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samedi, 29 septembre 2007

Beth (pas les Bra)


podcast
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Beth Ditto, de Gossip, est en passe de devenir une icône. Une icône rock. Pas si surprenant pour une fille qui oeuvre dans un groupe qui tient plutôt pas mal la route. Pas si surprenant pour une fille de poids, la première à susciter tel engouement en dépit (ou peut-être même à cause) de ses kilos surnuméraires dans un univers qui en a vu bien d'autres.

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Il était donc finalement logique qu'elle fasse la couverture des Inrocks. Nue. Et cash, sinon trash. Et même si cette couv' n'était en fait qu'une redite de celle du magazine New Musical Express, qui avait déjà utilisé pour sa Une la même photo.

b20044d83ac20c515cb9d6ed689ba00c.jpgBeth Ditto est en passe de devenir une icône. Une icône tout court. Jusqu'à être nominée pour 2006 dans la catégorie "femme la plus sexy de l’année" aux New Musical Espress Awards. Un paradoxe, pour cette féministe lesbienne - pour qui jouer de son apparence consiste à faire alterner images glamour et images trash et à afficher un réjouissant "Je suis grosse et je vous emmerde" - que de se retrouver ainsi catégorisée. D'autant que le titre a finalement été remporté par... Kate Moss. Mais comme malgré tout il fallait sans doute la caser quelque part, Beth s'est vu attribuer dans la foulée le titre de "personnalité la plus cool du monde du rock".

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Dans son numéro de septembre, Vogue France avait déjà mis le couvert pour Beth Ditto. La photo parue depuis en Une des Inrocks était citée dans l'article de Vogue pour le fait que Beth y apparaissait "tous bourrelets et poils sous les aisselles dehors" . Rien de cela dans Vogue, évidemment, mais une pleine page aux photos édulcorées, dont la couverture de l'album Standing in the Way of Control. Le magazine présente la chanteuse américaine comme une "pulpeuse assumée". Beth Ditto n'est pas pulpeuse. Elle est obèse. Et le revendique.

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A la fin de l'article des Inrocks, il est fait allusion à No Bra (Suzanne Oberbeck), artiste expérimentale allemande, dont le nom de scène signifie "sans soutien-gorge" et qui se produit en effet en première partie de Gossip, torse nu, vêtue d'une mini-jupe rose, les cheveux longs défaits et la lèvre supérieure ornée d'une moustache. Le public de Gossip l'accueille à coups de sifflets et de doigts d'honneur, jusqu'à ce que Beth, qui, elle, est acclamée, ne vienne intimer aux spectateurs l'ordre d'écouter.

Moi, désormais, j'attends de voir No Bra dans Vogue. Avec sa moustache.

vendredi, 28 septembre 2007

Sachertorte et placenta

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Je continue de jeter un oeil aux googleries qui amènent jusqu'à moi des lecteurs (enfin, des gens supposés tels) d'après des recherches plus ou moins bien inspirées. Pas de problème pour qui cherchait des Schmooves à Rouen, l'adresse figure dans mes commentaires à ma note Neosens. Ca se corse avec je le faiT trop vite. J'aime mieux ne pas savoir ce qui est fait trop vite, ce qui est sûr, c'est que c'est écrit, trop vite. J'ai aussi eu un non trop pas qui me plaît bien. C'est juste trop pas. Enfin, pour ce qui concerne les gaufrettes dans les années 60, je crois bien en avoir parlé dans un ELLE vintage, et j'en aurai sûrement d'autres dans les semaines à venir, des pubs vintage de gaufrettes.

A priori, Gueule de commentaire ne concerne que les commentaires puisés sur d'autres blogs. C'était compter sans Benetie, qui s'est déchaînée sur Oufiri, pour des seins qui rient. A deux reprises. A tel point que j'ai abondé dans le sens de Zabou pour faire une entorse à mon réglement qui n'existe pas et lui accorder un doublé du comm' d'or.

