mercredi, 01 avril 2009
T'as ta marinière ?
Cette photo chinée dans une brocante il y a quelques années le prouve : ce n'est pas d'hier que l'univers de la marine a inspiré la mode, notamment la mode enfantine.
Faute de pouvoir me rendre à l'expo que le Musée de la Marine consacre actuellement au sujet, je me suis offert le catalogue, Les marins font la mode. J'ai été frappée par cette photo, que je ne connaissais pas, de Gabrielle Chanel, décidément immortelle icône du style.
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vendredi, 20 février 2009
T'as ton pardessus ?
Le pardessus est un classique de la garde-robe masculine. Malgré ça, je n'ai pas trouvé des masses d'infos à son sujet. Voici ce qu'en dit cependant le Dictionnaire de la Mode au XXe siècle, ouvrage collectif dirigé par Bruno Remaury (Editions du Regard) : Dans une définition datant de 1810, c'est un vêtement que l'on met par dessus tous les autres pour se protéger du froid, et qui désigne plus précisément un ample manteau d'homme. Par la suite, ce terme désignera pendant tout le XIXe siècle tout vêtement de dessus féminin, classique ou fantaisie. Le mot pardessus n'est appliqué exclusivement au manteau masculin qu'à partir du début du XXe siècle.
Comme je le fais souvent, j'ai acheté cet automne Vogue Hommes International.
Qui vaut presque davantage par les - nombreuses pages de pubs qu'il contient - que par les séries mode proprement dites. C'est pas tous les jours que je croise du cow-boy.
Ces séries mode ne doivent pas inspirer des masses l'homme de la rue, si j'en juge par le style des séries en question, rapporté aux tendances vestimentaires des spécimen de genre masculin qu'il m'est donné de cotoyer, et au-delà, de ceux croisés en ville (en ville, au sens générique du terme, ne parlons même pas de celle que j'aime pas, de ville, si vous le voulez bien).
Bref. Ces pages de pub, en cet hiver 2008/09, étaient donc pleines de beaux gosses en pardessus, comme chez Paul & Joe.
De beaux gosses en pardessus.
De beaux gosses en pardessus.
De beaux gosses en pardessus (éventuellement en bonne compagnie).
De beaux gosses en pardessus. D'hommes nus, même, parfois (et mariés) sous leur pardessus... à poils. Mais évidemment, chez Marc Jacobs, on ne fait jamais rien comme tout le monde...
Le pardessus a trop de qualités pour que la mode féminine n'ait pas été tentée de s'en emparer. Ce sera l'objet d'un prochain Quadramétrendy.
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mardi, 18 novembre 2008
T'as ton caban ?
Ces derniers temps, quelques posts évoquant le caban (notamment ici et encore ici) m'ont donné envie de ressusciter ma rubrique Petit précis de vocabulaire de la mode.
Curieusement, L'Histoire de la Mode Masculine de Colin McDowell (Editions de la Martinière) n'y fait aucune allusion, au caban. On y trouve bien la vareuse, mais de caban, point.
Le caban est pourtant la pièce masculine repensée au féminin par excellence puisqu'il arrive en droite ligne du vestiaire de la Marine.
Sur son site, la traditionnelle marque Armor Lux apporte quelques éclaircissements : Le caban fait partie de la tenue réglementaire des marins depuis le Second Empire (1853). Il était réalisé par les matelots eux mêmes qui savaient le rendre imperméable au moyen d’un apprêt constitué de goudron, de suif et d’huile de térébenthine. Mmmmmh, voilà qui met en appétit.
Aujourd'hui le caban continue de se porter au masculin et ne se vend pas seulement dans les coopératives maritimes.
Sur son site, Sandro met le sien en avant.
Et cela n'a pas échappé à Jalouse, qui, dans son numéro de novembre, a habillé de Sandro Tim, des "baby et rock'n roll" Tatianas.
Mais les femmes s'y sont mises aussi. Comme il l'a fait pour le smoking, Yves Saint Laurent a adapté le caban au vestiaire féminin dès les années 60.
