielkraut, figure la mention le charme de l'intérieur. Ca serait pas une vacherie, ça, dites, les rédactrices de ELLE ? Non non, l'intéressé lui-même explique : en veillissant, j'ai fini par comprendre que le charme n'est pas forcément lié au physique. Adolescent, je croyais que suels les apollons avaient leur chances. J'ai grandi avec ce malentendu, qui m'a comblé de complexes.

Fils de légende, Paul Belmondo est tout velours dehors et tout velours dedans. Il se dit assez lent, peu apte à la drague. Le numéro du tombeur, c'est un numéro de clown.

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Américain dégingandé de 46 ans, Peter Coyote a une façon de vous reluquer comme si l'on était rarissime. Il se définit comme un homme qui aime les femmes, sans crainte et sans reproche.

Vincent Lindon est le Monsieur Jourdain de la séduction. Je n'ai pas de look, résume-t-il. Mais il a , dit ELLE, un charme pataud de grand adolescent aux ongles rongés qui chercherait désespérément à passer inaperçu.

La réalisation des portraits de ces séducteurs a été confiée à Greg Gorman. Le photographe des stars les photographie comme des êtres humains et explique que quand on passe sa vie l'oeil collé à l'objectif à scruter des visages, on décèle le pour et le contre en quelques minutes.

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Un page complète montre le photographe photographié avec quelques-uns de ses prestigieux "cobayes".

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Dans Ishtar, qui sortia le 16 décembre, Dustin Hoffman et Warren Baetty ont Isabelle Adjani pour partenaire, même si l'actrice française ne fait dans le film que quelques apparitions fugaces.

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Agés tous deux 50 ans, Dustin Hoffman et Warren Baetty incarnent deux chanteurs ringards, occasion rêvée de deux grands numéros d'acteurs. L'un mesure 1,65 m et l'autre 1,83 m, l'un était un gamin juif de Los Angeles couvert d'acné, l'autre un footballeur romantique et athlétique à Richmond, en Virginie.

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Le film n'est ni la catastrophe annoncée, ni un triomphe auprès du public américain, sans doute incapable de regarder au second degré les aventures comico-policières de deux chanteurs de cabaret de troisième zone, juge Renaud de Dancourt, qui a rencontré les deux acteurs.

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Michel Serrault est un Don Juan méconnu. Si le cinéma l'a souvent marié, et parfois avec des femmes ravissantes (Romy Schneider par exemple), c'était toujours pour le pire ; et le seul couple heureux qu'il ait formé, c'était au théâtre avec Poiret dans La Cage aux Folles. Mais cela change, note ELLE : dans Ennemis intimes, de Denis Amar, Michel Serrault conserve sans trop de difficuléts une épouse de 23 ans interprétée par Ingrid Held. Pour le rôle, il s'est vêtu avec soin chez Kenzo.

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Ce qui ne change pas tant que ça, ce sont les prix littéraires : sept lauréats parmi lesquels une seule lauréate.

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Oliviero Toscani signe une série mode sur l'inimitable fausse fourrure. Interprétée par les créateurs, elle se prête à toutes les silhouettes. Le faux mouton doré est signé Castelbajac.

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Le manteau à capuche en imitation renard est signé Popy Moreni.

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Chez Ramosport, on joue le faux lynx.

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Dans les 80's, on est une femme d'action. On enchaîne la soirée sur la journée et on ne rentre même pas se changer. On a recours pour ça à une chemise trop maligne de chez Equipment.

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On connaît la perfection d'un cardigan en laine à boutons de velours de chez Peggy Roche.

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On apprécie le côté tout terrain d'un trench court d'Anne-Marie Beretta pour Ramosport.

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Les tailleurs se réchauffent sur un air de country. Avec stetson et santiags. A gauche, un tailleur en cuir noir d'Alaïa épouse un spencer mexicain (Mexico Lindo) et à droite, la veste de tailleur croisée (Billy Bonny) s'affiche avec un cardigan en maille et toile de Jean-Paul Gaultier.

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A gauche, le tailleur en cuir noir d'Alaïa est associé à un authentique poncho mexicain et à gauche le tailleur tennis de chez Apostrophe se pose sur une chemise de cuir noir comme des Garçons, le tout porté sous un authentique caban marine de chez Kili Watch.

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Le tailleur classique gris Regina Rubens se porte sous un trois quarts en cuir noir surpiqué de blanc (Free Lance) et sur une authentique  chemise mexicaine.

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Le naturel revient en cadeau sous forme de papier kraft ou de carton ondulé.

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Trois soirs en fête pour le Bon Magique. Le tube stretch de différentes longueurs s'allie à une blouse de satin à lavallière et un gilet en maille.