Ca se passait donc ici, et voici ce qu'elle a dit, le 26 septembre : 

Le serum S à base d'extraits placentaires, ça me rappelle une copine qui a accouché chez elle et qui a récupéré son placenta pour en faire des granules qu'elle bouffe tous les matins... paraîtrait que c'est bourré de vitamines... pouah!
comment c'est dégueulâsse ce que je raconte? Bon, ben méga désole, hein, je voulais juste apporter ma contribution à cet article ma foi fort instructif ;)

suivi peu après de :

Oulala, mais si j'avais su que j'allais provoquer de telles réactions avec mon com', mais j'en aurais rajouté une couche!
alors, cette copine, elle est total barrée, ça, je crois que vous l'avez compris, et, pour son prochain bébé, elle veut en faire un bébé lotus: elle accouche chez elle, mais elle coupe pas le cordon, et attend qu'i tombe tout seul en gardant son baby contre elle quelque jours... et, évidemment, rebelote avec le placenta, hein.
voilàààààà

Et à part ça, c'est parti pour un cinquième florilège !

Chez Mlle-Fraise (mais d'ailleurs, j'y pense, qui est-elle ?) qui nous faisait photos à l'appui, et non pour une fois en dessins, un compte-rendu plein de Klimt et de Schiele, à tout lâcher pour aller se ruer sur la première Sachertorte venue, la vaniteuse a dit le 13 septembre : Une journée musée en louboutin mais tu es mon héros ! je suis un peu béate d'admiration là j'avoue... quand je pense que je suis en train de me faire des noeuds dans la cervelle pour trouver la panoplie cool-sympa-sexy ET pratique-confort pour 3 jours marathon shooping à londres... la globe trottitude ne coule pas encore dans mes veines!
chouette cette deuxième journée à vienne.... j'attend la suite et j'attend aussi "talons hauts et studio photo"! ;)

Chez Rosemary (laquelle Rosemary a tellement bien commenté l'interview Slimane dans le Monde que je me suis abstenue), qui nous expliquait le pourquoi de ces lignes bleues peintes sur le sol, en face de la mairie du IIIe arrondissement, qui retracent les contours de la prison où ont été enfermés Louis XVI et Marie-Antoinette, pipelette a dit, le 23 septembre : It's crazy... je regarderais par terre la prochaine fois au lieu de regarder les vitrines..!!!!

Chez Marion, qui après nous avoir bien baladés à New York, a entamé un passionnant décryptage des fashion weeks (t'as vu ça, comme je t'oblige à continuer maintenant, Marion ?) Géraldine de Café Mode a dit, le 25 septembre : Nous n'avons pas les mêmes goûts mais ta sélection est très intéressante, tu oses plus que moi :)

Chez Domino, qui nous a fait un somptueux mélange de parenthèse rock, de peoplerie à base de Kate Moss et Jamie Hince des Kills (le mec qui tue, je cite) et de tendances mode à base de ELLE de la semaine, punky b a dit le 26 serptembre : The kills j'adore. forcément. pete doherty je l'ai toujours trouvé immonde. forcément. la série mode dans le ELLE m'a complètement charmée. PAS forcément non, parceque ces derniers temps ELLE c'était un peu de la daube en barre!!! alors là, chapeau bas! les looks sont bien, les photos aussi (ce qui n'est pas tjs le cas) bref j'adore. le gilet en fausse fourrure, me le faut. j'ai bon là? c'est bien?

Chez Camille, qui nous a raconté sa descente à Langon par un morne samedi (enfin morne, à Langon, où le samedi n'est jamais autre que morne, si j'ai bien compris), camille effusion of fancy a dit le 26 septembre : C'est une vrai ville langon ? je connaissais même pas! Au fait, le monop cordelier rouvre demain, y aura peut être du PQ noir là bas... (allusion, je précise, à une autre note de Camille sur ce sujet étonnant qu'est la commercialisation de PQ noir).

Chez Lili Kawaii, qui, en plus de détester les nanas, et en parfaite adéquation avec le culte kabbalistique qu'elle reconnaît vouer au bordel (expression dont je ne me suis pas encore remise) nous expliquait - entre autres - comment un petit garnement, de sa connaissance appâte les demoiselles de six ans aux tresses bien nettes en leur crachant dessus, cielo moon a dit, le 26 septembre : Euh les filles répondent parfois (souvent ?)avec le même langage... c'est après que les moeurs changent... Deviendra-t-il un spermatozoïde lymphatique ? à ton avis ?