L'année dernière, Ricardo Tisci a fait de même pour Givenchy.
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vendredi, 05 septembre 2008
T'as ta panthère ? #2
La panthère. Soupir. Et l'ocelot, le léopard, tout ce qui porte pelage tacheté ou zébré... Soupir, donc. S'il y a un imprimé casse-gueule mais pourtant jamais complètement écarté de mon dressing, c'est bien le tacheté-panthérisé.
Au premier abord, l'imprimé animalier m'évoque une femme aux lunettes papillon avec sur les cheveux un foulard panthère noué à la Grace Kelly, arrivant tout droit des 50's-60's. Je n'ai pas trouvé d'image qui corresponde.
Cela étant, la photo de Franck Horvat saisissant en 1962 pour Harpers' Bazar une Agnès Varda qui contemple rêveusement une Iris Bianchi dont tout laisse à penser qu'elle porte un tailleur tel qu'on les faisait à une époque qui ne se souciait guère de l'extermination des espèces animales, donne le ton.
Quand elle n'est pas chic Dolce vita, la panthère est chic rock n' roll. La photo de Denise Sarrault signée Elisabeth Novick et parue dans Harper's Bazar en octobre 1966 illustre très bien cette tendance-là.
Mélangée à une dose de tartan et quelques accessoires embarqués au rayon quincaillerie, la panthère est punk.
Elle est parfois colorisée. Yvan et Marzia s'en sont fait une spécialité, leurs créations sont très présentes dans les ELLE des années 70 et 80.
La rentrée 2006 annonçait une tendance panthère. Chez H&M, j'ai alors embarqué cette veste-paletot manches 3/4 qui collait bien avec l'esprit de cette image rétro qui me squatte la tête.
Et aussi un t-shirt gris, que j'ai passé au bain fuschia.
La rentrée 2007 annoncait une tendance panthère. Chez Vogue, qui fait montre depuis des années d'un coupable penchant animalier, on avait vu les choses en grand. En témoigne la couv' de septembre, il y a un an.
La rentrée 2008 annonce une tendance panthère. Le pantalon trompette rouge de chez Balmain est montré partout. Mais il n'y a pas que lui. Cette collection regorge d'imprimés, parfois mélangés.
(c) Garance Doré
Mais il y a aussi Camille et sa veste APC, aperçue chez Garance.
Une tendance qui appelle le noir. Et la sobriété. Sans quoi on a vite fait de ressembler aux célèbres femmes panthères des à-côtés du festival de Cannes.
Ou à Paris Hilton.
Gare aux dérapages. L'imprimé animalier, ça paraît tout de même plus simple en accessoire.
Au fil des ans, j'ai accumulé quelques pièces que je porte peu (voire jamais) mais dont je n'imagine pas me séparer.
Je ne sais même plus quelle est la provenance de la petite ceinture façon poulain.
Idem pour les deux mousselines.
Les petits gants en velours ont été achetés au Bon Marché... alors qu'il n'avait pas encore été rénové.
Quant aux boots lacées et zébrées, elle sont signées Yves Saint Laurent.
Elles sont doublées de cuir mordoré et datent d'il y a une quinzaine d'années.
Voilà pour un petit tour non exhaustif de la nouvelle-nouvelle-nouvelle-tendance-pas-si-nouvelle de la rentrée...
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mercredi, 03 septembre 2008
T'as ta panthère ?
Oui, j'en ai, de la panthère. Que je ne sors pas beaucoup. Et pas souvent.
Voilà un moment que j'y songeais, mais l'apparition à quelques jours d'intervalle, sur mon ordi, de la robe panthère rouge de Punky et, sur mon écran de télé, d'une Garance tout de noir-vêtue-mais-légèrement-panthérisé-ce-noir, m'y a décidée.
Pourquoi l'imprimé panthère ?
Et pourquoi pas ?
Voilà qui méritait bien que je ressucite cette rubrique.
Je fais quelques recherches côté vintageries, et j'y reviens, à la rubrique. Pour de bon cette fois.