Vivement lundi prochain !

Parce que quelques tulipes assorties de sandales rouges et d'une touche de Betty Boop ne font pas de mal dans la froide lumière de décembre, la fête du link se poursuit avec Miss Glitzy, Boop Boop Be Doo !

EDIT : Mzelle Fraise m'a demandé par mail si je voulais bien me faire le relais de l'annonce du rassemblement qui aura lieu mercredi au Trocadéro en faveur de Aung San Suu Kyi, et je m'éxécute bien volontiers : toutes les infos sur le billet qu'elle a consacré à cette initiative, par ici.

samedi, 13 décembre 2008

Fémini...

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Les campagnes Aubade m'enchantent, je ne m'en lasse pas.

Féministe, je suis, pourtant.

Féministe, c'est devenu un genre de gros mot. Un tue-l'amour absolu. Si tu l'es, le dis pas, surtout, malheureuse, parce que, putain, bonjour l'image pas glamour, quoi.

Combien de fois ai-je entendu, de la part de vingtenaires, de trentenaires, voire parfois de tout aussi quadragénaires que moi : Je ne suis pas féministe mais... assertion immanquablement suivie d'un propos des plus féministes dans l'esprit. Genre, ah, pardon, si en fait, je le suis, mais je m'en vante pas. Ou je le suis mais je le sais même pas que je le suis tellement je veux pas être féministe parce que pour moi féministe, c'est ça.

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Ca quoi ? Une caricature de folledingue hystérique et castratrice, enragée contre tout et n'importe quoi. Et moche. Surtout, moche. Un boudin. Une pauv' fille dont personne ne veut, une casse-couilles de compet' qui prend tout au premier degré et veut changer le monde quand elle ferait mieux de commencer par s'épiler la moustache et par changer de godasses.

Ben tant pis. Moi qui ne suis militante de rien à part peut-être de moi-même, je le dis. Féministe, je suis. Et ça ne date pas d'aujourd'hui.

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(c) Chantal Thomass

Et ça ne m'a jamais empêchée d'aimer le vernis à ongles Rouge noir de Chanel, les soutifs de chez Chantal Thomass, les shorty de chez Aubade et... les mecs. Dans le désordre. Ah, et aussi les pains d'épices de Noël. Et Javier Bardem dans le dernier Woody Allen. Mais pardon, je m'égare.

La seule chose que je concède leur couper, aux mecs, c'est la parole. Comme l'a fait remarquer Ersatz dans un commentaire qui m'a inspiré ce billet, dans une réunion mixte (et souvent, d'ailleurs, très peu mixte) "on" coupe facilement la parole aux femmes. Par conséquent, je fais pas le dans le détail, quand ça me chante, moi aussi, je coupe.

Comme on ne peut guère parler, dans mon cas, d'atavisme familial, d'où ça m'est venu, donc, cette prise de conscience que mon statut de fille puis de femme (sauf sur la blogo, j'ai un blog de fille, ne l'oublions pas) n'allait pas m'empêcher de vivre comme je l'entendais, qu'il ne saurait être question de renoncer à mon indépendance financière, clé de toutes les autres, que, jusqu'à la fin, je n'aurai qu'une seule et unique identité, transmise par mon père, certes, mais la seule qui vaille - et que je suis parvenue à transmettre à mes enfants, la loi le permettant enfin désormais - quels que soient les aléas de ma vie amoureuse ?

Sans doute un cocktail né du contexte des années post-68 de mon enfance et de mon adolescence, d'un farouche besoin d'indépendance, d'un penchant pour la contestation de l'ordre établi et peut-être pour une part, aussi, de la lecture, depuis l'âge le plus tendre, de ELLE. Oui, ce magazine, qui, en 2008 me fout la honte en affichant des femmes surdiplômées qui veulent rentrer à la maison et qui enfile - à l'occasion d'un de ces "spécial sexe" racoleurs qui reviennent à la Une plus souvent que la saison des feuilles mortes - les clichés rétrogrades sur la baise comme d'autres les perles. Oui, ce même magazine qui préfère ignorer que certaines blogueuses sont compétentes en littérature, en politique voire peut-être en gastronomie plutôt qu'en cuisine.

Il y a près de 40 ans, ELLE était en première ligne pour défendre le droit à l'avortement, le travail égal/salaire égal, aux avant-postes pour penser que si la vie des femmes devenait meilleure, celle des hommes le serait aussi.

Ca fait drôle, quand on y pense, aujourd'hui.

Entre deux ELLE vintage traités du point de vue de la mode, deux trendyméquadra/quadramétrendy, deux nouvelles couleurs de vernis et deux soupçons de couture japonaise, je reviendrai peut-être un jour sur l'état d'esprit du ELLE de ces années-là. Ou pas.