A propos du mariage, nous avons trop de faiblesses, pour que je puisse croire en sa pérénnité. Mais pourtant, parfois, ça dure, peut-être d'ailleurs à cause de toutes ces faiblesses dont on est pétri !

 

Sur ce, déchaînez-vous sur les commentaires (ici ou ailleurs) et à une prochaine fois.

jeudi, 27 septembre 2007

Fourrure rime avec rayures

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Lorsque j'ai ouvert le tout nouveau Vogue et que j'ai vu cette silhouette (ci-dessus), elle m'a évidemment rappelé celle parue dans ELLE lundi (ci-dessous), qui a inspiré Domino, laquelle a inspirée Zabou.

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Dans ELLE, on parle de fashion sans flamber. Le boléro-paletot est donc en fausse fourrure façon vison sur un pull en jersey de coton stretch (Mango, 59,90 et 23,90 €).

Dans Vogue, on se tient, quoi qu'il arrive à l'écart de ce genre de considérations bassement matérielles. Le gilet court est donc en vison et renard (Disquared, 5.157 €) même si le t-shirt rayé est signé modestement Gap (50 €) et le jean taille haute à peine moins abordable en comparaison (Used, 130 €).

J'en ai donc déduit, que la fourrure était à la rayure (ou le contraire). Et me suis demandée si j'allais e-bazarder, comme j'en avais jusqu'ici l'intention, mon gilet Unité en pur poil de pétrole que j'ai si peu porté. Et si je lui offrais plutôt une petite marinière ?

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En réalité, je crains de me trouver désormais en possession d'une excellente raison de davantage procrastiner de l'e-Bay...

D'où tu sors, Frieda ?

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Lavieenrouge me demandait dernièrement le pourquoi de mon pseudo. Le choix d'un pseudo est complexe, révélateur, mais surtout très amusant. Le mien, ainsi que l'indique la petite fenêtre en haut à droite, est issu du film Freaks.

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edacb13bc700624e2c0ab315960f5b20.jpgJ'ai découvert ce film de Tod Brouwning, qui date de 1932, à la TV, dans le cadre du ciné-club (je crois bien que c'était alors le vendredi soir, après Pivot et son célèbre Apostrophes), j'étais encore ado. J'ai visionné alors pas mal de films des années 30 et 40, dont beaucoup m'ont marquée et notamment celui qui surpasse pour moi tous les autres, les Enfants du Paradis. Comme dans ce dernier, Freaks se passe chez les saltimbanques. Mais des saltimbanques dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils sont disgracieux et à ce titre disgraciés. Soeurs siamoises, femme à barbe, homme sans jambes, voire sans bras ni jambes, liliputiens...

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Freaks tient à la fois du mélo et du film fantastique, on y parle d'amour, de trahison, de jalousie et de vengeance. La vengeance des monstres à l'égard de la belle Cléopâtre, la seule avec Monsieur Muscle, à correspondre aux canons de la "normalité". Ce film a été un échec commercial, on l'a même à sa sortie plus que déconseillé aux femmes enceintes, redoutant sans doute qu'elles ne donnent naissance après l'avoir vu à de nouveaux "monstres". Depuis, le film a été réhabilité et David Lynch s'en est inspiré pour Elephant Man.

ff8a446fc46fed22fae6418ecf36ea30.jpgA mon sens, il en a inspiré bien d'autres. La confrontation de ces deux photos, l'une tirée du film et l'autre représentant les deux artistes contemporaines berlinoises Eve & Adèle, qui n'ont de cesse de trafiquer leur apparence de manière provocante, me paraît édifiante.

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Dans le film Frieda l'écuyère est une blonde liliputienne.

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Je ne suis ni blonde, ni écuyère, ni liliputienne.

Pour jouer avec mon anonymat sur un blog qui parle, entre autres, de mode et d'apparence, ce pseudo m'a paru des plus appropriés.

mardi, 25 septembre 2007

La lingerie s'inspire (modérément) des 40's

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Pour répondre à Zabou, qui s'interrogeait sur les culottes hautes, j'ai fait des recherches sur la lingerie rétro. C'est sans doute lié à la pudeur de l'époque, mais les Années 40 d'Anne Bony ne présentent que très peu de lingerie. Une seule page, deux photos d'Anne-Laure Guillot sobrement intitulées "photos de sous-vêtements" et c'est tout.