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vendredi, 02 mai 2008
T'as ton pourpoint ?
Ca m'est venu à brûle... pourpoint devant le billet de Galliane.
Cette étrange collection Balenciaga m'évoquait depuis des mois quelque chose que je ne savais nommer. Et puis cette photo de Charlotte Gainsbourg m'est soudain apparue comme une évidence. Ces drôles de robes de l'été 2008 ressemblent à des pourpoints, vêtement phare de l'habillement masculin durant plusieurs siècles.
Faut dire aussi qu'à me plonger dans l'histoire du costume masculin pour WOW, à y traquer tout ce qui pour nous aujourd'hui semble si efféminé, j'ai dû finir par laisser venir comme une sorte d'association d'idées.
Jean Clouet, portait de François 1er, ca 1524
Et le pourpoint était parfois bien provocant, preuve que quand, dans les 60's, Mary Quant faisait scandale avec sa mini-jupe, elle n'avait rien inventé. Dans son Histoire de la Mode Masculine, Colin McDowell rappelle que les hommes les plus réservés et les plus modérés ont parfois du mal à résister aux modes extravagantes. L'homme aux goûts audacieux était las des habits unis ; c'est ainsi que les jeunes, notamment en Italie, s'éprirent des chausses bicolores. Le rouge et le blanc, les couleurs les plus populaires, faisaient l'objet de la désapprobation quasi générale, comme d'ailleurs toutes les associations de coloris. La principale objection tenait au fait que la limite entre les deux couleurs focalisait l'attention sur les parties intimes de l'homme; Comme les pourpoints trop courts, objets de critiques incessantes, cette vogue fournit un exemple de typique de la manière dont une mode marginale peut gagner la faveur populaire.
20:08 Publié dans Petit précis de vocabulaire de la mode | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : mode, balenciaga | del.icio.us | Facebook
mercredi, 02 avril 2008
T'as ton camée ?
Même si tout le monde avait triché, j'ai toujours préféré penser qu'avec elle j'aurais gagné.
Oui, mais j'avais beau l'avoir cherchée, je ne l'avais pas retrouvée.
Au Blingblingscope de Violette je n'avais donc pas participé.
Six mois plus tard, j'ai fini par remettre la main sur ma bague camée, une cousine de mon collier des Bijoux de Sophie, mais en plus colorée : sur fond de miroir, une sorte d'effet hologramme la rend parfois très rose, parfois très verte, parfois un peu des deux. Je l'avais achetée dans une petite boutique de créateurs je ne sais plus bien où, je ne sais plus bien quand, je ne sais plus bien combien. C'était sans doute dans les 80's. En fait, voilà bien des parodies de camées que mes camées. Les vrais sont apparus dès l'Antiquité. Ils s'agit de pierres comprenant deux couches de couleurs différentes et sur lesquelles un motif est taillé, la couche de dessous apparaissant alors pour servir de fond. Ils étaient redevenus très à la mode au XVIIIe.
Même en faux camée, elle est quand même pas bien bling et re-bling, ma bague Patrick Rétif ?
00:18 Publié dans Petit précis de vocabulaire de la mode | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : mode | del.icio.us | Facebook
jeudi, 13 mars 2008
T'as ton sarouel ?
Le sarouel est un mot qui vient de l'arabe et se dit aussi saroual, seroual ou encore serouel. c'est certainement l'une des tendances les plus casse-gueule de cette saison printemps-été.
A Déprimeland, mais parfois aussi ailleurs, on l'appelle pantalon d'Aladin.
Donc, le sarouel, c'est bien en version mousseline et paillettes pour se la jouer orientale et danseuse du ventre lors d'une soirée déguisée, mais sinon, dans la vraie vie ?
Le sarouel Petit Bateau, en rose sieste, c'est à se demander s'il est vendu avec le paquet de couches ?
On peut aisément éviter le sarouel imprimé de palmiers du ELLE spécial mode de la semaine. Quant au sarouel écossais Et Vous tel que présenté dans Jalouse... faut-il vraiment lier le sarouel à un motif plutôt qu'à de l'uni ?