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En attendant, un petit David Bowie, époque Ziggy Stardust, celle que je préfère entre toutes chez Bowie et qui mélangeait allègrement les genres, hey man : Suffragette city, évidemment...


podcast

Et parce que la fête du link c'est aussi celle des magazines féminins, merci encore à Emelire et son plaisir de recevoir !

lundi, 08 décembre 2008

Brigitte Bardot et Jeanne Moreau le 9 décembre 1965

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Couverture à double volet pour ce numéro de ELLE du 9 décembre 1965, consacrée à Brigitte Bardot et Jeanne Moreau. Les deux actrices sont réunies dans Viva Maria, le film de Louis Malle qui doit sortir trois jours plus tard.

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A l'occasion, elles sont chanteuses, sur disque. Mais elles chantent aussi ensemble dans le film. Une égale deux, et deux n'en font qu'une. Ah, les petites femmes de Paris : , bien sûr !

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Un peu de vrac du lundi

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Bon, comme chaque lundi j'ai acheté mon ELLE, dans le ELLE cette semaine il y a le classement des reines du web (ah ouais parce que pardon, dans un billet plein de mauvaise humeur, j'ai dit meilleurs blogs, mais grossière erreur, c'est reines du web, la vraie appellation, dis donc). Et alors, on y trouve, dans ce classement, les tops of the top qui sont en photo, les un peu moins top qui sont citées dans le magazine papier et les encore moins top qui sont citées seulement sur le site web.

Et en prime, on est invité, sur le site web, à voter  pour chaque blog d'un "j'aime" ou d'un l'apidaire "j'aime pas". Je vous le dis tout net, amies qui êtes classées et qui me lisez et qui vous reconnaîtrez, je voterai pas, vous valez pour moi mieux que ça...

Un dernier mot sur ce classement, parce qu'on va pas non plus y passer le réveillon : ce qui me navre le plus, en fait, dans cette initiative, c'est qu'elle a été menée par une journaliste consultante pour ELLE qui n'a rien trouvé de mieux à faire que d'y associer l'entreprise dirigée par son mari.

La profession de journaliste est habituellement régie par un vieux truc manifestement un peu décati sui s'appelle la déontologie.

Et après ça, on s'étonnera que le métier de journaliste ait mauvaise presse (ah ah !).

Bref.

Pour autant, dans ELLE tout n'est pas bon à jeter et notamment pas Fonelle. J'ai particulièrment apprécié, sur son blog, son billet de vendredi regrettant qu'on ne foute pas la paix à Rachida Dati quant à l'identité du père de son bébé. On a pourtant pu, dans notre belle France, accumuler les présidents de la République semant les enfants illégitimes sur leur passage sans que quiconque ne s'en émeuve... mais suis-je sotte, nous n'avons pas de présidente de la République et ne semblons pas près d'en avoir une. On a juste des premières dames et des documentaires télévisés pour encore s'étonner en 2008 que la République ne leur ait pas accordé de véritable statut...

Re-bref.

 

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Ce qui m'a le plus intéressée dans le ELLE de la semaine, pour le moment, c'est la pub Monoprix, avec sa sélection de Noël et cette robe si bien inspirée de celle de la pub de Comptoir des Cotonniers.

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Ou ces boutons de manchette qui ne sont pas sans me rappeler ceux de Paul Smith.

couv.jpgJe ne me fais guère d'illusion sur la capacité de mon Monop' de ville que j'aime pas à être approvisionné avec ce genre de came, mais c'est sûrement parce que je suis juste qu'une vilaine mauvais langue ?

Et pour en finir avec ELLE, comme chaque lundi je m'attelle à mon ELLE vintage.

Mais il ne sera là que dans l'aprème.

C'est un Brigitte Bardot-Jeanne Moreau et c'est un très gros morceau !

 

EDIT : parce que (contrairement aux apparences, peut-être) je ne suis pas que mauvaise humeur et parce qu'ici  ça peut être aussi la fête du link, j'ai découvert grâce au premier volet des black beauties d'Isabelle d'Accro de la Mode le blog Afro Bohême de Sindel qui a fait un coming-out fracassant en révélant comment avec ses copines elle mate les fesses des mecs et leur donne des notes. Merci Sindel, me voici de bonne humeur pour la journée. Et merci aussi, Isabelle, pour les illustrations de ce deuxième volet de Black Beauty qui, comme le premier, est une somptuosité.

Je précise, pour celles qui voudraient m'imiter et donner elles aussi dans la fête du link, faisant ainsi la nique à Wikio, qu'il est recommandé de pointer vers un billet particulier et pas vers une page d'accueil.