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42aca72e00cd93f3e4813904d7694a7f.jpg24831962d8c696a355135b2c5048ed34.jpgC'est suffisant pour se rendre compte d'une actuelle - et timide - percée de la lingerie rétro dans la grande distribution (les marques de luxe, comme Cadolle, n'ont jamais vraiment abandonné ce créneau). Le catalogue hiver 2006/2007 de la Redoute comportait par exemple une ligne de lingerie Unité, avec deux modèles de soutien-gorge "architecturés" et culotte à taille haute assortie, d'esprit très rétro. Modèles qui se sont retrouvés extrêmement soldés dans les Aubaines. Pas un signe de vente record ?

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La même saison, Princesse Tam-Tam puisait aussi dans le passé pour une ré-interprétation davantage colorée et davantage éloignée du style d'origine.

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Cet automne, le elle.fr propose une sélection années 40 au sein (je ne pouvais pas la laisser passer celle-ci !) de laquelle on trouve cet ensemble noir qui ne me paraît pas si 40's que ça. Pour ce qu'on en voit, la lingerie 40's a un petit côté orthopédique des plus rédhibitoires. Ceci explique sans doute cela.

Et concernant les années 60, le ELLE vintage de la semaine est tellement riche que je reviens très vite avec un supplément de pubs de lingerie.

dimanche, 23 septembre 2007

Chanson Française sur l'avenue Montaigne

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Cette fois, elle est à peu près à l'heure, la Gueule de commentaire...

Au chapitre des recherches Google, je note un malheureux broc 52 Langres. C'est vrai, Langres est bien dans le 52. Et il y a peut-être même des brocs. Mais si avec ça on atterrit chez moi pour une note dont l'obejectif premier était tout de même de signifier que le 52, on le traverse plutôt sans s'arrêter, broc ou pas, et ce même si j'invitais par ailleurs Marc Jacobs à y tenter une demi-journée de rehab créative, je dois dire que cette fâcheuse googlerie ne va pas me réconcilier de sitôt avec la Haute-Marne.

Et ce quand bien même une autre recherche Google intitulée peintre breton langres pourrait laisser penser que d'autres, Bretons de surcroît, se sont montrés, sur ce coup-là, moins bégueules que moi.

Allez, c'est parti pour un quatrième florilège !

Chez Galliane qui nous narrait l'acquisition délicieusement transgressive de son maxibigbag fauve au H&M Homme (je l'ai toujours su, que le concept du sac à main de mec ferait notre bonheur à nous les filles) SuperTomate a dit le 17 septembre : Euh ben, dans mon H&M, ce sac est dans la section Femmes Trend et là, ça fout en l'air tout ton article, non? De rien ^_^

Chez Alix qui nous montrait comme elle s'amuse à la jouer façon Bonnie de Clyde en béret rouge, Mamzelle Soso a dit, le 19 septembre : Ha mais quelle classe BB ! J'avais jamais vu le clip, mais quelle claaaaaasse !
Le beret : I adooore it (euh on va devoir se mettre à l'anglais même dans les com maintenant ?) It fits you really nicely with your haircut (ta frange quoi).

Chez Lavieenrouge, qui nous racontait qu'une banale panne de lave-vaisselle peut exposer à une overdose massive de chocolat, démonstration par ailleurs assortie de la question subsidiaire suivante, comment reconnaît-on le chocolat Lindt si on le mange dans le noir ?  francoise, a dit le 19 septembre : mais c’est quoi ce délire de chocolat , franchement est-ce que tout va bien ? pour la question je n’ai pas de bonne réponse , c’est un défi de l’analyse …

 Chez Domino, qui tente avec une générosité qui l'honore de nous (re)mettre à la Chanson Française (j'ai pensé qu'on pouvait carrément faire les choses EN GRAND et mettre des capitales, Domino ?) violette a dit, le 20 septembre : La vache ! Le scud de nostalgie avec TAXI GIRL ! Tu sais que j'étais fan de cette chanson que j'ai toujours dans mon ipod d'ailleurs.
Genre, c'est Paris 1984, hein, belle année...
Many Thanx !
Je l'avais oubliée en fait.