Quitte à faire dans le sarouel de Maje, et non pas de mage, autant aller chercher l'inspiration en Belgique, où certaine a su adapter la tendance avec brio.
Sinon, il reste l'alternative du faux sarouel, par exemple le caleçon sarouelisant à fourche descendue à la Isabel Marant.
En embuscade derrière mes jeans et quelques jupettes, pour ce qui me concerne, j'attends de voir.
17:51 Publié dans Petit précis de vocabulaire de la mode | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : mode, tendance, sarouel | del.icio.us | Facebook
samedi, 01 mars 2008
T'as ta lavallière ?
Je n'ai jamais été une grande fan des blouses à lavallière. C'est sûrement très élégant, mais ça ne m'a jamais jamais semblé bien rock' n' roll.
Il faut dire que la lavallière, relancée à la fin du XIXe siècle, cravate souple que l'on noue de façon à former deux coques bouffantes, doit son nom à la Duchesse de La Vallière (1644-1710), maîtresse de Louis XIV, qui, coutumière de la cravate large à noeud flottant, a donné son nom à cet élément vestimentaire.
D'emblée, moi, la lavallière, ça m'évoque Chanel et ces blouses glissées sous d'impeccables tailleurs de tweed.
Un coup d'oeil au Temps Chanel d'Edmonde Charles-Roux me le confirme.
Dans les années 1910, Chanel portait une lavallière.
En 1931, aussi.
Dans les années soixantes, à la fin de sa vie, de même.
Dans la lavallière je n'aurais jamais investi. D'ailleurs, dans cette silhouette présente sur le gros catalogue du roi des vépécistes cet hiver, j'avais repéré le jean large. Puis les richelieu, que j'ai par la suite acquis. Mais la blouse était un peu passée à l'as.
Cependant, lorsque je suis tombée par hasard, dans le relais-catalogue, sur cette même blouse mousseline de soie absinthe étiquetée 5 €, j'ai décidé que j'allais lui trashiser vite fait son côté bien-pensant, à la lavallière...
Peut-être bien à coup de jupe en jean taille haute parfaite que j'ai. Et de sandales couleur fauve que je n'ai pas encore.
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vendredi, 22 février 2008
T'as ton kabig ?
Alors que je feuilletais Côté Ouest, j'ai été rattrapée par mon passé.
Oui, je lis Côté Ouest, ça me rappelle là où j'ai habité.
Je lis Côté Est, aussi, parfois ça me réconcilierait presque avec là où j'habite.
Et donc, dans le dernier Côté Ouest, ceci :
Le kabig ?! Devenu culte dans les années 70 rappelle Côté Ouest. Dans les 70's, ah ça, j'en ai eu, du kabig !
Dont un rouge, parce qu'on habillait beaucoup de rouge la petite fille brune que j'étais.
Le destin de cet habit de grève est retracé à l'occasion d'une expo actuellement présentée au musée de Douarnenez.
J'étais bien loin de me douter, à l'époque où j'en portais dans la cour de récré, qu'il avait été créé pour protéger les goémoniers des intempéries, taillé dans un drap de laine blanc, non dessuinté, chaud et imperméable et doté d'une poche ventrale à ouverture latérale, permettant, tel un manchon, de glisser ses mains à l'abri du froid, sur le ventre, dans une position confortable pour attendre que la marée dépose le goémon sur la grève.
Mais je me souviens très bien de ses bords crantés et de ses boutons de bois. Et je crois même que, parce qu'un peu rêche, je ne l'aimais pas tant que ça, mon kabig.
Une bonne âme m'en a pourtant offert un, bien plus tard, bleu marine, en taille 4 ans, peu porté par mes enfants. Imperméable, sûrement, chaud mais pas assez pour les rigueurs de l'Est et surtout, trop peu couleur locale, il faut bien dire qu'il a très peu servi...
J'avais pensé causer caban, voilà que j'ai causé kabig.
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