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mardi, 25 mai 2010

Des vertes et des pas mûres sur le tapis rouge #2

Clotilde_Courau_Cannes_2010.jpg

Comprendre.

Je voudrais simplement comprendre ce qui peut bien pousser Clotilde Courau à se faire la coiffure de Jackie Quartz.

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(Petit aparté à l'intention des moins de 20 ans et en mémoire d'un temps qu'ils ne peuvent pas connaître, Jackie Quartz est une chanteuse à la gloire éphémère, emblématique d'un certain aspect des 80's).

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Une débauche de couturiers et créateurs parmi les plus haut de gamme, une débauche de haute joaillerie, une débauche de grands groupes cosmétiques, une débauche de soda-amer-qui-pique-dont-le-nom-commence-par-un-S et, au final, autant de vautrages fashionistiques, voilà qui me semble incompréhensible.

Meringuée.jpg

Quoique. Ce que je comprends, c'est qu'à force de débauches, c'est que beaucoup finissent par ignorer que less is more.

fiona-gelin-et-daniel-hechter-montent-637x0-3.jpg

Que de noeuds-noeuds, de frous-frous, de chichis,  de silhouettes tarabiscotées, d'échancrures compliquées, de transparences plus ou moins bienvenues...

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... de la marguerite et de l'effet bustier hasardeux d'Elsa Zylberstein...

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... à Juliette Binoche empaquetée dans son lamé doré, plus rutilante qu'un sapin de Noël.

Amalric Tournée Cannes 2010.jpg

Causons exclusivement futilités au sujet de Cannes, c'est un blog de mode, ici, quoi. Oublions le palmarès deux minutes, et le fait, que par bonheur, y figure un prix d'interprétation féminine, qui a permis opportunément et de justesse d'échapper à une liste de récompenses 100 % testostéronée (et qui n'est jamais que le reflet des films en compétition, eux mêmes découlant  d'un cinéma qui laisse bien plus de place aux actrices qu'aux réalisatrices). Décerné soit dit en passant, ce palmarès, par un jury qui ne comptait que deux femmes. Et laissons aussi de côté Mathieu Amalric et ses strip-teaseuses burlesques, dont je persiste à penser que l'outrance de la mise relève de la subversion et de l'autodérision, ce qui n'est certes pas l'avis de tout le monde, vu comme ça a fighté dans les commentaires chez Olympe, où j'en ai pris pour mon grade, vessie et lanternes comprises (ce qui m'a quand même fait deux bonnes soirées, faut dire ce qui est).

Bref, causons chiffons, donc, ça vaudra mieux (à noter qu'aujourd'hui, chez Manu, ça parle aussi de vautrages cannois mais nous ne nous sommes pas concertées, aussi ne connais-je rien de son palmarès à l'heure où j'écris ceci, je la linke sans la lire pour ne pas être influencée).

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J'ai passé en revue des dizaines de photos de montées de marches (il n'y a guère que pour Cannes que je me... vautre ainsi dans les peopleries) et le constat est sans appel. La plupart du temps les silhouettes sont convenues et lorqu'elles ne le sont pas, elles auraient mieux fait de l'être.

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dimanche, 24 mai 2009

Bon, alors ? Alooooooors ?

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A qui, la Palme, hein ?

Il a suffit d'une présidente de jury qui me parle plus qu'une autre, il a suffit que je me penche dangereusement sur quelques montées de marches, et hop, voilà que j'ai fini par me passionner pour un festival de Cannes qui m'avait pourtant si peu interpellée ces dernières années.

Dans les heures qui précèdent le palmarès, le petit jeu des pronostics est toujours des plus réjouissants.

Sur Ecrans larges, j'ai particulièrement aimé le papier de Thomas Messias qui passe en revue les rumeurs, classées par genre. Perdu d'avance, pour Lars Von Trier, son Antichrist et sa Charlotte Gainsbourg trashisée ? Ah, ah pas si sûr, pense-t-il (et moi avec). Pourquoi ? Parce que "mâdâme Huppert est typiquement le genre de personne à kiffer sa race face à ce genre de cinéma délibérément provoc et dérangeant, d'une noirceur infinie. Et que ça mettrait une jolie pagaille si ce film tant hué sur la Croisette repartait avec une friandise."

Et moi aussi, je kiffe ma race depuis longtemps, avec le Lars, même si on y perd parfois son latin en route, faut bien le dire. Notamment, enceinte, je me souviens avoir adoré sa série télévisée de style fantastique sur les coulisses d'un hôpital où l'on ne pouvait que souhaiter ne jamais s'échouer. C'était à la fin de 90's, ça passait sur Arte.

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A part ça, voir Almodovar (dont j'ai d'ailleurs beaucoup aimé les Etreintes brisées) désormais statufié en cinéaste consensuel est carrément jouissif. Mais qui, qui, qui se serait risqué à le parier lorsqu'il a sorti, il y a près de 30 ans, le méga déjanté Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier ?

Bon, c'est pas tout ça, mais Mâdâme Huppert, alors, ce palmarès ?

EDIT : sacrée friandise quand même, qu'un Prix d'interprétation pour Charlotte Gainsbourg trashisée ! Quant à Almodovar,  décidément devenu trop consensuel sans doute, ne lui reste plus qu'à aller se faire voir chez les Grecs...