Chez Marie Sue qui présentait Yogging Vitrine, sa prochaine nouvelle rubrique de photos de vitrines de l'avenue Montaigne, photos réalisées lorsqu'elle s'en va yogger gaiement à... 6 h du matin, Rosemary a dit le 21 septembre : J'admire les sportives !! Courrir comme ça, bravo ! Moi je suis fatiguée rien que d'y penser... (et franchement, Rosemary, t'imagines même pas comme j'ai bien pensé la même chose).

Chez Solenne qui nous faisait partager ses premiers jours dans son nouvel open space où il y a plein de tout nouveaux collègues, mzelle-fraise a dit le 21 septembre : Tu vas bientôt les convertir à la chaussette avec ton charme naturel. Bien à toi (ça tue ça comme formule de politesse)

 

Sur ce, déchaînez-vous sur les commentaires (ici ou ailleurs) et à une prochaine fois.

samedi, 22 septembre 2007

Le concept des low-boots... pantoufles

c9dbc45707a606f33d003de0d24def56.jpgElles entament leur quatrième saison. Leur quatrième année, même, parce que je peux les porter de janvier à décembre. Mes boots noires. Elles ne sont certes pas très low, mais elles sont très boots et je ne saurais m'en passer. Un jour pourtant, il le faudra bien. L'hiver dernier, le coordonnier me les a sauvées de justesse. Elles vont avec tout. Et surtout, elles sont tellement confortables : de vraies pantoufles. Ce sont des Charles Jourdan. De l'hiver 2004/2005. J'étais alors soulagée de voir émerger des bouts ronds de cette forêt de bouts pointus qui avait envahi les vitrines les saisons précédentes. Aujourd'hui encore, même usées, griffées, vieillies, je les regarde et je me dis qu'elles étaient bien en avance sur la tendance.

C'est un fait incontestable cependant, elles sont sur le déclin. Je ne cherche pas à les remplacer. Je continue de les porter. Entre autres.

Aussi, lorsque je les ai trouvées, les autres, les nouvelles, je ne cherchais rien. J'étais venue là chausser ma descendance, point barre. Celles-ci ne me feront pas prendre le risque d'être confondue avec Mary Poppins, comme peut-être les Neosens. Elles sont juste très - trop ? - rouges, un peu (trop) compliquées avec un lacet, des crochets, et un zip. Dans quatre ans, je me serai lassée, je les aurai oubliées. Et même avant. Peut-être même bien bien avant. Mais lorsque je les ai vues, j'ai tout de suite su qu'elles allaient être confortables.

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Ce sont donc des pantoufles low-boots. Très (trop ?) rouges. Avec un nom improbable de marque improbable : Virus Moda.

Des compensées à ré-éditer

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Les années 40 n'ont jamais été ma période de prédilection, je préfère de loin la mode des années 20, amorcée juste après la Grande Guerre, avec les corsets qui valdinguent et les innovations renversantes de Coco Chanel. Ou les années 30, où il y a ce qu'il faut question ornementation surnuméraire, si loin, si loin, de ce minimalisme qui est si peu, si peu, ma cup of tea. Ou encore les années 70, pour leur diversité et leur côté foutraque.

Aujourd'hui je me dis que je n'avais pas dû, jusqu'ici, y prêter suffisamment attention. Il y a plein de choses qui me plaisent, dans les 40's, en fait. Et tout particulièrement les chaussures.

Pour certaines d'entre elles, on pourrait les ré-éditer demain, elles s'adapteraient direct à nos tenues de 2007.

Comme promis, un petit florilège pioché dans les Années 40 d'Anne Bony.

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Je les avais déjà montrées, elles sont mes préférées. Ce sont des Perugia, tige paille couelur tressée, semelle bois incrustée de paille couleur, 1943, collection Charles Jourdan.

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Tressé toujours, de la même collection, des sandales Perugia à tige paille tressée de couleur, semelle compensée en liège, 1943, collection Charles Jourdan.

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Encore du tressé Perugia avec des bottillons en raphia multicolore, 1946, collection Charles Jourdan.

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Compensées toujours, des Salvatore Ferragamo, deux bandes de satin noir, semelle plateforme en liège couvert de satin doré, 1940.

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Le talon relié à la semelle n'est pas d'aujourd'hui, nous le prouve la sandale Salvatore Ferragamo, couverte de velours, avec cuir doré et argenté, talon haut et soudé à la base, 1938-1939.

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Enfin, simples et à peine vieillies, de Perugia, des sandales à tige toile et semelle de liège, 1944, collection Charles Jourdan.

Je n'ai qu'un regret, ne pas les avoir vues en couleurs.

PS : on les croirait plutôt sorties des seventies, les sandales qui illustrent le début de ma note et qui sont signées Salvatore Ferragamo, bandes en cuir doré, semelle haute à boudin de cuir de couleur pour ornement, 1938.

vendredi, 21 septembre 2007

Ah, Monique, ta veste perf', comme elle déchire !

Je suis tombée par hasard sur Canal à l'heure de midi. Je voulais Chic, sur Arte, mais mon Arte ne fonctionnait pas et me faisait de la pixellisation multicolore du plus bel effet, avec plein de fuchsia juste comme c'est la tendance. Au début je dois dire que j'ai même cru que c'était exprès, après tout c'est Arte, on s'étonne jamais. Mais non. C'était un vrai problème de réception. D'Arte, pas de ma télé. Bref. Je suis tombée sur Canal.

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Et j'ai vu arriver Monique, avec son mari Michel. Et Monique, elle avait une veste façon perf'. De qui ? Je ne saurais dire. Pas de chez Zara, au hasard.

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Et Monique, elle est... pas toute jeune.

Et Monique, elle est... marxiste.

ALors j'ai quand même un peu écouté ce que ça disait. Monique elle est sociologue. Et Michel aussi. Voici ce que j'ai trouvé à leur sujet sur le site du Conservatoire national des Arts & Métiers : depuis plus de dix ans, Michel Pinçon et sa femme Monique Pinçon-Charlot, sociologues de gauche, marxistes même, sont les deux spécialistes français des études sociologiques sur la richesse. Directeurs de recherche au CNRS, ils travaillent au laboratoire CSU (Cultures et Sociétés Urbaines) au sein de l’IRESCO (Institut de REcherche sur les Sociétés Contemporaines). Spécialistes reconnus d’un domaine où ils ont été des pionniers, ils ont conduit de nombreuses enquêtes sur la bourgeoisie. La chasse à courre, les châteaux et châtelains, les beaux quartiers, c'est leur terrain de jeu, à Michel et Monique, que j'avais déjà entendus je ne sais plus où, à l'occasion de la sortie d'un précédent livre, sûrement.

Monique, sa veste façon perf' et son mari, ils étaient en promo, bien sûr, sur Canal. Ils venaient présenter leur dernier livre, intitulé Ghettos de riches, comment les bourgeois défendent leur espace.

C'est Monique qui a le plus parlé. Expliqué qu'il y a chez les "riches" une certaine solidarité, pour défendre leurs intérêts. Ce qu'elle appelle le "communisme des riches". C'est Michel qui a pourtant eu le mot de la fin : "On distingue la personne de sa place dans la société".

Bon et sinon, on est bien d'accord, ça devient n'importe quoi, ce blog. Pour les années 40, avec leurs chaussures démentes, la façon dont YSL les a réinventées, les low-boots rouges, comment ça se porte la veste d'écuyère et la Gueule de commentaire de la semaine, alors ? Ca vient, ça vient. Pas trop vite non plus...

jeudi, 20 septembre 2007

Une veste d'écuyère

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f6776993ed26ba7e3c8d039c42b570dd.jpgElle a fait la couv' de ELLE. La veste Balenciaga qui fait si envie à Benetie. En fuchsia, avec un jodhpur. On se doutait bien, que les copieurs n'allaient pas tarder à sévir. Je viens d'en dénicher une chez Zara. Une vraie espagnolerie pas chère, tout en laine, avec le col de velours et la ligne très étriquée de l'originale, sans bien sûr les finitions, la qualité de la matière et les détails de coupe de l'authentique. Mais elle a assez bien "l'air de" même si elle n'est pas fuchsia mais noire, ce qui m'arrange, la laine bouillie fuschia, j'ai déjà. Et je ne compte pas la porter avec un jodhpur.

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Le coup de grâce ? Le prix. 49,90 €. C'était la dernière et je ne sais pas si elle existe dans une autre couleur, le fuchsia, au hasard. Le plus fort ? J'ai bien failli ne même pas la prendre... Non, non, je rigole.